Un article d’Alain Moreau parmi les 100 articles les plus lus d’une revue savante

L’encéphalomyélite myalgique également connue sous le nom de syndrome de fatigue chronique affecte tous les systèmes corporels des patients.

L’encéphalomyélite myalgique également connue sous le nom de syndrome de fatigue chronique affecte tous les systèmes corporels des patients.

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L’article d’Alain Moreau, de l’UdeM, sur l’encéphalomyélite myalgique paru en novembre dans «Scientific Reports» a été parmi les articles les plus téléchargés du journal en 2020.

Alain Moreau

Le 31 mars dernier, le journal Scientific Reports publiait sa liste des 100 articles ayant été les plus téléchargés en 2020. Parmi ceux-ci se trouve l’article d’Alain Moreau sur l’encéphalomyélite myalgique, paru en novembre dernier.  

Professeur au Département de stomatologie de la Faculté de médecine dentaire et au Département de biochimie et médecine moléculaire de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, Alain Moreau s’intéresse à la génétique moléculaire des maladies musculosquelettiques complexes chez les enfants, telles que la scoliose idiopathique, et chez les adultes, telles que l’arthrose et l’ostéoporose. Titulaire d’un doctorat en microbiologie et immunologie, il s’est également penché, dans la dernière année, sur l’étude de la COVID-19 longue, ce phénomène touchant environ 10 % des patients ayant été contaminés par le virus et qui en ressentent les symptômes des semaines, voire des mois plus tard. «Dans une grande majorité des cas, les symptômes rapportés sont très semblables à ceux de l’encéphalomyélite myalgique. Cela n’est pas vraiment surprenant, souligne-t-il, puisque 75 % des personnes qui en souffrent ont rapporté une infection virale comme facteur déclencheur de la maladie.»  

L’encéphalomyélite myalgique est un sujet qu’étudient Alain Moreau et son équipe. Cette maladie, également connue sous le nom de syndrome de fatigue chronique, affecte tous les systèmes corporels des patients, principalement les systèmes immunitaire, neurologique et neuroendocrinien. Au Québec, près de 70 000 personnes sont touchées alors que, au Canada, on en dénombre environ 500 000. Encore méconnue, cette maladie chronique complexe serait le résultat d’une combinaison de facteurs génétiques, environnementaux, viraux, sociaux, physiologiques et psychologiques et elle est, encore aujourd’hui, difficile à diagnostiquer. Pour remédier à la situation, Alain Moreau et ses collaborateurs ont mis au point un test afin de la détecter plus aisément. «Nous avons conçu un test diagnostique clinique innovant par l'application d'un stress post-effort standardisé, qui nous a permis de mettre au jour un ensemble de 11 microARN circulants associés à l’encéphalomyélite myalgique. Les microARN sont de petits ARN non codants qui régulent l’expression des gènes en s’appariant à des ARN messagers, ce qui bloque leur traduction par les ribosomes et souvent entraîne leur dégradation. Grâce à des algorithmes d'apprentissage automatique, ces signatures d'expression différentielle de microARN peuvent différencier les sujets affectés par l’encéphalomyélite myalgique de ceux qui ne le sont pas», indique-t-il en ajoutant que cela pourra potentiellement être un outil de prédiction des réponses thérapeutiques. 

Cliquez ici pour lire l’article d’Alain Moreau dans Scientific Reports.

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