Mois de l’histoire des Noirs: un moment important pour l’Association africaine de l’Université de Montréal

L'équipe de l'AAUM (rangée du haut, de gauche à droite): Ayaba Grace Amovin, vice-présidente aux commandites; Cindy Lufuluabo-Mukundi, vice-présidente; Astou Sembène, mentore et présidente sortante; Khadijatou Diagne, vice-présidente aux communications internes; et Ariane Songa-Côté, secrétaire générale. Rangée du bas: Abdoulaye Baldé, président entrant; Léa Messina, adjointe aux communications; et Steave Sidibe, adjoint à la logistique évènementielle. Absents de la photo: Marie-Agathe Bamuamba Kabamba, responsable de la visibilité de l’AAUM; Lancei Traoré, trésorier; Racim Bedjaoui, vice-président aux communications externes; Mamadou Nimaga, secrétaire général entrant; Naissa Fils-Aimé, vice-président à la logistique évènementielle; et Jeneffer Ndahayo, mentore.

L'équipe de l'AAUM (rangée du haut, de gauche à droite): Ayaba Grace Amovin, vice-présidente aux commandites; Cindy Lufuluabo-Mukundi, vice-présidente; Astou Sembène, mentore et présidente sortante; Khadijatou Diagne, vice-présidente aux communications internes; et Ariane Songa-Côté, secrétaire générale. Rangée du bas: Abdoulaye Baldé, président entrant; Léa Messina, adjointe aux communications; et Steave Sidibe, adjoint à la logistique évènementielle. Absents de la photo: Marie-Agathe Bamuamba Kabamba, responsable de la visibilité de l’AAUM; Lancei Traoré, trésorier; Racim Bedjaoui, vice-président aux communications externes; Mamadou Nimaga, secrétaire général entrant; Naissa Fils-Aimé, vice-président à la logistique évènementielle; et Jeneffer Ndahayo, mentore.

Crédit : John Ndanwuzwe

En 5 secondes

À l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, UdeMNouvelles donne la parole à des associations étudiantes qui expliquent l’importance qu’elles y accordent et les objectifs qu’elles poursuivent.

L'Association africaine de l’Université de Montréal (AAUM) est née d'un désir de créer un espace de partage inclusif ouvert à tous et d'offrir un groupe d'appartenance et un repère culturel aux étudiants et étudiantes qui s’identifient aux communautés afrodescendantes.

L’AAUM encourage la réussite au sein de la communauté, notamment par l’organisation d’activités éducatives, culturelles et sociales pour favoriser les échanges interculturels entre les étudiantes et étudiants d'origine africaine et des collègues de tous les horizons. Par ces échanges, elle souhaite favoriser l’intégration des afrodescendants dans la vie universitaire et faire valoir la culture africaine dans la communauté de l’UdeM et plus largement dans la ville de Montréal.

Le comité directeur de l’AAUM a répondu à nos questions par l’entremise de sa porte-parole et secrétaire générale, Ariane Songa-Côté.

De quelle façon votre association et vos membres célèbrent-ils le Mois de l’histoire des Noirs?

Ce mois offre une programmation très chargée et nous prenons un grand plaisir à participer à ses diverses activités. De notre côté, nous organisons deux activités et nous allons animer nos réseaux sociaux en promouvant différents aspects de la thématique du Mois de l'histoire des Noirs.

Quelle signification ce mois revêt-il pour vous ou quels enjeux permet-il de soulever?

Ce mois est très important parce que l'histoire des Noirs concerne tout le monde! Il faut reconnaître l'apport des personnes noires dans notre société, car elles ont contribué à son développement socioéconomique et culturel et nous ont frayé un chemin.

Le travail de celles et ceux qui nous ont précédés et leur persévérance ont fait en sorte qu'aujourd'hui nous avons la possibilité de nous épanouir librement dans la société, d'aller à l'université, de travailler et de nous réaliser en tant que citoyens à part entière.

Le Mois de l’histoire des Noirs permet aussi de rehausser la représentation des personnes noires dans la sphère médiatique et de soulever des enjeux importants tels que la discrimination raciale. C'est une occasion de mettre en lumière les aspects positifs de la communauté noire, qui sont peu mentionnés dans les médias ou dans les livres d'école.

De plus, ce mois offre une tribune pour déconstruire les stéréotypes et bousculer les préjugés, pour changer le narratif et défaire l'image négative qui est souvent évoquée dans les médias à l'égard de la communauté noire. Il nous permet de faire reconnaître l'apport des personnes noires dans toutes les sphères de la société: les arts, la littérature, la cuisine, les sciences, le milieu de l’enseignement et bien d’autres, sans limiter cette reconnaissance à la musique et au sport.

Le Mois de l'histoire des Noirs est donc une occasion de faire rayonner la culture, de forger un sens de la communauté, de se remémorer l'histoire et le chemin parcouru et de célébrer le courage, la résilience et l'ambition des modèles inspirants de la communauté noire.

Quelles difficultés ou situations vos membres vivent-ils à l’UdeM?

Nous recevons plusieurs témoignages de personnes ayant vécu des situations tantôt inconfortables, tantôt à caractère raciste à différents degrés.

Chez certaines personnes étant témoins ou la cible de commentaires et d'actes racistes de la part d’autres étudiants ou étudiantes, bien que ce soit fâchant, ces situations n’ont pas de conséquences sur leur estime personnelle et sur leur fierté d'appartenir à la communauté noire. Il faut tout de même dénoncer ce genre de comportements et tâcher d’éduquer les gens qui tiennent ces propos.

D’autres n’ont pas vécu de difficultés en tant que telles, mais elles ne se reconnaissent pas dans ce qui est véhiculé en classe à travers certains apprentissages, notamment en raison d’une sous-représentation et d’un manque de sensibilité par rapport aux enjeux entourant la communauté noire.

Quelques-unes ont aussi l’impression que certaines actions dites inclusives semblent être un moyen d'échapper aux accusations de discrimination. Par exemple, lorsqu’une personne est la seule issue de la diversité au sein d’un comité de l'Université, elle peut porter sur ses épaules toute la charge de «représentante de la diversité» sans que les membres du comité cherchent à la comprendre ou à l'écouter lorsqu’elle partage ses idées ou ses opinions sur des enjeux en lien avec la diversité culturelle à l'UdeM.

Enfin, il y a des membres de notre communauté qui vivent des situations plus difficiles à l’extérieur de l’Université, voire de la discrimination raciale, comme lorsqu'il s’agit de trouver un logement ou un emploi.

Somme toute, l'UdeM fait des efforts pour être plus inclusive, mais il y a encore du travail à faire et, en soutenant et en incluant les regroupements culturels dans cette démarche, cela permettrait d'implanter des stratégies d'inclusion concrètes, durables et adaptées afin que chaque étudiante et chaque étudiant se sentent à leur place à l’Université.

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