Lynn Désinat: quand l’instinct nous guide sur le bon chemin
- UdeMNouvelles
Le 27 avril 2022
- Stéphanie Deschamps
Faire fi des rumeurs entourant une faculté afin d’avancer dans sa carrière? C’est le pari qu’a fait Lynn Désinat en 2018. Quatre ans plus tard, elle ne regrette aucunement sa décision.
Obtenir un poste permanent de technicien en gestion des dossiers étudiants (TGDE) à l’Université de Montréal n’est pas toujours aisé. Entre les affichages et la liste d’ancienneté, l’attente peut paraître interminable. En 2018, un de ces postes est affiché à la Faculté de médecine dentaire et Lynn Désinat reçoit l’appel tant attendu: sa candidature est dans les mains des ressources humaines. Elle passe l’entrevue, mais, dans les 24 heures qui suivent, elle hésite à accepter le mandat. «À cette époque, la faculté n’était pas un milieu de travail convoité et les gens me recommandaient d’être prudente. Puis quelqu’un m’a dit “Tu ne peux pas te fier aux rumeurs. Si tu n’y vas pas, tu ne sauras jamais. Pour certaines personnes, ce poste peut être l’enfer alors que pour d’autres, ça peut être le paradis”. C’est ce qui m’a convaincue et j’ai finalement accepté. Ça a été la meilleure décision que j’ai prise», raconte-t-elle.
Comme elle en était à sa première expérience en tant que TGDE, ayant occupé depuis 2013 divers postes d’agente de secrétariat, elle avoue avoir eu, au début, l’impression de devoir faire ses preuves. Elle a toutefois rapidement gagné la confiance de sa gestionnaire de l’époque. C’est ce qui lui a permis, en 2020, de discuter de la restructuration de ses tâches, puisqu’elle était depuis son entrée en fonction la seule TGDE de la faculté. «Je m’occupais du premier cycle et des cycles supérieurs. La charge de travail, combinée avec les particularités de nos programmes et les échéanciers serrés, m’empêchait de tout terminer à temps. J’en ai parlé avec ma gestionnaire et un second poste de TGDE a été créé», dit-elle. Son collègue, arrivé en décembre 2020, est maintenant chargé des programmes des cycles supérieurs, ce qui lui laisse la latitude voulue pour traiter tout ce qui concerne les études de premier cycle.
À l’été 2021, le poste de sa gestionnaire a été scindé en deux quand celle-ci est partie. Une nouvelle adjointe au vice-doyen et une conseillère à la gestion des études de premier cycle ont alors été nommées. Ces changements ayant une incidence directe sur son travail, Lynn Désinat admet qu’une pointe d’inquiétude a surgi et qu’elle s’est demandé si elle réussirait à établir une aussi belle relation avec les nouvelles venues qu’avec leur prédécesseure: «En tant que TGDE, nous en avons beaucoup sur les épaules. Les transactions, c’est nous qui les faisons. Quand c’est mal fait ou qu’il y a des problèmes, ça revient vers nous. Donc, quand vous avez le soutien de vos gestionnaires, surtout dans ces moments-là, ça change tout. Et ça, je l’ai en médecine dentaire.»
Au bon endroit, au bon moment
Si l’Université de Montréal a apporté à Lynn Désinat la satisfaction professionnelle, elle a également contribué à son bien-être personnel. Deux mois avant d’accoucher, en 2016, elle a obtenu sa permanence en tant qu’agente de secrétariat à la Faculté de musique, ce qui lui a permis de profiter d’un congé de maternité. Quelques mois plus tard, elle se séparait du père de son fils; l’UdeM a été pour elle un élément de stabilité dans cette épreuve et lui a permis de garder le cap. «Passer par un divorce m’avait vraiment fragilisée. C’était une période très stressante, remplie de frustrations et de déceptions. C’est alors que j’ai fait appel au Programme d'aide aux employés et à la famille, qui m’a grandement aidée», mentionne-t-elle.
Si le Programme lui a permis de retrouver sa confiance, Lynn Désinat indique que le soutien de ses pairs et de ses gestionnaires s’est également avéré très important: «Ma vie personnelle s’écroulait, mais comme j’étais soutenue dans mon travail et mes tâches quotidiennes, je me suis dit que ma vie n’était pas finie, que je pouvais me relever. Tout cela a contribué au fait que je me tiens debout aujourd’hui et je suis très reconnaissante à mes collègues de leur appui. Avoir le soutien de ses gestionnaires, ça n’a pas de prix.»