Art public éphémère: la relève en action

Depuis le mois de mai, la cohorte a pu découvrir l’art public à travers des présentations, conférences de spécialistes et visites de terrain pour ultimement proposer des œuvres qui seront installées aux alentours de la future station Édouard-Montpetit du REM.

Depuis le mois de mai, la cohorte a pu découvrir l’art public à travers des présentations, conférences de spécialistes et visites de terrain pour ultimement proposer des œuvres qui seront installées aux alentours de la future station Édouard-Montpetit du REM.

Crédit : Liv Mann-Tremblay

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Des étudiants donnent un avant-goût de leurs œuvres d’art public éphémères qui seront installées aux abords de la station Édouard-Montpetit à la faveur du programme d’art public UniR du REM.

De gauche à droite: Carmela Cucuzzella (doyenne de la Faculté de l'aménagement), Camille Leins (étudiante) Liliana Kovac (étudiante), Mathieu Latulippe et Stephen Schofield (artistes et members du jury) Nicole Valois (professeure à l’École d’urbanisme et d’architecture du paysage), Kamy Rheault (étudiante), Kesso Yali Bah (étudiante), Claire Labrecque (étudiante), Rose Martin (étudiante) et Imen Ben Youssef (directrice de l'École de design).

Rangée de derrière, de gauche à droite: Sylvain Bilodeau (professeur invité à la Faculté de l’aménagement), et les étudiants Charles-Étienne Lebrun, Midleney Kirdlanda Joseph et Salomé Magne.

De gauche à droite: Carmela Cucuzzella (doyenne de la Faculté de l'aménagement), Camille Leins (étudiante), Liliana Kovac (étudiante), Mathieu Latulippe et Stephen Schofield (artistes et membres du jury), Nicole Valois (professeure à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage), Kamy Rheault (étudiante), Kesso Yali Bah (étudiante), Claire Labrecque (étudiante), Rose Martin (étudiante) et Imen Ben Youssef Zorgati (directrice de l'École de design); à l'arrière, de gauche à droite: Sylvain Bilodeau (professeur invité à la Faculté de l’aménagement) et les étudiants Charles-Étienne Lebrun, Midleney Kirdlanda Joseph et Salomé Magne.

Crédit : Liv Mann-Tremblay

C’est une occasion tout à fait spéciale qui s’offre aux étudiants et étudiantes de l’Université de Montréal, mais également des autres universités montréalaises. La construction du Réseau express métropolitain (REM) s’accompagne d’un programme d’art public, UniR, auquel CDPQ Infra a intégré un volet éphémère, en partenariat avec les quatre universités de la métropole (UdeM, UQAM, McGill et Concordia), qui offrent tour à tour un cours menant à la création d’œuvres. «C’est très original comme formule», affirme le professeur invité Sylvain Bilodeau, responsable du cours pour l’Université de Montréal donné par la Faculté de l’aménagement.

Depuis le mois de mai, la cohorte a donc pu découvrir l’art public à travers des présentations, conférences de spécialistes et visites de terrain pour ultimement proposer des œuvres qui seront installées aux alentours de la future station Édouard-Montpetit du REM. 

Les trois équipes interuniversitaires et interdisciplinaires ont présenté leurs intentions conceptuelles et de fabrication devant jury le 13 juin à la Faculté de l’aménagement. «Nous nous inspirons des processus et procédés de la réalité professionnelle de la pratique en art public, puisque l’un des buts est de préparer la relève», note Sylvain Bilodeau. 

Le jury était composé des artistes Stephen Schofield et Mathieu Latulippe, de même que de Nicole Valois, professeure à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal. Si l’objectif de ce jury n’était pas de désigner un projet gagnant comme c’est le cas dans les concours d’art public, ses commentaires ont pu faire réfléchir les équipes à des questions techniques comme conceptuelles. 

Contribuer à l’identité des lieux

Chaque équipe a choisi l’une des trois zones parmi celles proposées aux alentours de la station Édouard-Montpetit, point névralgique du réseau du REM. Les trois projets s’inscrivent dans la thématique «Contribuer à l’identité des lieux de la mobilité: approche interdisciplinaire pour la conception d’une œuvre d’art éphémère pour le REM». 

S’inspirant des courbes du lieu et des formes du tunnel du mont Royal dans lequel les voitures du REM circuleront, la première équipe (composée de Camille Leins, étudiante en design d’intérieur à l’UdeM, Liliana Kovac, inscrite en sculpture à l’Université Concordia, et Charles-Étienne Lebrun, finissant en arts visuels à l’UQAM) a soumis une œuvre composée de sept arches découpées dans du bois brut, évoquant un tunnel émergeant du sol. Installée dans un espace qualifié de non-lieu (coincé entre deux stationnements), l’œuvre incite à s’arrêter, à explorer et à interagir avec elle. 

La deuxième œuvre, Accalmie, a été pensée par Kesso Yali Bah, étudiante en design d’intérieur de l’UdeM, et son équipe (Midleney Kirdlanda Joseph, du baccalauréat en design de l’Université Concordia, Salomé Magne et Kamy Rheault, du baccalauréat en arts visuels de l’UQAM). Elle sera visible aux abords de l’artère très passante qu’est le boulevard Édouard-Montpetit. Sous forme de deux bancs de bois offrant de l’ombre grâce à des textiles entrelacés, l’œuvre permet aux passants de se déposer, à partir du chemin de désir nouvellement pavé. L’équipe invite les passants à traverser l’œuvre ou à s’y poser.

La dernière œuvre sera exposée juste à côté de l’édicule de la station. Les deux étudiantes de l’Université Concordia Claire Labrecque (scénographie) et Rose Martin (sculpture) ont présenté Sous-sol, qui évoque à la fois les profondeurs exceptionnelles de la station et les trésors cachés des sous-sols domestiques. À mi-chemin entre la vitrine de musée et la boîte à souvenirs, un réfrigérateur modifié des années 1950 laissera deviner des objets du quotidien qu’on accumule au sous-sol.

Un résultat concret

«Travailler sur un projet qui va vraiment se réaliser, c’est stimulant!» souligne Camille Leins. Le cours permet en effet aux étudiants et étudiantes de mener à terme un projet, de la gestion du temps et du budget à la fabrication. Il a par ailleurs été une occasion d’élargir leur réseau et d’interagir avec des personnes de traditions disciplinaires variées. «Il a fallu sortir de sa zone de confort, ce qui n’est pas si facile! Mais on a beaucoup appris des gens de disciplines différentes», croit Kesso Yali Bah.

Après cette présentation devant jury, les équipes sont entrées dans la phase de production. Les trois œuvres seront dévoilées au vernissage le 29 août.

  • Crédit : Liv Mann-Tremblay
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