Énoncé de vision en équité, diversité et inclusion: mission accomplie!

  • Forum
  • Le 29 mai 2019

  • Emmanuelle Gril
«Sous les termes équité, diversité et inclusion, on trouve une grande variété de marqueurs allant du genre et de l’identité de genre à l’orientation sexuelle en passant par la condition sociale, le handicap, l’âge, l’appartenance aux Premières Nations ou à un groupe racisé ou encore le statut migratoire et l’origine ethnique.» - Marie Mc Andrew

«Sous les termes équité, diversité et inclusion, on trouve une grande variété de marqueurs allant du genre et de l’identité de genre à l’orientation sexuelle en passant par la condition sociale, le handicap, l’âge, l’appartenance aux Premières Nations ou à un groupe racisé ou encore le statut migratoire et l’origine ethnique.» - Marie Mc Andrew

Crédit : Amélie Philibert

En 5 secondes

L’énoncé de vision était l’un des premiers mandats de la conseillère spéciale du recteur en matière d’équité, de diversité et d’inclusion. En voici les grands principes et objectifs.

Grâce au travail acharné de la conseillère spéciale du recteur en matière d’équité, de diversité et d’inclusion, Marie Mc Andrew, ainsi que d’un groupe de travail composé de spécialistes du domaine, d’un conseil d’orientation et d’un comité de rédaction, le défi de l’énoncé de vision a pu être relevé en quelques semaines à peine. Un tour de force quand on sait à quel point ces enjeux sont vastes et complexes.

«Maintenant que cet énoncé de vision a été défini, nous allons pouvoir structurer le plan d’action en commençant par un état de la situation dans chacun des secteurs et le choix des mesures à prendre à court et moyen terme», explique Mme Mc Andrew, qui précise que cet énoncé a été très bien accueilli par l’Assemblée universitaire le 13 mai dernier.

Des inégalités persistantes et changeantes

Marie Mc Andrew

Crédit : Amélie Philibert

«Sous les termes équité, diversité et inclusion, on trouve une grande variété de marqueurs allant du genre et de l’identité de genre à l’orientation sexuelle en passant par la condition sociale, le handicap, l’âge, l’appartenance aux Premières Nations ou à un groupe racisé ou encore le statut migratoire et l’origine ethnique», énumère Marie Mc Andrew.

Si l’Université de Montréal agit depuis longtemps sur ces fronts, des inégalités persistent ou ont été redéfinies au fil du temps. De plus, on assiste à un changement de paradigme: on est passé de l’égalité formelle à l’égalité réelle.

Or, pour atteindre celle-ci, il faut instaurer un traitement différencié afin de promouvoir l’égalité des résultats, mais aussi des politiques d’équité afin que les personnes appartenant à des groupes minoritaires ou vivant des situations d’exclusion accèdent de manière équivalente aux institutions communes et bénéficient de leurs retombées.

Enfin, selon le principe d’inclusion, il est essentiel que tous les membres d’une organisation puissent s’y reconnaître dans l’identité qui leur est propre, développer un sentiment d’appartenance et contribuer à sa transformation.

Cinq grands principes

L’énoncé de vision formule cinq grands principes. Il affirme d’abord que l’équité et la diversité sont au cœur du développement de l’UdeM et que celle-ci a la responsabilité de contribuer à corriger les répercussions des inégalités passées et présentes sur ses campus et dans la société.

Il précise également que la reconnaissance de l’identité est propre à chaque individu et que, dans ce sens, l’Université ne se substituera pas aux personnes pour définir leur identité. Par ailleurs, l’action en matière d’équité, de diversité et d’inclusion doit être coordonnée, concerner toutes les missions de l’Université et engager toute la communauté.

L’énoncé désigne aussi certaines balises pour la prise en compte de la diversité, entre autres le respect de la liberté d’expression, de la liberté relative à l’enseignement et à la recherche et de la rigueur scientifique ainsi que la responsabilité de promotion de la langue française.

Des objectifs précis

Douze objectifs ont été dégagés sur la base de ces principes. Trois concernent le milieu de formation: on vise en particulier un accès équitable à l’enseignement supérieur et aux diverses disciplines, la rétention et la réussite des groupes d’étudiants plus vulnérables de même que la contribution des programmes de formation à la préparation des étudiants à intervenir dans des contextes de diversité.

Deux objectifs touchent le milieu de travail, notamment par l’intensification du recrutement et de la rétention des personnes visées par le programme d'accès à l'égalité en emploi et par la levée des obstacles à une progression équitable en emploi. 

L’Université doit aussi être un milieu de vie inclusif et accessible aux personnes en situation de handicap, exempt de harcèlement, où la diversité est représentée dans l’ensemble de ses instances et qui maximise la pratique du vivre-ensemble.

En tant que lieu de production de connaissances, l’UdeM doit également favoriser la diversité en recherche, s’assurer que les équipes sont diversifiées et que l’expertise des chercheurs travaillant sur des enjeux liés à l’équité, à la diversité et à l’inclusion est valorisée.

Dernier objectif: en tant qu’établissement citoyen engagé dans son milieu, l’Université souhaite intensifier les partenariats contribuant au développement économique, social, culturel et éducatif des groupes vulnérables ‒ et y associer davantage les diplômés et les donateurs.

Le document présenté à l'assemblée universitaire et le texte complet de l'énoncé de vision, seront disponibles sous peu sur le site du recteur.