«Construire sur la montagne»: exposition sur la construction du pavillon Roger-Gaudry

Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal

En 5 secondes

Une importante exposition de photos d’archives a vu le jour cette semaine sur les clôtures de chantier entourant le pavillon Roger-Gaudry, présentement en rénovation.

L’exposition Construire sur la montagne présente une série de photographies et d’images d’archives qui relatent l’histoire de la construction de l’un des plus importants bâtiments de Montréal et l’immense influence qu’a eue l’architecte Ernest Cormier sur les diverses étapes de ce vaste projet, depuis sa conception dès 1924 jusqu’à sa réalisation finale en 1942.

Choisies parmi la collection des archives de l’Université de Montréal et celle du Centre canadien d’architecture, les images reproduites ont été installées sur les clôtures de chantier qui entourent présentement l’immense bâtiment dans le cadre des grands travaux sur le campus de la montagne.

Montréal, métropole moderne

Construction du Pavillon principal de l’Université de Montréal, 30 octobre 1931

Crédit : Archives UdeM, Fonds Service de l’équipement, D0033/1fp,04102

L’année 1928 marque le début de la construction du pavillon Roger-Gaudry. Il s’agit alors du plus gros chantier de la région métropolitaine, reflet de la croissance de la ville moderne qu’est Montréal vers les années 1930. Le projet est colossal et les images d’archives viennent illustrer l’échelle monumentale du bâtiment, la complexité de sa construction. Elles témoignent d’un chantier spectaculaire, porté par le travail de centaines d’ouvriers qui semblent nous observer à un siècle de distance.

La force visuelle des photos s’exprime, entre autres, dans les imposantes fondations faites de béton armé et l’immense charpente exposée du bâtiment, alors que le pavillon semble prendre forme sous nos yeux, indissociable de la montagne sur laquelle il vient s’implanter.

Un travail d’enquête et de découvertes

Travaux sur le campus

Crédit : Archives UdeM, Fonds Bureau de l’information, D0037/1fp08648-012

Un important travail d’enquête attendait Éléonore Aubut-Robitaille, archiviste à la Division des archives et de la gestion de l’information de l’UdeM, lorsqu’elle a été sollicitée par le Bureau des communications et des relations publiques pour collaborer à ce projet d’exposition.

«Chaque projet est une découverte. Dans celui-ci en particulier, le plus grand défi a certainement été de me familiariser avec l’histoire architecturale de l’Université, ce qui a été aménagé sur le campus de la montagne et à quel moment, les projets envisagés et ce qui a été réellement construit ou encore l’occupation intérieure, surtout celle du pavillon Roger-Gaudry. Plus d’une centaine de photographies ont été proposées en lien avec ce projet, dont certaines que je voyais pour la première fois!» dit-elle. 

C’est en parcourant la quantité et la diversité des images d’archives qu’on se rend compte de l’ampleur de la tâche et des risques inhérents à ce type de recherche.

Certaines photos d’archives sont d’ailleurs moins bien conservées ou plus rares, mais non moins saisissantes, comme celle où l’on aperçoit le versant nord de la montagne avant la grande phase d’expansion du campus, dans les années 1960.

«Dans cette masse impressionnante d’archives institutionnelles, le risque est grand de se perdre, de chercher dans toutes les directions, explique Éléonore Aubut-Robitaille. Mes collègues et moi avons travaillé fort pour trouver des photos qu’on n’avait pas encore vues. Souvent, dans certains projets, les mêmes images sont réutilisées parce qu’elles sont magnifiques, que ce sont des images signatures, mais l’objectif était également de proposer des images qu’on n’avait pas encore eu la chance de voir.»

Enfin, l'abondance de documents et d’informations ainsi que la variété des instruments de recherche peuvent représenter un défi pour l’archiviste qui doit répondre aux besoins de la clientèle: «Dans une recherche d’archives comme celle que nous venons de réaliser, il faut en général consulter plusieurs fonds d’archives, utiliser plusieurs instruments de recherche et d’outils pré- et postinformatisation dont les descriptions sont d’une précision très variable. Les archives décrites à la pièce, numérisées et disponibles en ligne en un clic sont une petite portion de la documentation, la pointe de l’iceberg. Ici, à l’Université de Montréal, on parle de près de 150 ans d’histoire en archives, soit plusieurs dizaines de milliers de photographies et au moins deux kilomètres linéaires d’archives textuelles!»

Communiquer et valoriser le patrimoine bâti

Mis sur pied par le Bureau des communications et des relations publiques, ce projet avait notamment pour objectif de mettre en valeur le pavillon Roger-Gaudry, en plus d’égayer le campus pendant la phase des travaux.

Les grandes banderoles destinées aux divers usagers du campus ont été conçues par la conseillère en communication Natacha Monnier avec l’appui de la coordonnatrice Audrey Rochon et de la graphiste Guylaine Gauthier.

La mise en valeur des contenus se prolonge sous la forme d’une exposition virtuelle permettant de voir l’ensemble des affiches de même que leurs sources bibliographiques.

  • Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal
  • Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal
  • Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal
  • Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal
  • Crédit : Amélie Philibert | Université de Montréal