Lukas Vanhonnaeker se penche sur la résolution de conflits commerciaux internationaux

Lukas Vanhonnaeker

Lukas Vanhonnaeker

Crédit : Amélie Philibert

En 5 secondes

Depuis cet automne, le nouveau professeur Lukas Vanhonnaeker enseigne le droit du commerce international en mettant un accent particulier sur le droit des transactions commerciales internationales.

«Je dois beaucoup à ma directrice de thèse, dit d’emblée Lukas Vanhonnaeker, nouvellement nommé au poste de professeur en droit du commerce international à la Faculté de droit de l’Université de Montréal. C’est Andrea Bjorklund qui m’a initié à la recherche et à l’enseignement, et très rapidement j’ai adoré ces deux aspects.»

Aujourd’hui, il souhaite à son tour transmettre à ses étudiantes et étudiants sa passion pour le droit international. «Mon objectif premier est de les intéresser à cette matière et éventuellement de leur communiquer l’envie d’entreprendre des recherches ou une carrière dans ce domaine.»

Passionné par le droit des investissements

Le jeune professeur a découvert le droit des investissements durant sa maîtrise. «Le droit international des investissements possède une dynamique assez unique du fait de l’existence d’interactions entre intérêts publics et privés. On analyse des relations entre un État et un particulier souvent régies par des règles du droit international.»

«Il est passionnant de se pencher sur la logique et la légitimité de ces relations, poursuit-il. Le fait qu’un acteur privé puisse se hisser à l’échelon d’un État en ayant recours à l’arbitrage investisseur-État en cas de litige soulève certaines questions dignes d’intérêt. Ainsi, le régime de l’arbitrage investisseur-État n’est pas parfait et il est possible de l’améliorer. 

«J’examine en particulier les initiatives de réforme de la part de certaines organisations internationales, notamment celles qui tentent de repenser ces régimes. L’Union européenne, par exemple, propose la création d’un organisme permanent pour la résolution de conflits entre investisseurs et États. Dans d’autres cas, on préfère maintenir le régime d’arbitrage traditionnel tout en améliorant certaines de ses caractéristiques.» 

Observer les négociations à la Commission européenne

Avant d’enseigner à l’Université de Montréal, Lukas Vanhonnaeker a notamment eu l’occasion d’observer comment se déroulent les négociations à la Commission européenne en faisant un stage dans sa ville natale. «C’était fascinant: l’Union européenne négocie pour ses États membres. Il existe alors toute une série d’enjeux qui ne sont pas nécessairement présents lorsqu’un pays négocie seul un accord.»

De retour à Montréal pour enseigner

Lukas Vanhonnaeker, qui a grandi en Belgique et fait sa scolarité de maîtrise à l’Université catholique de Louvain puis à l’Université libre de Bruxelles, a choisi Montréal et l’Université McGill pour y effectuer une deuxième maîtrise, un doctorat et un postdoctorat en droit international des investissements. Séduit par le caractère bilingue de la métropole, il est ravi d’y rester pour enseigner et faire de la recherche à l’Université de Montréal.  

«C’est merveilleux d’avoir l’occasion de transmettre sa passion et d’être récompensé par la rétroaction des étudiants et étudiantes. C’est une dynamique que j’apprécie vraiment et, avec le travail de recherche, c’est une des meilleures façons de continuer à apprendre.»