Des professeurs et des diplômés de l’UdeM sont décorés de l’Ordre national du Québec
- UdeMNouvelles
Le 25 juin 2019
Des professeurs et des diplômés de l’UdeM sont décorés de l'Ordre national du Québec pour leur contribution à l’évolution et au rayonnement de la province.
Des membres de l'Université de Montréal ont été décorés de l’Ordre national du Québec le 20 juin, à l’occasion d'une cérémonie qui s’est déroulée à la salle du Conseil législatif de l'hôtel du Parlement en présence du premier ministre du Québec, François Legault.
L’Ordre national du Québec est la plus haute distinction décernée par l'État québécois. Les récipiendaires sont des personnes qui par leurs réalisations, leurs valeurs et leurs idéaux contribuent à l’évolution et au rayonnement du Québec. L’Ordre décerne trois grades d’insignes, soit grand officier, officier et chevalier.
«Je félicite les nouveaux membres de l’Ordre national du Québec pour les réussites qui leur ont valu d’intégrer notre panthéon. Je suis impressionné par l’ampleur et l’éventail de leurs réalisations. De la science aux arts, en passant par les affaires, la justice et l’engagement social et politique, ils sont des exemples inspirants et la preuve que rien n’est impossible au Québec», a souligné le premier ministre, François Legault.
Professeurs
Insigne d’officier
Daniel Borsuk est professeur adjoint à la Faculté de médecine de l’UdeM en chirurgie cranio-maxillo-faciale pédiatrique et adulte ainsi qu'en chirurgie plastique au CHU Sainte-Justine et à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont. À la tête d’une équipe composée de neuf chirurgiens ainsi que d’une centaine d’autres ressources professionnelles de la médecine, le Dr Borsuk a pratiqué la toute première greffe faciale au Canada. L’opération, de quelque trente heures, s’est effectuée à Montréal en 2018. Sa présence forte et active, à Montréal, y a favorisé le déploiement de technologies pointues en matière de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique.
Trang Hoang est professeure au Département de pharmacologie et physiologie de l’UdeM et chercheuse principale à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l’Université. En 2003, Mme Hoang a contribué étroitement à fonder l’IRIC et elle y a aussitôt pris la tête du laboratoire de recherche sur l’hématopoïèse et la leucémie. Cette chercheuse de renom a découvert les cellules anormales qui causent certaines leucémies aigües lymphoblastiques (cancers fréquents chez les enfants). De plus, elle a longtemps dirigé les programmes (interdisciplinaires et multidisciplinaires) de maîtrise et de doctorat en biologie moléculaire, offerts à l’Université.
Claude Montmarquette, professeur émérite de sciences économiques de l’UdeM, est reconnu comme économiste universitaire par son indiscutable expertise en matière de tarification des biens publics, de taxation, de réglementation et d’aide étatique. Il s’est illustré en implantant l’économie expérimentale au Québec, avec des retombées durables pour les ministères et les organismes gouvernementaux. M. Montmarquette a laissé une forte empreinte sur le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations, notamment sur le volet économétrie, par les diverses fonctions qu’il y a remplies de 1999 à 2016, dont celle de président-directeur général. Ce spécialiste de l’économie des choix publics a assisté le gouvernement du Québec dans la conception ou l’élaboration de multiples programmes et politiques.
Insigne de chevalier
Professeure émérite du Département de médecine de famille et de médecine d'urgence de l’UdeM et collaboratrice à l’Institut de recherche en santé publique de l’UdeM, Marie-Dominique Beaulieu s’est distinguée comme médecin soignante dévouée, formatrice et chercheuse prolifique sur les soins de première ligne. Elle a joué un rôle important dans l’émergence et l’essor, au Québec, de la médecine de famille comme discipline à part entière. Dans ce domaine, ses nombreuses activités de perfectionnement professionnel continu ont favorisé le transfert des connaissances. Ses multiples travaux, qui portent sur les pratiques cliniques préventives et les services de premier recours, ont permis des améliorations concrètes. À l’échelle nationale et provinciale, la Dre Beaulieu a contribué à l’élaboration de guides de pratique clinique, de directives sanitaires et de préconisations politiques.
Robert E. Prud’homme, professeur émérite du Département de chimie de l’UdeM, est un spécialiste internationalement reconnu de la physicochimie des polymères, avec, en particulier, des travaux profitables à l’appareil industriel. Ses activités de recherche fondamentale, qui ont porté essentiellement sur les matières plastiques, ont touché l’électronique (création de films nanométriques), l’industrie pharmaceutique (encapsulation et relargage de médicaments), l’énergie (fabrication de matériaux pour les batteries au lithium), la récupération (définition des lois moléculaires qui régissent le recyclage et la valorisation des plastiques) et d’autres domaines.
Diplômés
Insigne de grand officier
Philanthrope estimé et homme d’affaires talentueux, Pierre Lassonde (Polytechnique Montréal 1971) s’est illustré dans le secteur de la production de l’or. Malgré une carrière internationale, il n’a jamais oublié le Québec. Il a été l’un des premiers à investir dans les Laboratoires Æterna, une société biopharmaceutique prometteuse. Le Musée national des beaux-arts du Québec, où l’on trouve un pavillon à son nom, a aussi bénéficié de substantiels dons en argent, d’une datation de toiles majeures ainsi que de ses compétences de gestionnaire, soit comme président du conseil d’administration (2005-2017) et coprésident de la campagne de financement (2013-2017).
