50e anniversaire des premiers pas sur la Lune: le campus MIL en mode festif

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  • Le 10 juillet 2019

  • Martine Letarte
Crédit : NASA

En 5 secondes

L’astrophysicienne Nathalie Ouellette souligne l’importance de l’alunissage de 1969 en vue des activités organisées au campus MIL le 21 juillet pour célébrer le 50e anniversaire de l’exploit.

«C’est un petit pas pour l’homme, mais un bond de géant pour l’humanité.» Cette phrase qui a fait l’histoire, Neil Armstrong, premier homme à poser le pied sur la Lune, l’a prononcée devant la caméra alors que près de 600 millions de téléspectateurs étaient rivés à leur petit écran. C’était le 20 juillet 1969. Cinquante ans plus tard, on peut encore se réjouir de cet exploit réalisé par l’astronaute américain.

«Le premier pas sur la Lune est le moment où l’humain est sorti pour la première fois, depuis l’existence de la civilisation, hors du monde connu. Cet exploit a ouvert une porte pour aller au-delà du ciel, dans un autre monde, où il existe de nouvelles possibilités», affirme Nathalie Ouellette, astrophysicienne et coordonnatrice de l’Institut de recherche sur les exoplanètes (iREx) de l’Université de Montréal.

Cet évènement a marqué toute une génération et influencé de nombreux jeunes qui se sont dit qu'eux aussi tenteraient de prendre un jour le chemin de l’espace. «Ce fut notamment le cas de l’astronaute Chris Hadfield», relève Mme Ouellette. Celui qui a été le premier Canadien à marcher dans l’espace et à commander la Station spatiale internationale avait neuf ans lorsqu’il a vu Neil Armstrong à la télévision.

«Avant, c’était un rêve, de la science-fiction, indique l’astrophysicienne. L’exploration se faisait avec des instruments à partir de la Terre, puis pour la première fois des humains sont allés dans l’espace, ont foulé le sol lunaire et en ont rapporté des roches. Ce moment important a élargi la portée humaine.»

Une fête en famille

Nathalie Ouellette, astrophysicienne et coordonnatrice de l’Institut de recherche sur les exoplanètes (iREx) de l’Université de Montréal.

Crédit : Amélie Philibert

Le campus MIL de l’UdeM s’animera dès 13 h le dimanche 21 juillet pour célébrer cet anniversaire de la mission Apollo 11 sur la Lune.

«Des jeux de réalité virtuelle et la projection de belles images que seule l’astrophysique peut produire permettront au grand public de découvrir la bibliothèque du Complexe des sciences», se réjouit Nathalie Ouellette.

Les départements de chimie, sciences biologiques, physique et géographie tiendront des kiosques en plein air tout l’après-midi où seront présentées des activités de vulgarisation scientifique. En soirée, le film First Man (Le premier homme) sera projeté sous les étoiles. Et des experts de l’Observatoire du Mont-Mégantic, d’AstroPoly, de l’ASTROLab du parc national du Mont-Mégantic, du Planétarium Rio Tinto Alcan de Montréal et de la Fédération des astronomes amateurs du Québec seront aussi au rendez-vous et proposeront des activités d’observation avec des télescopes.

L’avenir de l’exploration spatiale

Plusieurs conférences pourront également être entendues sous le grand chapiteau. Il sera bien sûr question des premiers pas sur la Lune, mais aussi de ce que nous réserve l’avenir. «Les grandes missions en astrophysique se planifient des décennies d’avance, alors on a une bonne idée de ce qui s’en vient pour 2030 et 2040», mentionne Mme Ouellette, qui présentera cet aperçu.

Le professeur René Doyon, directeur de l’iREx et chercheur principal de NIRISS, l’un des quatre instruments scientifiques du télescope spatial James Webb, parlera pour sa part de cette mission de la NASA qui doit commencer en 2021.

«Pour les passionnés de science qui aimeraient poser des questions sur l’espace à des scientifiques, ils pourront le faire au 5 à 8», dit la coordonnatrice.

À l’ère des fausses nouvelles, un phénomène qui remet souvent en question la science, que répondre à quelqu’un qui aurait tendance à croire la théorie selon laquelle l’homme n’aurait jamais mis le pied sur la Lune?

«Lorsque quelqu’un remet en question les éléments qui lui sont présentés, il fait de la science, déclare Nathalie Ouellette. Mais quand on lui présente des preuves, un scientifique les accepte et reformule ses hypothèses ou ses théories. Il y a des preuves qu’on est allé sur la Lune. Par exemple, on y a laissé un instrument qui réfléchit un laser pour qu’on puisse mesurer la distance qui sépare la Terre de la Lune d’après la vitesse de la lumière. Mais souvent, les gens ne savent pas ces choses. C’est mon rôle, comme vulgarisatrice et scientifique, de faire cette éducation.»

Elle ne risque pas de manquer de travail dans les prochaines années, alors qu’on s’attend à de grandes avancées dans le domaine de l’astrophysique. «L’iREx est d’ailleurs en bonne position pour faire partie de la première équipe qui détectera la vie extraterrestre dans les 10 à 15 prochaines années.»

Mais avant de fraterniser dans l’intergalactique, l’équipe de l’iREx souhaite tisser des liens avec les communautés environnantes du campus MIL. «Nous avons hâte d’occuper les locaux, précise Mme Ouellette, de les faire découvrir aux gens, de rencontrer nos voisins et de commencer de belles collaborations.»

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