Quatre diplômés honorés par l’UdeM à l’occasion du gala Étincelles des diplômés et des donateurs

  • Forum
  • Le 30 mai 2019

  • Martin LaSalle
Le recteur Guy Breton en compagnie des lauréats Joanne Liu, Gisèle Beaulieu, Michel Saucier et Stéphanie Harvey.

Le recteur Guy Breton en compagnie des lauréats Joanne Liu, Gisèle Beaulieu, Michel Saucier et Stéphanie Harvey.

Crédit : Lino Cipresso

En 5 secondes

Le parcours de quatre diplômés de l’UdeM a été salué au gala Étincelles des diplômés et des donateurs, qui a réuni 350 diplômés et donateurs dans l’enceinte du Cirque Éloize le 28 mai.

Le Réseau des diplômés et des donateurs de l’Université de Montréal avait réuni tous les ingrédients pour que le premier gala Étincelles des diplômés et des donateurs soit un succès. Et il fut haut en couleur, en plus d’être agrémenté de haute voltige!

Rassemblés au Cirque Éloize, 350 diplômés et donateurs ont pris part au gala qui, présenté dans une toute nouvelle formule, a été l’occasion de remettre deux nouvelles distinctions, en plus de l’Ordre du mérite, qui est décerné annuellement depuis 1967: le Prix de la relève et le prix Jean-Coutu ‒ Diplômé philanthrope.

Animé par l’étoile montante Catherine Ethier, elle-même diplômée de l’UdeM en publicité et communication, le gala a offert aux convives l’occasion de se retrouver pour célébrer leurs collègues tout en assistant à des numéros d’acrobatie aérienne époustouflants entre les remises des trophées créés par le designer montréalais Michel Dallaire.

Stéphanie Harvey: une championne dévouée à la cause de la diversité

Stéphanie Harvey et le recteur Guy Breton

Crédit : Lino Cipresso

Titulaire d’un diplôme d’études supérieures spécialisées en design de jeux depuis 2009, Stéphanie Harvey a reçu le Prix de la relève, décerné pour mettre en lumière une personne diplômée de moins de 35 ans qui s’est particulièrement illustrée dans son champ d'activité et qui fait rayonner son alma mater.

Et c’est bien ce qui caractérise celle que le milieu du sport électronique ‒ et des milliers de jeunes! ‒ connaît mieux sous le pseudonyme de «missharvey»: couronnée championne du monde à cinq reprises à des compétitions de jeux vidéos, elle a acquis une réputation internationale dont elle se sert aujourd’hui pour promouvoir la diversité dans le domaine du jeu vidéo professionnel et pour lutter contre la cyberintimidation ‒ dont elle-même a été victime par le passé.

Soucieuse d’agir tant à l'extérieur de nos frontières qu’à l’échelon local, l’ancienne conceptrice de jeux vidéos est notamment engagée au sein de Cybersmile, une fondation internationale qui lutte contre le harcèlement et les abus en ligne, de même qu’auprès de la Fondation Jasmin-Roy, de Bell Cause pour la cause et de la plateforme Dis-moi. Son engagement lui a d’ailleurs valu d’être nommée parmi les personnes de moins de 30 ans les plus influentes dans le monde par le magazine Forbes!

«Recevoir le Prix de la relève est une consécration qui arrive tôt dans une vie, et je veux continuer à changer les choses, a assuré Mme Harvey. Il faut une meilleure gestion des sites Web et des plateformes de jeux vidéos en matière de cyberintimidation et démocratiser le secteur des jeux électroniques pour éliminer la stigmatisation dont sont victimes les minorités.»

Aussi active dans le Comité international olympique pour faire reconnaître les jeux vidéos comme discipline olympique, Stéphanie Harvey s’est dite touchée que «l’Université reconnaisse les parcours et les carrières atypiques comme les miens! Ça envoie le message aux étudiants actuels qu’on peut vivre des changements d’orientation et des doutes, mais qu’il faut demeurer confiant».

