Des diplômés et professeurs de l’UdeM à l’honneur autour du campus MIL

La place Alice-Girard, le parc Pierre-Dansereau ainsi que l’avenue Thérèse-Lavoie-Roux et le chemin Marcelle-Gauvreau ont été fraîchement baptisés dans le quartier du campus MIL.

La place Alice-Girard, le parc Pierre-Dansereau ainsi que l’avenue Thérèse-Lavoie-Roux et le chemin Marcelle-Gauvreau ont été fraîchement baptisés dans le quartier du campus MIL.

Crédit : Benjamin Seropian

En 5 secondes

La place Alice-Girard, le parc Pierre-Dansereau ainsi que l’avenue Thérèse-Lavoie-Roux et le chemin Marcelle-Gauvreau ont été fraîchement baptisés dans le quartier du campus MIL.

Alors que les noms de femmes sont encore rares dans les désignations toponymiques à Montréal, trois ont été choisis récemment pour baptiser des lieux importants du campus MIL.

Alice Girard, première doyenne du Québec

Alice Girard

Crédit : Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal

Le nom d'Alice Girard a été choisi pour nommer la place centrale du nouveau quartier. Fondatrice de la Faculté des sciences infirmières de l’UdeM en 1962, elle en a été la doyenne jusqu’en 1973. Elle est ainsi devenue la première femme au Québec à assumer les fonctions de doyenne.

Alice Girard (1907-1999) est née à Waterbury, au Connecticut, et s’est installée au Québec en 1918 avec sa famille. Elle a étudié au Canada dans différents domaines avant d'obtenir un baccalauréat en sciences infirmières à l’Université de Washington et une maîtrise en éducation à l’Université Columbia. L’UdeM lui a remis un doctorat honoris causa en 1975.

La place Alice-Girard, où l'on trouvera notamment l’œuvre d’art public 29.53 réalisée par Patrick Bernatchez, sera au cœur du campus MIL. Cet espace multifonctionnel proposera aussi des activités pour les résidants, les étudiants et les travailleurs du secteur.

Pierre Dansereau, pionnier de l’écologie

Pierre Dansereau

Crédit : Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal

Un peu plus à l’est, un parc a été nommé en l’honneur de Pierre Dansereau, pionnier de l’écologie reconnu internationalement. Né à Outremont en 1911, il a notamment obtenu un baccalauréat ès sciences à l’UdeM, avant de poursuivre des études aux cycles supérieurs en Europe. En 1939, il reçoit de l'Université de Genève un doctorat en sciences.

De 1940 à 1950, il enseigne l'écologie à l'UdeM. Il est aussi le collaborateur du frère Marie-Victorin au Jardin botanique de Montréal. Par la suite, il sera notamment directeur de l'Institut botanique de l'Université de Montréal, puis doyen de la Faculté des sciences, de 1955 à 1961.

Il retourne ensuite aux États-Unis comme professeur à l'Université Columbia et directeur adjoint au Jardin botanique de New York. À son retour, en 1968, il enseignera pendant trois ans à l'Institut d'urbanisme de la Faculté de l'aménagement de l'UdeM avant d'entrer au service de l'Université du Québec à Montréal.

Thérèse Lavoie-Roux, première femme ministre de la Santé

Thérèse Lavoie-Roux

Crédit : Assemblée nationale du Québec

L’avenue Thérèse-Lavoie-Roux et le chemin Marcelle-Gauvreau, créés avec la construction du campus MIL, célèbrent pour leur part la mémoire de deux diplômées de l’UdeM. Pour la grande artère face au Complexe des sciences, la Ville de Montréal, les arrondissements concernés et l’UdeM ont choisi le nom de Thérèse Lavoie-Roux.

Cette diplômée du programme de maîtrise en service social et ancienne professeure à l’École de travail social de l’UdeM a été la première femme à présider la Commission des écoles catholiques de Montréal, de 1970 à 1976. Sous sa gouverne, la Commission a multiplié les classes d'accueil pour les immigrants dans les efforts de francisation de la métropole.

Elle a été élue pour la première fois à l'Assemblée nationale du Québec en 1976 et a été ministre de la Santé dans le cabinet de Robert Bourassa de 1985 à 1989. Elle a ensuite été sénatrice à Ottawa, de 1990 à 2001.

Marcelle Gauvreau, botaniste méconnue

Marcelle Gauvreau

Crédit : Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal

Pour la rue privée à l’arrière du Complexe des sciences, le nom de la naturaliste Marcelle Gauvreau, diplômée de l’Institut botanique de l’Université de Montréal en 1932, a été retenu. Pour initier les enfants aux sciences naturelles et leur transmettre son amour de la nature, elle a fondé l’École de l’éveil en 1935 avec le soutien de son mentor, le frère Marie-Victorin.

C’est Madeleine Rhéaume, coordonnatrice aux relations avec la communauté pour le campus MIL, qui a suggéré son nom au comité de toponymie de l’UdeM. «J’ai épluché plusieurs sites pour trouver des diplômées de ces années-là et je suis finalement tombée sur Marcelle Gauvreau, une femme très en avance sur son temps», affirme-t-elle.

Élue, en 1956, présidente de la Société canadienne d'histoire naturelle, Marcelle Gauvreau est l'auteure de nombreuses communications scientifiques et d'une bibliographie du frère Marie-Victorin.

Ainsi, le souvenir de ces diplômés et personnages marquants de l’Université de Montréal restera durablement dans le paysage montréalais.

Sujets

Dans la meme serie

Campus MIL: un projet phare