Cap campus: à la découverte des sciences humaines

La journée s’était ouverte par la conférence d’Oulèye Diop, étudiante de première année en droit de l’UdeM. L’activité Philo-pizza a été suivie par une conférence sur la psychologie d’Alia Goulamhoussen, puis par des tables rondes séparées par disciplines.

La journée s’était ouverte par la conférence d’Oulèye Diop, étudiante de première année en droit de l’UdeM. L’activité Philo-pizza a été suivie par une conférence sur la psychologie d’Alia Goulamhoussen, puis par des tables rondes séparées par disciplines.

Crédit : Cap campus

En 5 secondes

La journée Ton avenir en sciences humaines, organisée par Cap campus, a fait découvrir autrement les sciences humaines à une cinquantaine de jeunes le 3 décembre dernier.

«Si on vous l’offrait, est-ce que vous voudriez avoir la vie éternelle?» lance un animateur à l’une des tables où sont assis des jeunes de 3e, 4e et 5e secondaire et des cégépiens. Même si l’on est dimanche, au Centre de l’engagement étudiant de l’Université de Montréal, ils sont nombreux et enthousiastes à discuter de philosophie autour d’une pointe de pizza.

Loin de la discussion hermétique, l’activité Philo-pizza, organisée par Cap campus dans le cadre de l’évènement Ton avenir en sciences humaines, bat son plein. «Comme nous ne voulions pas d’une présentation sur la philosophie, nous avons opté pour la discussion. C’est important de présenter des disciplines moins connues de façon dynamique pour garder l’intérêt des jeunes», souligne Aïcha Seghiri, responsable de Cap campus. L’évènement a connu un franc succès, 55 jeunes y ont participé.

La journée s’était ouverte par la conférence d’Oulèye Diop, étudiante de première année en droit de l’UdeM. L’activité Philo-pizza – animée entre autres par la bénévole Angela Pereza – a été suivie par une conférence sur la psychologie d’Alia Goulamhoussen, puis par des tables rondes séparées par disciplines (psychologie, droit, science politique, archéologie et philosophie) où les jeunes ont pu poser des questions à des étudiants et étudiantes dans ces domaines.

Faire découvrir

Mis sur pied par Cap campus, dont la mission est de favoriser l’égalité des chances et d’outiller les jeunes tôt dans leur parcours pour les aider à apprivoiser l’université, l’évènement visait à faire découvrir différentes perspectives autour des sciences humaines. «Je ne sais pas encore exactement dans quel domaine je veux poursuivre mes études, peut-être l’éducation ou le travail social. C’est une expérience pour découvrir ce que je pourrais faire et en apprendre sur les différents programmes», a dit Théo, qui étudie au Collège Vanier en sciences humaines générales.

«J’ai présenté les perspectives et les emplois d’avenir en droit, mais aussi – et je m’y attendais moins! – mon parcours personnel», raconte Oulèye Diop. J’espère que j’ai réussi à motiver les élèves. Je leur ai montré un droit qui était différent de ce qu’on voit à la télé.» Celle qui se qualifie de grande indécise confie que «c’est le genre d’activité à laquelle j’aurais aimé participer!»

Une activité pour les jeunes, par des jeunes

Les sept bénévoles de la journée étaient pour la plupart aux études ou avaient récemment obtenu leur diplôme, ce qui a permis une certaine proximité avec les jeunes. «On est plus à l’aise de leur poser des questions qu’à un professeur», a constaté Théo.

«C’est rétroactif, animé. J’aime aussi qu’on puisse rencontrer d’autres jeunes», a remarqué Nora, élève de 5e secondaire à l’école Saint-Henri. Elle avait déjà participé à l’une des semaines d’immersion de Cap campus à l’été 2021; maintenant plus avancée dans son parcours et désireuse de se diriger en sciences humaines, possiblement en psychologie, cette journée était pour elle l’occasion d’en apprendre davantage sur la discipline et ses débouchés.

En se rendant sur le campus de la montagne, les jeunes se familiarisent aussi avec les lieux. «C’est gros! Le Collège Vanier, c’est assez simple; à l’UdeM, il y a des bâtiments partout!» a noté Théo. «Plus tôt ils peuvent s’initier à la vie sur les campus, moins ce sera intimidant d’aller à l’université», conclut Aïcha Seghiri.

Cap campus: préparer les générations futures

Cap campus est une unité du Vice-rectorat aux partenariats communautaires et internationaux depuis 2020, mais son histoire remonte plus loin. Créé en 2000 par le professeur Louis Dumont, le Projet SEUR (Projet de sensibilisation aux études, à l’université et à la recherche) voulait faire connaître le milieu universitaire et de la recherche aux élèves du secondaire de milieux défavorisés. Le Projet SEUR a d’abord offert des immersions sous forme de camps de jour, auxquels se sont ajoutées des activités tout au long de l’année scolaire en partenariat avec les écoles. Après la pandémie, le Projet SEUR est devenu Cap campus, mais continue de porter la même mission, soit «faire découvrir aux élèves du secondaire et aux étudiants et étudiantes du collégial différentes perspectives d’études et de carrière qui les amèneront à envisager leur avenir avec optimisme et à se dépasser, encourager la persévérance scolaire et favoriser l’égalité des chances dans l’accès aux études universitaires».