Miriam Beauchamp et Patricia Conrod sont lauréates d’un prix Étoiles Effervescence 2025
- UdeMNouvelles
Le 22 mai 2025
En reconnaissance de leurs contributions remarquables à l’innovation en sciences de la vie, les professeures Miriam Beauchamp et Patricia Conrod ont chacune reçu un prix Étoiles Effervescence.
Le concours Étoiles Effervescence récompense chaque année trois chercheuses ou chercheurs du Québec qui se sont particulièrement distingués par leur contribution scientifique et qui ont récemment collaboré avec l’industrie des sciences de la vie et des technologies en santé.
Cette année, deux professeures de l’Université de Montréal ont reçu un prix Étoiles Effervescence. Patricia Conrod, du Département de pédiatrie et du Département de psychiatrie et d’addictologie, est lauréate du prix Innovation sociale, tandis que Miriam Beauchamp, du Département de psychologie, s’est vu décerner le prix Chercheuse établie.
Redéfinir la prévention en santé mentale et en dépendances
Psychologue clinicienne et chercheuse de premier plan, Patricia Conrod est une experte de renommée mondiale des facteurs développementaux liés à la santé mentale et à l’usage de substances. Ses travaux sur les facteurs de risque et de protection associés aux troubles liés à l’usage de substances ont mené à de nouvelles approches d’intervention visant à prévenir leurs méfaits dans la population. Ils ont également permis d’orienter les politiques en matière de comportements et de produits qui présentent un risque élevé de dépendance.
Grâce à son approche visionnaire et à des initiatives novatrices comme le programme PreVenture, elle a contribué à redéfinir la prévention en santé mentale et en dépendances. Ce programme, fondé sur des interventions personnalisées et accessibles et appuyées par des données probantes et inclusives, mise sur les traits de personnalité pour promouvoir la santé mentale et réduire les risques de consommation chez les jeunes. Implanté dans plusieurs provinces canadiennes, PreVenture est aussi utilisé dans des écoles à travers le monde.
Patricia Conrod joue un rôle de premier plan dans le domaine de la recherche en santé mentale. Elle est codirectrice du Centre IMAGINE du CHU Sainte-Justine, une infrastructure de pointe en imagerie cérébrale pédiatrique, et titulaire de deux chaires de recherche: la Chaire de recherche du Canada en santé mentale préventive et toxicomanie ainsi que la Chaire Dr Julien/Fondation Marcelle et Jean Coutu en pédiatrie sociale en communauté de l’Université de Montréal. Tout récemment, elle a été nommée directrice scientifique de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des Instituts de recherche en santé du Canada, un poste qu’elle assumera dès juillet.
Des recherches de pointe pour améliorer la prévention et la prise en charge des traumatismes crâniens
Neuropsychologue pédiatrique, chef de l’axe Cerveau et développement de l’enfant au Centre de recherche Azrieli du CHU Sainte-Justine et professeure titulaire à l’UdeM, Miriam Beauchamp est une pionnière de la recherche sur les traumatismes craniocérébraux (TCC), communément appelés commotions cérébrales. À ce jour, elle a publié au-delà de 200 articles scientifiques, en plus d’avoir réalisé de nombreux projets de transfert des connaissances et procédé à la validation de plusieurs outils neuropsychologiques.
Ses recherches au carrefour des neurosciences sociales et de la neuropsychologie visent à mieux comprendre le diagnostic, le pronostic, le traitement et la prévention des TCC. Par exemple, elle a dirigé le projet KOALA (Kids Outcomes And Long-term Abilities after early Childhood Concussion), un vaste projet prospectif longitudinal sur les répercussions des commotions cérébrales avant l’âge de six ans. Son travail a contribué à éradiquer le mythe selon lequel les commotions cérébrales sont bénignes chez les jeunes enfants. Elle pilote également l’initiative LIFESPAN (Lifespan Investigation Using Field Equipment for Sports, Physiological Assessment and Neurobehavioral Sequelae of Concussion), qui met à profit des équipements à la fine pointe de la technologie, telle l’imagerie par résonance magnétique mobile permettant d’évaluer les athlètes en temps réel, afin d’étudier les déterminants d'une mauvaise récupération après une commotion cérébrale.
Elle utilise aussi dans ses recherches des technologies en santé numérique dynamiques et immersives (comme les jeux vidéos sérieux ou la réalité virtuelle) pour concevoir de nouvelles méthodes d'évaluation et d’intervention. Elle dirige ainsi un projet de partenariat public-privé intitulé «Innovations en réalité virtuelle pour évaluer et optimiser les fonctions exécutives afin d’améliorer la santé mentale», qui a mené à la mise au point d'outils engageants, immersifs et susceptibles de reproduire des scénarios du monde réel.