Des chercheurs de l’UdeM au cœur de la lutte contre les maladies infectieuses émergentes

L’Agence de la santé publique du Canada et le CRSNG, dont font partie les chercheuses et chercheurs de l’UdeM, recevront un total de 5,5 M$ répartis sur deux ans.

L’Agence de la santé publique du Canada et le CRSNG, dont font partie les chercheuses et chercheurs de l’UdeM, recevront un total de 5,5 M$ répartis sur deux ans.

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L’Agence de la santé publique du Canada et le CRSNG lancent l’Initiative de modélisation des maladies infectieuses émergentes, un consortium regroupant plus de 150 chercheurs à travers le pays.

Afin de mieux faire face aux situations d’urgence, telle la pandémie que nous vivons à l’heure actuelle, le gouvernement du Canada investit 10 M$ pour intensifier les efforts de collaboration entre le milieu universitaire et les organismes gouvernementaux dans la lutte contre les maladies infectieuses émergentes. De nombreux chercheurs et chercheuses de l’Université de Montréal figurent ainsi parmi les membres de deux des cinq réseaux pluridisciplinaires créés à cet effet par l’Agence de la santé publique du Canada et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Ils travailleront sur divers projets liés à la prévision des épidémies et des éclosions, à l’évaluation de leurs répercussions socioéconomiques ou encore à l’allocation d’une aide quant aux politiques d’intervention ou à la prise de décisions de la santé publique lors de crises sanitaires.

Inscrits dans l’Initiative de modélisation des maladies infectieuses émergentes, ces réseaux viseront à améliorer les structures ponctuelles existantes tout en facilitant le maintien ou la création de partenariats entre les établissements ainsi que la mise en commun des avancées et des stratégies méthodologiques. Les deux réseaux dont font partie les chercheuses et chercheurs de l’UdeM recevront un total de 5,5 M$ répartis sur deux ans.

Le premier, Mathematics for Public Health, sera codirigé par Vihaya Kumar Murty, directeur de l’Institut Fields de l’Université de Toronto, et Jianhong Wu, professeur au Département de mathématiques et statistiques de l’Université York. Grâce au financement de 3 M$ obtenu, les membres du réseau chercheront à combler le fossé entre la recherche en mathématiques et les enjeux concrets du domaine de la santé publique. En collaboration avec le Centre de recherches mathématiques de l'Université de Montréal, l’Institut du Pacifique pour les sciences mathématiques de l’Université de la Colombie-Britannique et l’Alliance atlantique pour la recherche en sciences mathématiques de l’Université du Nouveau-Brunswick, le groupe aura pour tâche de produire des modèles efficaces, pratiques et fiables qui pourront être utilisés par la santé publique autant dans le contexte actuel que lors des prochaines pandémies. Parmi les membres de ce réseau des Instituts de recherche en mathématiques au Canada se trouvent Bouchra Nasri, de l’École de santé publique de l’UdeM (ESPUM), Patrick A. Leighton, de la Faculté de médecine vétérinaire, Jacques Bélair et Manuel Morales, du Département de mathématiques et de statistique, ainsi que Luc Vinet, du Département de physique.

Le second, One Health Modelling Network for Emerging Infections, sera codirigé par Hélène Carabin, professeure au Département de pathologie et microbiologie de la Faculté de médecine vétérinaire de l’UdeM, et Huaiping Zhu, directeur du Centre canadien de modélisation des maladies de l’Université York. Avec un financement de 2,5 M$, le réseau tentera de déterminer quels éléments cibler pour corriger les lacunes en matière de données et ainsi mieux comprendre les conditions qui favorisent la propagation et la transmission des agents pathogènes, en plus de désigner les mesures les plus efficaces pour agir sur ces conditions. L’équipe étudiera principalement les maladies zoonotiques en adoptant une approche intégrée dite «une seule santé», qui s’intéresse aux interactions entre les êtres humains, les animaux et leurs écosystèmes. Bouchra Nasri, Jacques Bélair et Patrick A. Leighton se joindront également à ce réseau, qui réunira entre autres Simon de Montigny et Thomas Poder, de l’ESPUM, Morgan Craig, du Département de mathématiques et de statistique, Julie Arsenault, du Département de pathologie et microbiologie, et Timothée Poisot, du Département de sciences biologiques.