Lila Duffy: une bourse qui donne des ailes

Lila Duffy

Lila Duffy

Crédit : Amélie Philibert

En 5 secondes

Aperçu du parcours prometteur de la récente lauréate d’une bourse du Fonds Louise Roy.

Lila Duffy est venue à la musique classique tardivement, à l’âge de 16 ans. La jeune femme a alors révélé des talents de chanteuse classique qui lui ont permis de s’illustrer sur la scène internationale avec sa remarquable voix de soprano colorature.

De son propre aveu, Lila Duffy n’a pas grandi dans une famille où l’on écoutait de la musique classique. Sa découverte des œuvres de répertoire, elle la doit à ses grands-parents, qui adoraient la cantatrice française Mado Robin. Jeune, elle était plutôt portée vers le style métal symphonique, en particulier le groupe finlandais Nightwish. «La chanteuse avait une formation classique et cela m’a donné envie de chanter comme elle. J’ai donc commencé à suivre des cours de technique vocale», raconte Lila Duffy. Parallèlement, elle apprend le solfège puis le violoncelle et le piano. «Je suis tombée amoureuse de cet univers musical, que je ne connaissais pas.»

Après une licence de musicologie à l’Université Paris 8 et un prix de chant du Conservatoire à rayonnement régional de Boulogne-Billancourt en 2016, la cantatrice en devenir quitte son pays natal pour s’installer au Québec, où elle s’inscrit à la maîtrise en interprétation (chant) de l’Université de Montréal, dans la classe de Rosemarie Landry. Une formation qu’elle poursuit maintenant au doctorat.

Une belle reconnaissance

La jeune soprano a donné de nombreux récitals, participé à des festivals et interprété plusieurs rôles sur scène. Depuis deux ans, elle multiplie les auditions afin d’intégrer des opéras studio ou des parcours professionnalisants. Et avec succès… Sélectionnée par la prestigieuse Juilliard School de New York, elle entamera dès septembre prochain l’Artist Diploma in Opera Studies, d’une durée de deux ans. Fait à noter: ce programme est entièrement gratuit, alors qu’il faut compter habituellement de 30 000 à 40 000 $ US pour suivre une formation dans cette école renommée.

Lila Duffy a été trois fois lauréate de la bourse George Cédric Ferguson et boursière du Fonds Marcel et Rolande Gosselin. Quand elle a appris, à la fin de l’été dernier, qu’elle avait été choisie pour recevoir une bourse d’études du Fonds Louise Roy, la doctorante est – chose rare! – restée sans voix. «Lorsque j’ai vu la somme de l’aide accordée [8000 $] et le nom de la donatrice, j’ai littéralement failli tomber à la renverse», témoigne-t-elle.

Louise Roy est présidente du conseil d’administration du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations et compte parmi les grands donateurs de l’Université de Montréal, dont elle est également chancelière émérite.

«C’est un soutien inespéré et inestimable, mentionne Lila Duffy. En début de carrière, les chanteurs classiques ne sont pas riches. Or, les déplacements à l’étranger sont fréquents, que ce soit pour passer des auditions ou pour suivre des leçons particulières avec des professeurs de renom. Ces leçons peuvent facilement coûter de 200 à 300 $ l’heure dans une ville comme New York.» La bourse Louise Roy lui permettra de couvrir certains frais et donnera assurément des ailes à sa carrière.

Quels sont ses rêves et ses ambitions? «J’espère avoir l’occasion de travailler avec des musiciens, chefs d’orchestre et metteurs en scène grâce auxquels je pourrai développer mon art et en vivre. Rien n’est plus épanouissant pour une artiste vocale que de pouvoir aborder un répertoire varié – du baroque à la musique contemporaine en passant par la musique sacrée – et chanter les rôles qui lui tiennent vraiment à cœur. C’est ce que je me souhaite!»

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