«U en spectacle» 2024: l’Université de Montréal remporte le coup de cœur du public

Jeremy Chhor, étudiant en enseignement en éducation physique et à la santé de l’Université de Montréal, a remporté le coup de cœur du public à la première finale d’«U en spectacle» le samedi 23 mars au Théâtre Plaza, à Montréal.

Jeremy Chhor, étudiant en enseignement en éducation physique et à la santé de l’Université de Montréal, a remporté le coup de cœur du public à la première finale d’«U en spectacle» le samedi 23 mars au Théâtre Plaza, à Montréal.

Crédit : Myriam Guérin et Fantin Parreaux-Ey

En 5 secondes

Jeremy Chhor, étudiant de l’UdeM, a su se démarquer avec son numéro d’humour à la première finale d’«U en spectacle», qui a eu lieu le 23 mars au Théâtre Plaza, à Montréal.

«Félicitations à Jeremy Chhor pour le coup de cœur du public! On a vraiment aimé ça, c’est mérité!» s’est enthousiasmé le comédien, auteur, scénariste, réalisateur, écrivain et membre du jury d’U en spectacle Guillaume Lambert lorsqu’il a remis ce prix à l’étudiant en enseignement en éducation physique et à la santé de l’Université de Montréal.

«Il a fait un numéro complètement fou, je lui ai dit en coulisses et je le lui redis: tu fais ton audition à l’École nationale de l’humour avec ça, on te prend!» a lancé Jérémie Larouche, humoriste et professeur à l’École nationale de l’humour, qui s’est produit sur scène pendant les délibérations du jury.

Jeremy Chhor s’inspire du stand up américain et a abordé dans son numéro d’humour les thèmes de l’identité culturelle, du racisme et des biais inconscients. «L’humour pour moi, c’est le fait de se découvrir et de partager ce qu’on est en tant que personne, a déclaré le finaliste de l’UdeM. Quand j’étais plus jeune, j’étais gêné à cause de plusieurs choses, mais surtout de ma culture. Puis, en grandissant, j’ai fini par l’accepter.»

Le jury était aussi composé du DJ et compositeur Robert Robert (à la présidence) et de la rappeuse Calamine.

Premier prix pour un duo musical qui parle d’amour

«On a décidé de remettre le premier prix aux auteurs d’un numéro qu’on a adoré, qui nous a énormément charmés tout en livrant quelque chose de très spécial», a exprimé le président du jury, Robert Robert.  

Le duo musical Laveuse Sécheuse, de l’Uuniversité du Québec à Rimouski, est composé de William Larouche, étudiant en biologie marine, et de Bryan Daraiche, étudiant en enseignement au secondaire. Ému, le duo a remercié spécialement les personnes dans la salle qui avaient fait 12 heures de route pour assister à leur premier spectacle.

William Larouche a précisé que les chansons de Laveuse Sécheuse «parlent d’amour parce que l’amour, c’est des montagnes russes, c’est fort et même plus fort que mon père», avant que le duo déclare d’une même voix: «C’est naturel, l’amour!»

Deuxième prix pour un mélange de conte et de slam captivant

«C’est une personne super charismatique, qui a su mélanger des références culturelles comme le conte et le slam d’une manière très habile, qu’on a trouvé captivante», a souligné Calamine au moment de décerner le deuxième prix à Leslamo, étudiant au baccalauréat en gestion de projet à HEC Montréal. Il a interprété Espoir, un conte écrit par la compagnie de contes ivoiriens Bak’in Gado, puis il a présenté un slam de sa composition, également nommé Espoir.

Troisième prix pour une interprétation incandescente

«Cette personne qui a une voix unique nous a séduits par ses reprises au piano et sa présence incandescente», a remarqué Guillaume Lambert lorsqu’il a remis le troisième prix à Maude Frigon, étudiante de première année au baccalauréat en sciences du langage à l’Université du Québec à Chicoutimi. La chanteuse et musicienne a interprété deux chansons en s’accompagnant au piano: Petite Marie, de Francis Cabrel, et Je déteste ma vie, de Pierre Lapointe.

«Petite Marie, c’est une chanson que mon père écoutait quand j’étais jeune, donc j’ai de gros souvenirs attachés à celle-ci quand on passait nos fins de semaine dans son camion à l’écouter», a témoigné la jeune femme lorsqu’elle a reçu son prix.

Une soirée unique sous le signe du talent étudiant

«On trouve que tout le monde a su présenter quelque chose d’unique qui lui appartient et c’est super agréable de pouvoir assister à ça ce soir», a dit le président du jury.

Au total, 10 prestations ont été livrées sur scène au cours de cette soirée. Outre les finalistes lauréats, 6 autres numéros ont été présentés.

Terror Symphony a chanté sa première pièce en français. Le groupe de métal de l’École de technologie supérieure est composé de Félix Doyon (génie de la construction), Matthias Goubet (génie de la production automatisée), Soleil Anker-Baril (génie électrique), Damien Sudre (génie logiciel) et Roxanne Forget (génie de la production automatisée).

Rémi Côté, étudiant en musique à l’Université de Sherbrooke, a exécuté un numéro de guitare fingerstyle.

Aimroz, étudiante au baccalauréat en musicologie à l’Université Laval, a joué une de ses compositions: Le cœur qui raille.

C’est par le slam que Karyl Sihomoue, étudiante au baccalauréat en comptabilité à l’Université du Québec en Outaouais et amoureuse de la langue française, s’est exprimée sur scène à travers deux compositions: J’espère et Plaisir coupable.

Gabrielle Arcand, étudiante au baccalauréat en génie électrique à l’Université du Québec à Trois-Rivières, a présenté deux de ses compositions: Crapets-soleils et Chanson pour Sophie.

Enfin, Van Hoan, étudiant au baccalauréat en musique à l’Université du Québec à Montréal, a présenté en première partie un numéro de guitare fingerstyle, puis un morceau orchestral et électro où il était accompagné d’une dizaine de musiciens. 

Ces deux derniers numéros n’ont pas respecté le règlement relatif à la durée maximale d'une performance, qui est de huit minutes, et ont donc été disqualifiés.

Le français à l’honneur

Le spectacle, mis en scène par Valery Drapeau, a été animé par Adunni Garber, étudiante en psychologie, et Mathilde Nault, étudiante en écriture de scénario et création littéraire, toutes deux de l’Université de Montréal.

Isabelle Brasseur, directrice du secteur Accueil et intégration des Services à la vie étudiante de l’UdeM, et Etleva Vocaj, directrice d’UdeM français, ont inauguré la soirée en soulignant la «valeur de ce concours de talent universitaire pour la relève francophone». Pour elles, U en spectacle est une «célébration de la créativité, de l'innovation, de l'engagement et du talent qui caractérisent nos communautés étudiantes».

C’est à l’invitation de l’Université de Montréal, au nom du Regroupement interuniversitaire de la vie étudiante, que ce premier concours U en spectacle a été organisé. Orchestré par les Activités culturelles des Services à la vie étudiante de l’UdeM, le concours est financé par le programme En français naturellement!, du ministère de la Langue française du Québec, et présenté en collaboration avec UdeM français.

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