L’épidémiologiste Vikki Ho nommée femme d’influence

Vikki Ho

Vikki Ho

Crédit : Production multimédia CHUM

En 5 secondes

Sélectionnée par les Instituts de recherche en santé du Canada, Vikki Ho figure parmi les 22 femmes saluées par la campagne Women in Leaderhip de Gender STI.

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, le projet Gender STI a lancé sa campagne Women in Leadership, invitant différentes organisations à présenter des femmes d’influence dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation. L’Institut de la santé des femmes et des hommes des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) a répondu à l’appel en soumettant la candidature de Vikki Ho, professeure au Département de médecine sociale et préventive de l’École de santé publique de l’Université de Montréal.

Titulaire de la Chaire en science du sexe et du genre des IRSC dans le domaine de la recherche sur le cancer, Vikkie Ho étudie le lien entre l’exposition aux substances chimiques perturbatrices du système endocrinien dans les milieux de travail et le risque de souffrir de certains types de cancers. Accordant une place importante à la formation de la prochaine génération de scientifiques, elle a conscience des défis auxquels les femmes font face dans le monde de la science. «Durant mon parcours, j’ai été confrontée à un manque d’imagination sur l’idée qu’on se fait d’une femme qui a non seulement de l’influence dans sa discipline, mais aussi une vie équilibrée. Comment une femme concilie-t-elle ses aspirations professionnelles avec les différents aspects de sa vie, comme l’envie d’être mère ou de trouver un ou une partenaire? Au cours de ma carrière, j’ai rencontré de nombreuses femmes brillantes que je respecte énormément, mais j’ai senti que la notion de sacrifice était inhérente à leur succès.»

Même si elle a toujours eu des mentors qui la soutenaient, Vikki Ho ne peut nier le déséquilibre hommes-femmes qui prévaut, encore aujourd’hui, dans les processus décisionnels des domaines de la science, de la technologie et de l’innovation. «Nous n’avons qu’à regarder la différence entre les effets de la COVID-19 sur les hommes et ceux sur les femmes dans les universités pour voir que ce déséquilibre est toujours présent», souligne-t-elle.

Afin de faire tomber les barrières, Vikki Ho tente d’être un exemple pour les jeunes scientifiques qui se demandent si elles sont faites pour une carrière universitaire. Elle considère que le programme de chaires sur le sexe et le genre est une illustration concrète de la façon dont la société peut faciliter la croissance du leadership féminin en science. Selon elle, les recherches qui découlent de ce programme des IRSC auront des retombées significatives sur les générations futures et ouvriront la porte aux jeunes femmes désireuses d’intégrer le monde de la recherche. «Les femmes ont un point de vue distinct sur la façon d’interagir et d’aborder les problèmes. C’est pourquoi nous devons être fières de nos différences et nous assurer qu'elles joueront en notre faveur.»

Gender STI

Gender STI est un projet de recherche international visant à analyser la participation des femmes dans les discussions liées à la science, la technologie et l'innovation (STI) entre l'Europe et les pays tiers. Il rassemble différentes organisations situées dans 16 pays, dont le Canada, l’Espagne, le Portugal, l’Autriche, la France, les États-Unis et l’Afrique du Sud. Sa campagne Women in Leadership cherche à célébrer et à faire la lumière sur les parcours, les défis et les objectifs des femmes nommées.