Des initiatives pour l’Ukraine

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Un mois après le début de la guerre en Ukraine, des initiatives sont lancées pour venir en aide aux personnes réfugiées qui désirent poursuivre leurs travaux de recherche ou leurs études à l’UdeM.

L’invasion de l’Ukraine par les forces russes dure maintenant depuis plus d’un mois. Ce sont des millions de personnes qui ont trouvé refuge en Pologne et dans d’autres pays d’Europe de l’Est. Elles ont quitté études, emplois, résidence, laissé derrière elles parents et amis. Animés par un désir de venir en aide à ces gens, plusieurs membres de la communauté de l’Université de Montréal ont lancé, dès les premiers jours de la crise, des appels à la solidarité. Que ce soit pour accueillir des étudiants et des étudiantes, un chercheur ou une chercheuse au sein d’une équipe de recherche ou alors pour recueillir des dons, des idées ont été proposées partout à l’Université.

Tel que l’avait annoncé le recteur dans son message à la communauté alors que la guerre débutait, l’équipe du Vice-rectorat aux partenariats communautaires et internationaux coordonne actuellement les différentes initiatives lancées sur les campus de l'UdeM et aide à ce qu’elles se réalisent. C’est ainsi que des membres du personnel enseignant de plusieurs horizons ont communiqué avec le vice-rectorat pour organiser concrètement l’accueil d’étudiantes et d’étudiants ukrainiens, comme l’a fait Magdalena Dembinska, professeure au Département de science politique. Actuellement, six étudiantes attendent en Europe d’obtenir tous les documents officiels pour s’envoler vers le Canada. À Montréal, elles seront hébergées aux Résidences de l’UdeM.

«Ces étudiantes ont été admises en programme d'échange au premier cycle en communication et politique. Lorsque nous avons reçu l’annonce du recteur, avec l’aide de mon collègue Martin Carrier, chargé de cours et conseiller pédagogique au Département de science politique, nous nous sommes tout de suite tournés vers nos réseaux respectifs pour désigner des étudiants et pour organiser le voyage, explique la professeure. Nous ne le savions pas, mais c’est toute une aventure dans laquelle nous nous sommes engagés! Si la venue de ces étudiantes comporte son lot de difficultés logistiques et administratives, l’Université a été d’une efficacité exemplaire. Outre notre département, nous avons pu compter sur l'aide de la Direction des affaires internationales, du Bureau des étudiants internationaux, des Services à la vie étudiante, du vice-rectorat, de la Faculté des arts et des sciences et du Bureau Europe de l’UdeM… Toutes les unités collaborent pour rendre ce projet possible. Nous sommes prêts à accueillir ce premier groupe d’étudiantes ukrainiennes.»

«Depuis les premiers jours, nous sommes en contact constant avec elles. Après la traversée d'un pays en guerre, imaginez le défi qu’un voyage transatlantique vers l’inconnu représente pour elles! Mais elles semblent heureuses d’avoir un plan, une destination où elles pourront poursuivre leurs études en attendant de prendre des décisions pour la suite», poursuit Magdalena Dembinska.

D’autres propositions semblables ont vu le jour au cours des dernières semaines. «Le Centre de recherches mathématiques offre d’accueillir des chercheuses et chercheurs en sciences mathématiques et statistique. Un professeur de la Faculté de médecine, touché par le sort des réfugiés, a été parmi les premières personnes à communiquer avec moi pour évaluer les possibilités de pourvoir un poste dans son équipe en le confiant à une postdoctorante ou un postdoctorant ukrainien, indique Valérie Amiraux, vice-rectrice aux partenariats communautaires et internationaux. Mon équipe travaille d’arrache-pied pour permettre à des gens comme eux de venir passer les prochains mois à Montréal et de poursuivre leurs travaux et leurs études chez nous. Nous avons également été avisés très récemment de la possibilité d’accueillir des étudiantes et étudiants russes.»

Sur le plan philanthropique, c’est l’équipe du vice-recteur aux relations avec les diplômés et à la philanthropie, Michael Pecho, qui s’est affairée dans les dernières semaines à mettre sur pied un nouveau fonds d’urgence, le Fonds d’aide aux communautés universitaires en situation de crise humanitaire. «Grâce à l’aide de ses généreux donateurs et donatrices, l’Université de Montréal espère pouvoir se doter rapidement des moyens de soutenir les étudiants et les étudiantes ainsi que les collègues directement touchés par la guerre en Ukraine et ouvrir ses portes aux personnes qui, contraintes de fuir leur pays en raison d’une crise humanitaire, aspirent à poursuivre leurs activités de recherche ou d’enseignement ou encore leurs études à Montréal, au sein de notre communauté», mentionne Michael Pecho.

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