Le Centre de recherche interdisciplinaire sur les problèmes conjugaux et les agressions sexuelles reçoit 1,8 M$

  • Forum
  • Le 2 juin 2020

  • Mathieu-Robert Sauvé
Le CRIPCAS mène des travaux de recherche à partir de deux thématiques: les agressions sexuelles et les problèmes conjugaux.

Le CRIPCAS mène des travaux de recherche à partir de deux thématiques: les agressions sexuelles et les problèmes conjugaux.

Crédit : Getty

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La subvention du CRIPCAS, qui loge à l’Université de Montréal, est renouvelée pour sept ans par le FRQSC.

Le Centre de recherche interdisciplinaire sur les problèmes conjugaux et les agressions sexuelles (CRIPCAS), situé au Département de psychologie de l’Université de Montréal, a reçu une réponse positive du Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC) au dernier concours de l'organisme et a vu sa subvention renouvelée pour les sept prochaines années. Cela représente une somme de 1,8 M$. «Nous sommes évidemment très satisfaits de ce renouvellement, qui nous permet d’assurer le maintien de nos installations de recherche et de mettre sur pied de nouveaux projets», mentionne Mireille Cyr, directrice de ce regroupement stratégique qui compte 31 chercheurs réguliers, 57 chercheurs collaborateurs et une soixantaine d'organismes partenaires. Plus de 250 étudiants et étudiantes des 2e et 3e cycles ainsi que des stagiaires postdoctoraux y sont aussi rattachés.

Le CRIPCAS mène des travaux de recherche à partir de deux thématiques: les agressions sexuelles et les problèmes conjugaux. «Nous explorons ces questions sous l’angle de l’incidence et de la prévalence, du développement de modèles explicatifs et de l’évaluation de l’efficacité des pratiques professionnelles, tant sur le plan de la prévention que sur celui de l’intervention», indique Mme Cyr.

Le financement annoncé par le FRQSC représente la partie visible des fonds de recherche obtenus par les différents membres du Centre. L’an dernier, par exemple, les subventions totales des chercheurs du CRIPCAS, sur trois ans, s’élevaient à plus de 17 M$.

Le CRIPCAS regroupe des experts de champs disciplinaires variés, soit la psychologie, la sexologie, la psychiatrie, le travail social, la pédiatrie, la sociologie, les sciences infirmières, la psychoéducation et l’éducation physique. Outre l’UdeM, six universités québécoises (l’Université du Québec à Montréal, l’Université Laval, l’Université de Sherbrooke, l’Université McGill, l’Université du Québec à Trois-Rivières et l’Université du Québec à Chicoutimi) y sont représentées.

Selon sa directrice, le CRIPCAS est un lieu d’échange entre cliniciens et chercheurs, «où sont prises en considération les préoccupations de la recherche et celles des milieux de pratique. Le CRIPCAS privilégie ainsi la collaboration et les activités de recherche réalisées en partenariat avec des organismes travaillant auprès des couples et des victimes d'agressions sexuelles. Ces organismes sont en majorité issus du réseau de la santé et des services sociaux, mais proviennent aussi des milieux communautaire et privé».

Nouvelles connaissances à venir

Mireille Cyr

Crédit : Amélie Philibert

Parmi les projets à surveiller au cours des prochaines années, Mme Cyr dirige une première étude visant à vérifier si la présence d'un chien de soutien émotionnel durant des entrevues d'enquête avec des enfants qui auraient été agressés physiquement ou sexuellement leur permet de s’exprimer davantage. Les données de 50 entrevues conduites en présence d'un chien de soutien seront comparées avec celles obtenues au cours de 50 entrevues sans chien effectuées par les mêmes enquêteurs auprès d'enfants âgés de 3 à 15 ans.

Un autre projet à signaler, entrepris par Sophie Bergeron, de l’UdeM, consiste à examiner le rôle de l'intimité dans le bien-être conjugal et sexuel. Une première étude à laquelle participent 200 couples de la population générale sera menée pendant 35 jours par le biais d’un journal et d'un devis longitudinal sur un an. La seconde étude utilisera un devis observationnel en laboratoire auprès de 150 couples de la population générale qui prendront part à une discussion filmée sur leur sexualité.