Un spécialiste de la persévérance scolaire est nommé à la tête de la FEP

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  • Le 13 novembre 2020

  • Mathieu-Robert Sauvé
Michel Janosz

Michel Janosz

Crédit : Amélie Philibert

En 5 secondes

Le nouveau doyen de la Faculté de l’éducation permanente, Michel Janosz, explique comment il voit sa fonction.

Après 25 ans d’enseignement, de recherche et d’administration universitaires, Michel Janosz devient doyen de la Faculté de l’éducation permanente (FEP) de l’Université de Montréal. «Je suis convaincu que ses compétences avérées en gestion universitaire, son esprit entrepreneurial et son expertise dans l’élaboration de formations et l’établissement de partenariats sauront assurer un développement de la FEP qui répondra aux besoins du marché de l’emploi, qu’il s’agisse de perfectionnement de la main-d’œuvre ou d’éducation tout au long de la vie», a déclaré le recteur Daniel Jutras à l’annonce de son entrée en fonction pour un mandat de cinq ans le 1er octobre 2020. M. Janosz répond à nos questions sur sa vision de l’éducation permanente.

La décision de quitter le monde de la recherche pour diriger les destinées de la FEP a-t-elle été difficile à prendre?

J’ose croire que mes activités de recherche ne s’arrêteront pas; je continuerai de collaborer avec mes collègues sur les sujets qui me tiennent à cœur depuis que j’ai entamé ma carrière universitaire: la persévérance scolaire, les causes du décrochage et les liens entre la scolarisation et les inégalités sociales. Mais il est certain que l’essentiel de mes énergies sera consacré à cette belle cause de l’éducation permanente. D’ailleurs j’y vois plus une continuité qu’une rupture. Au fond, la FEP offre la possibilité aux gens venus de l’extérieur du monde universitaire de poursuivre ou de reprendre une formation sur mesure selon leurs besoins.

Quels seront vos axes de développement?

Il est encore tôt pour le dire avec précision, mais j’entends continuer sur la lancée de mon prédécesseur, Christian Blanchette, qui a fait beaucoup pour la faculté, notamment en termes de collaboration interfacultaire et de création de programmes. Il a aussi mis en place une procédure de reconnaissance des acquis expérientiels qui a inspiré une politique institutionnelle appliquée désormais à l’ensemble de l’Université. J’ajouterais qu’à mes yeux la FEP n’occupe pas toujours la place qu’elle devrait occuper dans l’esprit des gens. Moi-même, j’avoue que je la sous-estimais jusqu’au milieu des années 2000, quand j’ai été amené à relancer un certificat en psychoéducation qui était en perte de vitesse. J’étais alors directeur de l’École de psychoéducation et j’ai travaillé avec les collègues de la faculté pour donner un nouvel essor au programme d’études. Les inscriptions ont triplé depuis! J’avoue que je ne connaissais pas la FEP. C’est une faculté consacrée à l’éducation continue qui est très forte en innovation.

Est-ce que la pandémie a un effet sur le fonctionnement de la faculté?

Le contexte de la pandémie est favorable à l’offre de programmes courts de formation. D’ailleurs, les inscriptions sont en hausse d’environ 10 % depuis le début de l’application des mesures sanitaires. En période difficile, de nombreuses personnes cherchent des solutions pour se réorienter sur le marché du travail. Nos 30 programmes de certificat et les cheminements de baccalauréat par cumul sont là pour répondre à cette demande. Chaque année, nous accueillons plus de 14 000 étudiants et étudiantes, ce qui fait de la FEP la seconde faculté pour ce qui est de la fréquentation.

J’aimerais bien pouvoir vous dire quand nos activités d’enseignement reprendront de façon normale et nous tentons de répondre le mieux possible aux demandes de cours en présence des formateurs. Je pense aux stages, par exemple, qui ne peuvent pas toujours se donner à distance. En ce qui me concerne, j’ai hâte de pouvoir tenir des rencontres de personne à personne, mais en attendant, nous multiplions les discussions par vidéoconférence et autres moyens pour faire le point sur l’état de la situation et les moyens de faire avancer notre faculté.