Gisèle Beaulieu et Michel Saucier: transmettre le désir de donner

Gisèle Beaulieu et Michel Saucier

Crédit : Lino Cipresso

Ce n’est pas un, mais bien deux diplômés qui ont été décorés du nouveau prix Jean-Coutu ‒ Diplômé philanthrope: il s’agit du couple formé par Gisèle Beaulieu et Michel Saucier, qui se sont rencontrés pendant leurs études à l’UdeM dans les années 60.

En 1970, M. Saucier fut l’un des premiers étudiants à obtenir un doctorat en chimie médicale de l’Université de Montréal; la même année, Mme Beaulieu devenait l’une des 6 finissantes en médecine dentaire… sur une cohorte de 86 étudiants!

Tous deux ont connu le succès au cours de leur carrière et, en 2002, ils ont créé la Fondation Beaulieu-Saucier, qui se concentre sur trois axes: la santé, l’environnement et l’art. Ensemble, ils font partie des grands donateurs de l’UdeM, soutenant entre autres des chaires et diverses activités dans les facultés de pharmacie, de médecine dentaire, de médecine et de musique.

Ils figurent aussi au nombre des bâtisseurs du campus MIL ‒ qui ouvrira ses portes en septembre prochain ‒ grâce à leur don de trois millions de dollars affecté au Complexe des sciences.

Si leurs contributions financières sont importantes, ils sont également généreux de leur temps: Mme Beaulieu a été présidente d’honneur du cabinet de campagne de la Faculté de médecine dentaire et, de son côté, M. Saucier est engagé dans les célébrations du centenaire de la Faculté de pharmacie. Tous deux ont fait partie du comité d’honneur de la grande campagne de financement Campus Montréal.

Dans une vidéo surprise présentée au cours de la soirée, leur fils Marc-Olivier a d’ailleurs déclaré que, «avec toutes leurs activités liées à la philanthropie, mes parents sont presque aussi occupés aujourd’hui qu’ils l’étaient avant leur retraite! Ils suivent avec grand intérêt le parcours de formation des étudiants boursiers ainsi que l’avancement des travaux des chercheurs et des projets qui leur tiennent à cœur».

Invités à exposer leur vision de la philanthropie, Mme Beaulieu et M. Saucier ont soutenu que «le désir d’aider et de donner, ça s’attrape… et ce n’est pas une maladie!»

Tous deux souhaitent surtout que leurs gestes inspirent d’autres acteurs du Québec inc. à redistribuer leur richesse à différentes causes.

«Il faut éduquer à donner dès l’école primaire afin que le sens de la philanthropie soit partagé un jour pas un plus grand nombre», ont déclaré Gisèle Beaulieu et Michel Saucier.

Joanne Liu: médecin d’action et de terrain, et femme d’engagement

Joanne Liu

Crédit : Lino Cipresso

Adolescente, Joanne Liu rêvait de travailler pour Médecins sans frontières (MSF). Non seulement elle a réalisé son rêve, mais elle est devenue présidente internationale de l’organisation en 2013, fonction qu’elle quittera dans les prochains jours après deux mandats.

Diplômée en médecine de l’UdeM en 1996, la Dre Liu partage depuis 20 ans sa vie professionnelle entre le CHU Sainte-Justine, où elle est pédiatre-urgentiste, et Médecins sans frontières. Cet engagement l’a menée à prendre part aux opérations de MSF notamment en Indonésie après le tsunami de décembre 2018, en Afrique de l’Ouest où a sévi une épidémie d’Ebola de 2014 à 2016, en Afghanistan où il y a eu un bombardement américain sur l’hôpital de Kunduz, en 2015, ainsi qu’en Haïti après le tremblement de terre de 2010.

