L’Université de Montréal créera une maîtrise en études féministes, des genres et des sexualités
- Forum
Le 20 février 2019
- Mathieu-Robert Sauvé
La Faculté des arts et des sciences propose la création d’une maîtrise en études féministes.
L’Université de Montréal prévoit offrir une maîtrise en études féministes, des genres et des sexualités. Les membres de la Commission des études ont donné leur approbation à ce projet à leur réunion du 19 février.
Les enjeux féministes «sont au coeur des transformations de nos sociétés; ils concernent la place des femmes, leur statut, leur pouvoir, mais également les relations entre les genres, le masculin-le féminin […] ainsi que les questions trans et celles qui donnent lieu à de nouvelles productions scientifiques et à des remises en question des comportements individuels et collectifs», peut-on lire dans le document de présentation soumis par la Faculté des arts et des sciences (FAS).
Les scandales de harcèlement sexuel qui ont éclaté ces derniers temps au Québec et dans le monde ne sont qu’un visage des tensions liées aux questions de nature sexuelle qui dictent les nouveaux rapports sociaux. «Toutes les sphères de la vie en société sont potentiellement concernées par une ou des lectures féministes», fait-on valoir. Non seulement le monde politique et le monde des affaires, mais aussi la médecine, le travail, la parentalité, l’intervention sociale, la religion et les arts. «Ce sont des enjeux révolutionnaires auxquels nous sommes confrontés et dont les gouvernements et leurs représentants peinent à voir les conséquences sociales et politiques», indiquent les responsables.
À l’automne 2017, la FAS a mis sur pied un programme de mineure en études féministes au premier cycle et la présente maîtrise sera une première aux cycles supérieurs. La formation proposée comprend une modalité recherche et une modalité avec stage. Plus de 40 professeurs mènent des recherches en études féministes à la faculté. Cette maîtrise, poursuit le document, est sans équivalent au Québec.
Pour les diplômés de ce programme qui désireront poursuivre leurs études au doctorat, de nombreux programmes de troisième cycle seront susceptibles de les accepter, ici comme à l’étranger. En plus de programmes d’études doctorales dans diverses disciplines, il existe par exemple des programmes de doctorat en études féministes aux universités de Limerick (Irlande) et de Paris 8 (France) de même que des programmes en gender studies au Canada et aux États-Unis.
Le projet a été salué par le doyen de la FAS, Frédéric Bouchard, et par la vice-rectrice aux affaires étudiantes et aux études, Louise Béliveau.