Aimer Hydro en flirtant avec le soleil

L’hydroélectricité demeure la principale source d’énergie pour les activités domestiques au Québec - y compris dans le transport -, mais la majorité des résidences possèdent des panneaux solaires qui procurent une source additionnelle d’énergie moins coûteuse que l’hydroélectricité.

L’hydroélectricité demeure la principale source d’énergie pour les activités domestiques au Québec - y compris dans le transport -, mais la majorité des résidences possèdent des panneaux solaires qui procurent une source additionnelle d’énergie moins coûteuse que l’hydroélectricité.

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Personne n’a arrêté de chauffer son domicile en hiver ni, l’été venu, de rechercher un brin de fraîcheur pendant les épisodes de canicule! Que dire des tâches ménagères qui consomment de l’énergie?

Le chauffage, la climatisation, la cuisine, la lessive, le ménage: comment la famille montréalaise s’y est-elle prise pour devenir carboneutre?

L’hydroélectricité, toujours la principale source d’énergie pour les activités domestiques au Québec, l’est maintenant dans le transport. «C’est l’une des sources d’énergie les plus propres du monde, elle est donc au cœur de la transition énergétique», prévoit Normand Mousseau, professeur au Département de physique de l’Université de Montréal. Les véhicules, devenus électriques, sont également plus efficaces que leurs ancêtres roulant à l’essence ou au diésel. De plus, la majorité des résidences possèdent des panneaux solaires qui leur procurent une source additionnelle d’énergie, moins chère que l’hydroélectricité.

Un effort à la fois individuel et collectif

Depuis 30 ans, les familles sont moins énergivores qu’auparavant. C’est notamment le cas en matière de vêtements: elles les conservent plus longtemps et les technologies utilisées pour les produire sont moins polluantes. Il faut se rappeler qu’en 2020 l’industrie du vêtement produisait environ 10 % des gaz à effet de serre (GES) à l’échelle mondiale!

Normand Mousseau le souligne aussi, ce sont les décisions prises par les différents paliers gouvernementaux qui ont permis de réduire considérablement les émissions de GES en 30 ans. «En 2020, 30 % des émissions de GES au Québec provenaient des activités industrielles et 20 % du transport par camions de marchandises, rappelle-t-il. Si une très grande partie de ces émissions ne dépendent pas directement des consommateurs eux-mêmes, elles découlent toutefois de leurs choix et de leurs actions.» Certes, les décisions entourant la construction de routes, d’infrastructures et d’immeubles commerciaux et de bureaux n’appartiennent pas directement aux individus. Mais les activités et la consommation d’énergie qui en résultent sont à la source de quantités non négligeables de GES.

Pour que la société devienne carboneutre en 2050, il a donc fallu transformer en profondeur l’ensemble des activités économiques, et le prix de chaque produit qu’on achète inclut désormais une taxe sur le carbone, et ce, à toutes les étapes de la chaîne de production. On stocke aussi les GES des cimenteries et l’on utilise le bois de manière prédominante dans l’industrie de la construction, où les normes ont été modifiées.

«Contrairement au début des années 2000 où, malheureusement, les élus – et les électeurs – préféraient encore beaucoup trop la fuite en avant, en 2050 les gouvernements n’ont pas eu le choix d’élaborer une approche globale qui intègre de manière cohérente l’ensemble des actions à mettre en place», conclut M. Mousseau.