Le public au rendez-vous pour souligner le 50e anniversaire de l’alunissage

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  • Le 24 juillet 2019

  • Catherine Couturier
Sur le campus MIL, la journée du 21 juillet offrait une foule d’activités ludiques et de vulgarisation.

Sur le campus MIL, la journée du 21 juillet offrait une foule d’activités ludiques et de vulgarisation.

Crédit : Benjamin Seropian

En 5 secondes

Petits et grands ont foulé le campus MIL lors d’une journée spéciale pour souligner le 50e anniversaire des premiers pas de l’homme sur la Lune.

«C’est un peu l’histoire d’une folie, de trois hommes qu’on a placés sur le plus gros pétard jamais construit», résume Olivier Hernandez, directeur du Planétarium Rio Tinto Alcan. Celui-ci ouvrait l’une des trois conférences présentées sous le grand chapiteau dans le cadre des activités de l’astroMIL : la lune, 50 ans plus tard, qui se sont tenues le dimanche 21 juillet sur le campus MIL. Organisée par l’Université de Montréal, en collaboration avec l’Institut de recherche sur les exoplanètes (iREx) et les bibliothèques de l’Université, la journée offrait une foule d’activités ludiques et de vulgarisation.

C’est sous un soleil de plomb que des centaines de personnes ont convergé sur le campus MIL pour vivre ou revivre cet instant d’émerveillement. À l’extérieur, des enfants faisaient la file pour déguster de la crème glacée à l’azote liquide. D’autres patientaient aux kiosques animés par des étudiants des départements de chimie, sciences biologiques, physique et géographie pour observer au microscope les tardigrades, ces animaux minuscules qui ont réussi à survivre dans l’espace pendant 10 jours sans la moindre protection.

«C’est vraiment familial, on a des gens de tous les âges et de toutes les origines», s’est enthousiasmé Tommy Lavallée, chef des bibliothèques scientifiques. En tout, 500 personnes auraient participé aux activités en après-midi, ont estimé les organisateurs.

Nouvelle bibliothèque

En plus des activités extérieures, la journée de dimanche était l’occasion de faire découvrir au grand public la bibliothèque du Complexe des sciences. Casque de réalité virtuelle enfoncé jusque sous les yeux, écouteurs vissés aux oreilles, les enfants (et les plus grands!) ont pu se plonger dans ce moment historique en s’assoyant dans la capsule, puis en descendant sur la Lune avec Neil Armstrong pour contempler le ciel et les étoiles. Une visite immersive à l’aide du mur tactile permettait aussi de revivre le décollage de la fusée, l’alunissage et le retour vers la Terre en accéléré.

Les visiteurs ont pu également voir l’événement à travers les yeux d’un enfant, grâce aux scrapbooks minutieusement montés par l’astronome amateur Jean-Pierre Lessard lorsqu’il avait 11 ans. Le jeune Lessard a collectionné une panoplie de coupures de journaux pour chacune des missions Apollo : «Je me souviens à 13 ans, devant la télévision noir et blanc et avec ma famille», évoque-t-il en montrant une photo d’archive similaire.

Grandes conférences

L’occasion était en effet parfaite pour se remémorer les souvenirs de cet événement qui s’est déroulé en direct pour la première fois, comme l’a expliqué Carl Leblanc, documentariste diplômé de l’UdeM, lors de la conférence Il y a 50 ans, on marchait sur la lune, animée par Yanick Villedieu. «La tendance lourde à la NASA était de ne pas embarquer de caméra, rappelle monsieur Leblanc, de ne pas perdre de temps avec ça». Son documentaire Apollo 11 : les premiers pas sur la lune était d’ailleurs présenté à la bibliothèque.

«La NASA n’était pas convaincue qu’il fallait aller sur la Lune», a poursuivi Samir Saul, professeur au Département d’histoire. De fait, l’envoi d’un homme sur la Lune était une question avant tout politique et les États-Unis voulaient surtout battre leurs rivaux russes, a raconté le professeur. Malgré tout, l’envoi d’hommes sur la Lune a permis de repousser les limites technologiques et scientifiques, en plus de susciter un intérêt pour la science grâce à sa diffusion en direct, a remarqué Carl Leblanc.

Patrick Bernatchez, artiste et créateur de l’œuvre 29 • 53 qui fait référence au nombre moyen de jours qui séparent deux nouvelles lunes, a expliqué la démarche artistique qui l’a poussé à imaginer l’œuvre publique qu’il signera pour la Ville de Montréal et qui sera érigée sur la place centrale faisant face au Complexe des sciences.

La dernière conférence a fait le point sur les avancées de l’astronomie. «On est dans un âge d’or de l’exploration spatiale», a constaté René Doyon, professeur au Département de physique et directeur de l’iREx. Nathalie Ouellette, coordonnatrice de l’Institut, a d’ailleurs souligné que les Canadiens jouent un rôle de leader dans différents grands projets internationaux, notamment la réalisation du télescope James-Webb.

Les festivités se sont poursuivies en soirée, sur le site des Projets éphémères, lors d’un 5 à 8 festif où le public était invité à interagir avec les astronomes et les scientifiques, pour se clôturer par la présentation, sous les étoiles, du film First man (Le premier homme) à laquelle ont assisté près de 200 personnes, et l’observation nocturne des lunes de Jupiter et de Saturne.

  • La nouvelle bibliothèque proposait des expositions d’images de la lune.

    Crédit : Benjamin Seropian
  • Sous le grand chapiteau, Olivier Hernandez et Samir Saul sont revenus sur l’événement du 20 juillet 1969.

    Crédit : Benjamin Seropian
  • Plusieurs kiosques de vulgarisation scientifique animaient l’avenue Thérèse Lavoie-Roux.

    Crédit : Benjamin Seropian
  • Dans la bibliothèque des sciences, les visiteurs ont pu virtuellement marcher sur la lune.

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  • Le kiosque du Département des sciences biologiques proposait d’en savoir plus sur les tardigrades.

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  • Tout au long de l’après-midi, le public a pu observer le soleil grâce à des télescopes.

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  • Lors d’un 5@8 organisé sur le site des projets éphémères, les visiteurs ont pu échanger avec des scientifiques et passionnés d’astronomie.

    Crédit : Benjamin Seropian
  • L’événement astroMIL a réuni des passionnés d’astronomie de tous âges!

    Crédit : Benjamin Seropian

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