Insigne d’officier
Louise Harel (droit 1977) a servi la société québécoise de manière remarquable. Première femme à avoir été élue à sept reprises consécutives à l’Assemblée nationale, elle a tenu de multiples fonctions parlementaires et ministérielles pendant la période 1981-2009. Le Québec lui est notamment redevable de l’implantation d’Emploi-Québec, de l’adoption de la Loi sur l’équité salariale et de la mise en chantier d’une vaste réforme municipale. Mme Harel a été la première femme à présider l’Assemblée des parlementaires de la Francophonie. Elle a contribué à doter la Francophonie parlementaire du Réseau des femmes parlementaires en tant qu’organe officiel.
Morton S. Minc (droit 1971) a facilité l’accès à la justice pour le troisième âge ainsi que les personnes défavorisées ou marginalisées. Tout au long de sa carrière, il a revitalisé les programmes sociaux déjà en place, offerts tant aux justiciables qu’aux victimes. Il en a également créé de nouveaux, qui répondent à diverses situations (itinérance, maltraitance des ainés, etc.). M. Minc a aidé des milliers de gens à éviter des démêlés judiciaires en favorisant la réinsertion sociale quand il était juge-président de la cour municipale de Montréal (2009-2015). Ses efforts inlassables ont transformé cette cour en exemple, suivi par d’autres tribunaux.
Insigne de chevalier
Sharon Azrieli (musique 2006 et 2011) est une chanteuse dont la voix (soprano dramatique) s’est enrichie en profondeur pour atteindre une couleur irrésistible qui lui confère une renommée internationale. Réputée pour interpréter des rôles principaux d’opéra, elle s’est produite dans bien des concerts et des oratorios. Elle a exercé son art dans de grandes salles et avec de grands orchestres : Carnegie Hall, Metropolitan Opera, Houston Grand Opera, Orchestre symphonique de Montréal, Opéra Bastille de Paris, Orchestre symphonique de Jérusalem, pour ne citer que les noms les plus médiatisés.
Historienne et didacticienne de l’histoire, Micheline Dumont (lettres 1959) a longtemps été professeure à l’Université de Sherbrooke, après avoir enseigné notamment à l’école normale Cardinal-Léger de Montréal. Sa connaissance des conditions des femmes et de leur vécu a servi des causes sociales en matière de justice au Québec. Sa multitude d’écrits et de conférences a donné de la visibilité aux femmes dans leurs rapports avec la société. Mme Dumont a su mettre en lumière, en la vulgarisant, l’histoire des Québécoises, notamment au sein du collectif Clio, lequel a produit le livre Histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles (1982).
Yves Gingras (histoire 1984) s’est distingué comme spécialiste de l’histoire et de la sociologie des sciences, avec sa production savante imposante. À l’échelle internationale, il s’est grandement démarqué par ses réflexions rationnelles, analytiques et multidisciplinaires qui portent sur l’évolution des sciences et leurs effets sociaux. Excellent vulgarisateur, ce professeur-chercheur influent a aussi brillé par sa notable participation à la célèbre collection Que sais-je? et par sa forte présence médiatique. M. Gingras a participé étroitement à la création, en 1997, de l’Observatoire des sciences et des technologies, pour ensuite le diriger et en faire un organe phare incontournable dans le domaine de la mesure quantitative des sciences.
Philippe Gros (biochimie 1976; médecine 1979) a fait figure de précurseur dans le domaine de la génétique moléculaire pour ce qui est de déterminer les facteurs de risque entourant diverses pathologies, dont les cancers ainsi que les maladies infectieuses et inflammatoires. Ses travaux de recherche visant à identifier les gènes, les voies et les protéines qui interviennent dans l’évolution de ces types d’affections complexes lui ont valu d’être reconnu mondialement. Les découvertes de son laboratoire de recherche universitaire ont donné lieu à la conception de médicaments antimicrobiens d’une efficacité supérieure.
Administrateur accompli et donateur généreux, Robert Panet-Raymond (Polytechnique Montréal 1965) s’est investi bénévolement et intensément dans sa collectivité pendant de nombreuses années. Diverses organisations (hospitalières, caritatives, universitaires, culturelles et sportives) ont bénéficié de son engagement. Dans sa vie professionnelle, M. Panet-Raymond s’est illustré comme administrateur de sociétés. Il a été président et chef de la direction des Rôtisseries St-Hubert, une chaîne de restauration qu’il a dynamisée par une croissance et une culture organisationnelle solides. Il a occupé un poste de premier vice-président à la Banque canadienne impériale de commerce, avant de présider le conseil d’administration du groupe Colabor et d’intégrer, comme professeur associé, le corps enseignant de Polytechnique Montréal.
Robert Boily (sciences de l'éducation 2002) s’est affiché comme l’un des plus importants conseillers scientifiques du Canada, ayant dirigé une multitude de recherches. Les travaux de cet expert en recherche multidisciplinaire ont permis l’élaboration de politiques et de programmes scientifiques à l’échelle nationale et au Québec. Ils ont également suscité la naissance de maintes entreprises innovantes, la création ou la consolidation d’innombrables emplois ainsi que de considérables investissements en recherche et développement. M. Boily a été mandaté pour mener des études d’intérêt national dans les grands domaines de l’énergie et de l’environnement, en plus des secteurs pointus de l’aérospatiale et de l’optoélectronique.
