C’est urgent? Il y a des options

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  • Le 12 novembre 2018

  • Martine Letarte
Lorsqu’un étudiant décide de demander l’aide d’un professionnel, c’est souvent parce que ses problèmes commencent à envahir son quotidien et à compromettre la réalisation de ses objectifs.

Lorsqu’un étudiant décide de demander l’aide d’un professionnel, c’est souvent parce que ses problèmes commencent à envahir son quotidien et à compromettre la réalisation de ses objectifs.

Crédit : Getty

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Différents services sont offerts à l’UdeM pour répondre aux besoins des étudiants qui demande de l’aide au Centre de santé et de consultation psychologique.

Lorsqu’un étudiant décide de demander l’aide d’un professionnel, c’est souvent parce que ses problèmes commencent à envahir son quotidien et à compromettre la réalisation de ses objectifs. Il faut donc agir rapidement. Le Centre de santé et de consultation psychologique (CSCP) des Services aux étudiants à l’Université de Montréal a prévu le coup. Différents services sont offerts pour répondre le mieux possible aux besoins des étudiants en attente d’une consultation individuelle. Dont de nouvelles séances bien-être, proposées chaque semaine depuis le mois d’octobre.

Les étudiants sont nombreux à frapper à la porte du CSCP pour recevoir de l’aide psychologique. L’équipe de psychologues y mène de 40 à 50 entrevues d’accueil toutes les semaines. Chaque fois, une évaluation de la gravité de la situation est réalisée.

Malgré la bonification des services au cours des deux dernières années, la plupart des étudiants qui se présentent au CSCP devront attendre quelques semaines, voire quelques mois avant d’entreprendre une psychothérapie. Toutefois, demander de l’aide est déjà un grand pas pour un étudiant qui ne va pas bien et il est généralement prêt à commencer tout de suite à travailler sur lui pour aller mieux. Les intervenants du Centre ont donc souhaité agir de façon proactive en mettant en place des ateliers de groupe conçus spécialement pour ces étudiants en attente d’une consultation. Ils touchent à deux grands thèmes centraux: mieux se comprendre et prendre soin de soin.

«Chaque semaine, l’étudiant qui attend de commencer une psychothérapie peut se présenter, sans avoir à s’inscrire d’avance, à l’atelier qui propose des stratégies concrètes pour améliorer son hygiène de vie», indique Daniel Moisan, psychologue et coordonnateur clinique au CSCP.

Des ateliers ouverts à tous les étudiants

Daniel Moisan

Crédit : Amélie Philibert

Il est aussi possible que le psychologue qui a mené l’entrevue d’accueil avec l’étudiant lui suggère l’un de ces ateliers ouverts à toute la population étudiante. Comme celui sur le sommeil.

«Ces ateliers fonctionnent très bien et les gens sont très satisfaits des résultats parce qu’ils sont axés sur des trucs concrets», précise Daniel Moisan.

Il y a aussi les ateliers de méditation de pleine conscience qui peuvent améliorer le bien-être des étudiants.

Lydia O’Connor, qui fait une maîtrise en histoire de l’art, y a été assidue pendant trois ans. C’est à la fin de son baccalauréat, au retour d’un échange étudiant éprouvant en Italie, qu’elle a senti un trop-plein.

«Une amie m’a dit qu’elle faisait de la méditation où l’aspect spirituel n’était pas trop présent et l’idée de prendre du temps juste pour moi m’a parlé, raconte-t-elle. Je suis allée dans les ateliers de l’UdeM, où l’on est guidé dans une méditation de pleine conscience. On est amené à regarder ce qui se passe à l’intérieur de soi et à l’accepter sans se juger. Et ça fait extrêmement de bien lorsque la pression est énorme dans les études.»

Elle a maintenant intégré la méditation à sa vie quotidienne et recommande ces ateliers à tout le monde. «Même à ceux qui pensent ne pas en avoir besoin parce que la société nous juge énormément et qu’on s’impose aussi beaucoup de choses soi-même sans s’en rendre compte; alors en prendre conscience, ça éclaircit l'horizon», ajoute-t-elle.

Et si la situation se dégrade?

Malgré ces différentes activités, il est possible que l’état de l’étudiant s’aggrave. Le CSCP, qui fonctionne maintenant 12 mois par année, a aussi instauré à l'intention des étudiants deux périodes de garde par jour, soit en fin d’avant-midi et en fin d’après-midi, pour les besoins de consultation urgente.

«On a d’ailleurs engagé une nouvelle psychologue à qui l’on a demandé de travailler davantage dans ces services de gestion de crise, question de pouvoir mieux répondre à la demande dans les périodes très achalandées», affirme Daniel Moisan.

De plus, au cours de l’entrevue d’accueil, le psychologue dit toujours à l’étudiant de l’appeler si sa situation se détériore.

«Il pourrait alors le revoir et, parfois, une deuxième rencontre aide beaucoup l’étudiant à faire un bout de chemin, mentionne M. Moisan. Le psychologue pourrait aussi réévaluer la gravité de la situation dans laquelle se trouve cet étudiant, donc l’ordre de priorité pour entamer la psychothérapie.»

Bien sûr, les services offerts à l’UdeM sont complémentaires à ceux du système de santé. En cas d’urgence, c’est toujours vers les hôpitaux qu’il faut se tourner.

Pour en savoir plus sur les ateliers de groupe du CSCP

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