Encadrer des étudiants aux cycles supérieurs: la passion de Sylvie Le May

Sylvie Le May nourrit plusieurs passions, dont celle qui fait sa renommée à titre de chercheuse sur la douleur pédiatrique. Plusieurs de ses projets portent sur des méthodes non pharmacologiques du traitement de la douleur chez les enfants, telle la réalité virtuelle.

Mais il en est une qui l’anime particulièrement: encadrer les étudiants et étudiantes des cycles supérieurs. Au-delà de sa participation à la formation de la relève, elle fait en sorte que «les étudiants conservent un excellent souvenir de leurs études supérieures».

À ce sujet, M^me Le May utilise une approche pédagogique participative afin de favoriser une meilleure intégration des connaissances, une rétroaction dynamique et positive, de même que «l’acquisition d’habiletés relatives au leadership en recherche», confie-t-elle.

En plus d'initier ainsi les étudiants à la vie scientifique, elle les aide à présenter leurs protocoles de recherche à divers congrès et les incite à présenter les résultats de leurs travaux par le biais d’articles. À cet égard, la professeure Le May organise régulièrement des ateliers de rédaction au cours desquels ses étudiants s’entraident tout en réseautant.

Celle qui est aussi membre du comité de mentorat du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine se dit d’ailleurs très fière que les travaux de pratiquement tous ses étudiants aient fait l’objet d’une publication!

«Je les épaule dans ce processus en leur inculquant l’importance de la diffusion de leurs résultats tant pour leur carrière que pour la réputation de la faculté», explique Sylvie Le May, qui a fait paraître près de 100 articles dans des revues nationales et internationales, prononcé plus d’une soixantaine de conférences dans différents colloques et publié près de 200 résumés de conférences.

De l’encadrement au diplôme… dans les temps!

Depuis sa nomination à titre de professeure titulaire à la Faculté des sciences infirmières de l'Université de Montréal en 2013, Sylvie Le May a dirigé les travaux de 22 étudiants à la maîtrise, de même que trois étudiants au doctorat et une stagiaire postdoctorale.

Mais au-delà du nombre, il est une réalisation qui est notable: la qualité du soutien que M^me Le May a apporté à ses étudiants et étudiantes leur a permis de terminer leur formation dans les délais prévus ‒ ce qui est exceptionnel compte tenu qu’environ les deux tiers des personnes inscrites à la maîtrise le sont à demi-temps, car elles occupent souvent un poste en milieu clinique tout en poursuivant leurs études!

Plus encore, «16 des 22 étudiants que M^me Le May a encadrés ont reçu des bourses prestigieuses, souligne la doyenne de la faculté, Francine Ducharme. Sa contribution à l’encadrement lui a d’ailleurs valu le Patrick McGrath’s Mentoring Prize, qui reconnaît l’excellence du mentorat réalisé auprès d’étudiants de cycles supérieurs et de jeunes chercheurs en douleur pédiatrique».

«Sylvie Le May contribue ainsi de façon exceptionnelle à la formation d’une relève de grande qualité d’infirmières formées aux cycles supérieurs, relève dont le système de santé a un urgent besoin», conclut M^me Ducharme.