La musique fait du bien!

«La musique réduit le stress et l’anxiété. Elle atténue la douleur et libère des molécules de plaisir. C’est prouvé scientifiquement. Alors, pourquoi s’en priver?» demande Isabelle Peretz.

«La musique réduit le stress et l’anxiété. Elle atténue la douleur et libère des molécules de plaisir. C’est prouvé scientifiquement. Alors, pourquoi s’en priver?» demande Isabelle Peretz.

Crédit : Getty

En 5 secondes

Spécialiste de l’étude du «cerveau musical», Isabelle Peretz partage avec nous quelques idées pratiques en lien avec la musique afin de mieux vivre le confinement.

Isabelle Peretz

Crédit : Christian Fleury

La musique adoucit les mœurs, dit le proverbe populaire. Isabelle Peretz, professeure au Département de psychologie de l’Université de Montréal, en sait quelque chose! Elle a consacré sa carrière à l’étude du «cerveau musical», notamment au Laboratoire international de recherche sur le cerveau, la musique et le son, le BRAMS, qu’elle a cofondé et où elle s’attache entre autres à démontrer les bienfaits de la musique sur le cerveau. «La musique réduit le stress et l’anxiété. Elle atténue la douleur et libère des molécules de plaisir. C’est prouvé scientifiquement. Alors, pourquoi s’en priver?» demande-t-elle.

En ces temps d’isolement préventif, celle qui est également titulaire de la Chaire de recherche du Canada en neurocognition de la musique a accepté de partager avec nous ces quelques idées.

1. Engagez un musicien local en ligne pour vous donner des cours ou jouer avec vous.

Les musiciens ont besoin de vous! Engagez-les, en ligne, pour vous donner des cours ou pour jouer avec vous. Ils vous le rendront bien! Faire de la musique avec quelqu’un est en effet bien supérieur à l’écoute de la musique pour faire fonctionner ses méninges et libérer des hormones de récompense.

2. Envoyez à vos aînés une liste d’écoute des succès de leur jeunesse, quand ils avaient 15-20 ans.

En ces temps de pandémie, il est important de garder le lien avec nos aînés. Envoyez-leur une liste d’écoute des succès de leur jeunesse et insérez-y des danses pour les inciter à bouger. La musique est efficace pour contrer la solitude et raviver les mémoires.

3. Dansez!

N’hésitez pas à danser. Pour bouger, certes, mais aussi pour coordonner les mouvements de tout le corps.

4. Faites de la musique dehors (en respectant, bien sûr, les mesures de distanciation sociale).

Chers musiciens et chères musiciennes, nous avons besoin de vous! Faites chanter, danser, taper des pieds et des mains vos voisins de balcon à balcon, et récoltez leur bonheur. Offrez-leur vos séances d’exercice aussi. Profitez de ce public captif. Les beaux jours s’en viennent. Rien de tel que la musique en direct pour se sentir socialement unis! Le ralliement social est la raison d’être de la musique. Danser, chanter, jouer ensemble produit inconsciemment un esprit de corps. 

5. Utilisez ou apprenez à utiliser la musique comme automédication.

La musique a un grand pouvoir sur nos émotions. Elle nous stimule lors de l’activité physique, nous aide à ressentir et à amplifier nos émotions. Imaginez un film sans bande musicale!

6. Mettez de la musique pour rendre vos corvées ménagères plus divertissantes.

La musique distrait et divertit. Par exemple, quand on effectue des tâches ménagères, elle peut réduire le bruit ambiant. Attention cependant au dosage. Trop de stimulation peut en effet être nuisible à la concentration. 

7. Soyez généreux et partagez la musique!

La musique rend altruiste, délie les langues et facilite l’affiliation au groupe. Ce partage est universel et s’applique à tous et à toutes, peu importe l’âge et quelle que soit la langue ou la culture.

Besoin d’une pause musicale?

Afin de nous aider à mieux vivre la période actuelle, la Faculté de musique de l’UdeM diffuse, sur sa page Facebook, des captations de concerts passés. Vous pouvez notamment y trouver Le concert dont vous êtes le héros, de l’Orchestre de l’Université de Montréal (OUM), qui avait été capté par Radio-Canada en 2015.

Sur le même sujet

musique santé mentale psychologie