«Mes collègues du CHU Sainte-Justine et de l’UdeM m’ont toujours soutenue dans mon engagement humanitaire et je leur en suis infiniment redevable, a indiqué Joanne Liu durant la cérémonie. Pendant des années, ils ont pris mes gardes et, si j’ai réussi à maintenir ma présence auprès de MSF, c’est parce que mes collègues aux urgences du CHU Sainte-Justine m’ont permis de le faire!»

La Dre Liu a aussi exhorté les diplômés de l’UdeM à ne pas demeurer spectateurs, mais plutôt à tenter de changer le monde et à soutenir celles et ceux qui poursuivent leur parcours en dehors des sentiers battus.

«On banalise les crises et l’on assiste à un égarement dans le vocabulaire dont on se sert pour les expliquer, a-t-elle dénoncé, citant l’exemple des crises migratoires. Les personnes migrantes ne sont pas des envahisseurs: elles ne quittent pas leur pays par choix, mais bien pour fuir une catastrophe, la pauvreté ou la guerre. Elles ne le font pas par plaisir…»

La lauréate 2019 de l’Ordre du mérite des diplômés de l’Université de Montréal a aussi encouragé ses pairs à «continuer de prendre des risques, d’inclure les gens et de les encourager à innover», avant de conclure que, dans l’avenir, elle souhaite poursuivre sa contribution à des causes humanitaires… n’excluant pas de faire éventuellement un saut en politique!

Fréquenter l’Université de Montréal pour «changer la société»

Jacques Girard

Crédit : Lino Cipresso

Pour le président du conseil des diplômés, Jacques Girard, le gala Étincelles des diplômés et des donateurs met en lumière que «fréquenter l’Université de Montréal permet de contribuer à changer le monde».

«Mon engagement envers l’Université de Montréal remonte à l’époque où j’étais directeur du Quartier latin, où je militais alors avec un certain Bernard Landry pour qu’on nomme un recteur laïque, a-t-il illustré sur le ton de l’humour. Nous avons fini par remporter la bataille et, aujourd’hui, le recteur Guy Breton est très heureux de ne porter la robe qu’à l’occasion des collations des grades!»

«Avec le temps, les préoccupations des gens ont évolué, mais ma conviction reste la même: l’Université de Montréal est un excellent endroit à fréquenter si l’on veut changer la société, a déclaré Jacques Girard. C’est vrai pour les étudiants, c’est vrai aussi pour les donateurs et les diplômés.»

  • Plus de 350 diplômés et donateurs ont pris part au gala qui, grâce au commanditaire principal TD Assurance ainsi qu'à SSQ Assurance, a été l’occasion de remettre deux nouvelles distinctions, en plus de l’Ordre du mérite, soit le Prix de la relève et le prix Jean-Coutu ‒ Diplômé philanthrope.

    Crédit : Lino Cipresso
  • Emblématiques de l’UdeM, les trophées remis aux récipiendaires ont été créés par le designer industriel Michel Dallaire, qui a notamment réalisé le design de la torche olympique des jeux de 1976 et celui du Bixi. «Les trophées remis au gala sont l’expression de l’architecture d’Ernest Cormier, qui a dessiné les plans du pavillon Roger-Gaudry», a précisé M. Dallaire, qui a reçu un doctorat honorifique de l'UdeM en 2011 en reconnaissance de son immense talent et de sa remarquable contribution à la société.

    Crédit : Lino Cipresso
  • Accompagnés du recteur Guy Breton (à droite), les lauréats du prix Jean-Coutu ‒ Diplômé philanthrope, Gisèle Beaulieu et Michel Saucier, entourent Marie-Josée Coutu, directrice générale de la Fondation Marcelle et Jean Coutu.

    Crédit : Lino Cipresso
  • Diplômée de l'UdeM, l'animatrice et auteure Catherine Ethier agissait à titre de maître de cérémonie au cours du gala Étincelles des diplômés et des donateurs de l'Université de Montréal.

    Crédit : Lino Cipresso
  • Des numéros d’acrobatie aérienne époustouflants ont été présentés entre les remises de prix.

    Crédit : Lino Cipresso