«Merci de m’aider à apprendre le français…»
- Forum
Le 18 février 2019
- Mathieu-Robert Sauvé

Au cours de la dernière année, 20 étudiants-chercheurs de l’Université de Montréal originaires de 13 pays, dont l’Azerbaïdjan, l’Inde, l’Iran, le Pakistan, l’Égypte et la Chine, ont profité du programme de jumelage linguistique offert par le Bureau de valorisation de la langue française et de la Francophonie.
Crédit : GettyUn programme de jumelage linguistique permet aux étudiants-chercheurs venus de l’étranger de s’initier à la langue française.
Au cours de la dernière année, 20 étudiants-chercheurs de l’Université de Montréal originaires de 13 pays, dont l’Azerbaïdjan, l’Inde, l’Iran, le Pakistan, l’Égypte et la Chine, ont profité du programme de jumelage linguistique offert par le Bureau de valorisation de la langue française et de la Francophonie. «Ce projet met en contact des étudiants étrangers qui ne possèdent pas une bonne connaissance du français avec des mentors étudiants prêts à consacrer quelques heures par semaine à un échange linguistique», explique la directrice du Bureau, Monique Cormier, vice-rectrice associée à la langue française et à la Francophonie.
Venue d’Allemagne pour étudier au doctorat en biochimie, Lena Möller a été jumelée avec Fannie Monette, étudiante au baccalauréat en enseignement du français langue seconde. Les deux jeunes femmes ont trouvé l’expérience enrichissante à plusieurs titres. Lena Möller, qui possédait les bases de la langue à son arrivée à Montréal, souhaitait gagner en fluidité. Elle n’aurait pas voulu s’inscrire à un cours de 45 heures…
Même chose pour la Colombienne Jeimy Arias, étudiante au doctorat en géographie. Elle voulait avoir l’occasion de parler français dans un cadre informel. Son jumelage avec Marlène Larochelle, étudiante en enseignement du français langue seconde, a été très positif. «Quand je suis arrivée ici, je ne comprenais pas bien le français, je ne connaissais pas beaucoup de mots», confie Jeimy Arias. C’est pour communiquer avec plus d’aisance et pour assurer son intégration qu’elle a suivi le programme.
Comme Lena et Jeimy, les étudiants qui veulent se prévaloir du programme de jumelage suivent un maximum de neuf crédits de cours.
Deuxième année d’existence
Lancé en 2017, le projet a connu suffisamment de succès pour être reconduit en 2018, grâce notamment à la participation du Vice-rectorat aux affaires étudiantes et aux études. Pour les étudiants-chercheurs désireux d’améliorer leur connaissance du français – les mentorés –, l’activité est gratuite. Les mentors, pour leur part, sont rémunérés.
Dans la dernière cohorte, le tiers des étudiants-chercheurs inscrits ne connaissait presque rien de la langue française; la moitié était en mesure d’échanger quelques phrases et de tenir une courte conversation; et trois étaient de niveau intermédiaire. Treize étudiaient au doctorat, six à la maîtrise et un au postdoctorat.
Parlant 13 langues (anglais, arabe, azerbaïdjanais, espagnol, goujrati, hindi, kannada, persan, portugais, punjabi, tamoul, télougou et turc), les mentorés étaient rattachés à six départements : sciences biologiques, biochimie et médecine moléculaire, chimie, géographie, informatique et recherche opérationnelle et physique.
Les étudiants jumelés «apprennent le français ou améliorent leur niveau pour s’intégrer à la vie universitaire en français», dit le site du Bureau. Le contenu des échanges est axé sur la pratique. L’accent est mis sur la vie étudiante afin de préparer les participants aux échanges dans les laboratoires, à la bibliothèque, avec les Services aux étudiants, à la cafétéria et avec le Centre étudiant. «Ils peuvent ainsi communiquer avec leurs collègues, le personnel administratif et l’ensemble de la communauté, en plus de pouvoir parler de leurs recherches universitaires», peut-on lire dans le document de présentation.
À raison de deux heures par semaine pendant 20 semaines, les échanges se déroulent sur les lieux de formation de ces étudiants, ce qui permet de centrer l’apprentissage sur leurs besoins.