L’UdeM crée une majeure en jeu vidéo

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  • Le 26 novembre 2019

  • Mathieu-Robert Sauvé
L'Université de Montréal offrira un nouveau programme d'études consacré aux jeux vidéos.

L'Université de Montréal offrira un nouveau programme d'études consacré aux jeux vidéos.

Crédit : Getty

En 5 secondes

La Commission des études de l’Université de Montréal approuve la création d’une majeure en jeu vidéo.

Le Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal offrira en septembre prochain un nouveau programme de majeure en jeu vidéo. Les membres de la Commission des études ont approuvé à l’unanimité ce projet à leur réunion du 19 novembre.

La majeure en jeu vidéo, contrairement aux autres formations offertes dans le milieu universitaire, proposera une formation interdisciplinaire qui permettra aux personnes inscrites de toucher aux cinq voies professionnelles du milieu du jeu vidéo: l’expression graphique, le design et la scénarisation, la programmation, la création sonore et le processus de production. La formation prévoit la réalisation d’un projet de création de façon à assurer un équilibre entre la pratique et la théorie.

En 2011, l’UdeM avait créé le premier programme de premier cycle en études du jeu vidéo au Canada. La mineure en études du jeu vidéo souhaitait répondre à l’émergence d’un nouveau champ de recherche: les game studies, un terme encore utilisé dans la francophonie à défaut d’un néologisme adéquat. Le programme avait pour objectif de former des spécialistes capables d’alimenter ce champ de recherche tout en satisfaisant aux demandes de plus en plus pressantes de l’industrie.

En plus des grandes bannières implantées à Montréal (Ubisoft, Warner Brothers Games, Electronic Arts, etc.), les sociétés indépendantes ont le vent dans les voiles, fait-on valoir. La Guilde des développeurs de jeux vidéo indépendants du Québec a vu le jour en 2016. Il s’agit d’une «coopérative sans but lucratif regroupant 75 studios et 700 employés, qui vise à mutualiser les ressources pour assurer l’essor du secteur et la relève entrepreneuriale».

En offrant une introduction multidisciplinaire de base à toutes les voies professionnelles, peut-on lire dans le document présenté à la Commission des études, «la majeure en jeu vidéo alimentera la relève de demain, car nos diplômés pourront œuvrer en arts, en design, en programmation, en audio et dans la production».

Jouer au laboratoire

Au cours des dernières années, le Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques a accru ses ressources pédagogiques en embauchant un professeur et en mettant sur pied un laboratoire d’enseignement et de recherche. Au local C-2080 du pavillon Lionel-Groulx, les chercheurs ont accès à plus de 70 consoles, de nombreux périphériques et près de 4000 jeux.

Lorsqu’elle sera en place, la nouvelle majeure en jeu vidéo favorisera le passage des diplômés vers la maîtrise en études cinématographiques, le diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en arts, création et technologies et le DESS en design de jeux. On a conclu des collaborations avec d’autres départements de la Faculté des arts et des sciences et avec d’autres facultés, dont musique et aménagement.

Les concepteurs insistent sur le fait que la pratique ne se fera pas au détriment de la théorie. «Il ne s’agit pas de devenir une école de design, un centre de formation pour l’industrie ou un incubateur entrepreneurial, même si plusieurs de nos diplômés vont effectivement devenir game designers dans l’industrie ou entrepreneurs», dit le document soumis aux membres de la Commission des études.

La structure du nouveau programme comportera 42 crédits de cours obligatoires, 15 crédits de cours à option et 3 crédits de cours au choix. Neuf cours devront être créés pour qu’il voie le jour.

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