Prix de la valorisation des langues autochtones: une nouvelle initiative de l'UdeM

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Le Prix de la valorisation des langues autochtones est décerné cette année à Yvette Mollen. L'UdeM remettra chaque année ce prix à une personne autochtone s'étant démarquée pour protéger ces langues.

L’Université de Montréal souligne la Journée nationale des peuples autochtones en lançant une initiative visant à favoriser la valorisation des langues autochtones. Le Prix de la valorisation des langues autochtones du Secrétariat général de l’UdeM sera décerné chaque année à une personne autochtone s’étant démarquée par ses efforts pour la protection de ces langues. Ce premier prix a été remis à Yvette Mollen.

Mme Mollen est titulaire d’un baccalauréat spécialisé en études françaises de l’Université de Montréal et d’une maîtrise en éducation. Elle a consacré sa carrière à la protection et à la valorisation de la langue innue d’abord comme enseignante, puis comme directrice du secteur Langue et culture à l’Institut Tshakapesh pendant quelques années. Depuis le printemps 2017, Mme Mollen est chargée de cours à l’Université. Elle travaille également à la révision et à la traduction de divers textes, tant du français vers l’innu que de l’innu vers le français. À ce jour, elle a enseigné la langue innue à près de 245 étudiants et étudiantes de l’UdeM. «Quand j’ai terminé mon baccalauréat en études françaises, c’était un de mes rêves de revenir un jour sur le campus, mais pour y enseigner l’innu», mentionne Mme Mollen.

Un parcours inspirant

Yvette Mollen

«Je tiens à féliciter Yvette Mollen pour l’excellence de son travail d’enseignante et pour son parcours inspirant à titre d’experte de la langue innue», a dit Marie-Claude Rigaud, secrétaire générale associée de l'UdeM responsable de l’équité, de la diversité et de l’inclusion ainsi que des relations avec les Premiers Peuples.

«Il s’agit d’une nouvelle initiative qui deviendra un rendez-vous annuel pour la communauté universitaire et qui permettra à l’Université de témoigner de son engagement à valoriser de façon significative les cultures autochtones», a ajouté Caroline Gélinas, conseillère principale aux relations avec les Premiers Peuples.

Plusieurs personnes de la communauté universitaire se sont réunies afin de saluer la lauréate au cours d’une cérémonie virtuelle, vu le contexte sanitaire actuel, dont les membres du comité d’employés autochtones Kwe Kwe (dont le nom provient d’une forme de salutation informelle utilisée dans plusieurs langues autochtones parlées au Québec). Mélissa Mollen Dupuis, artiste, activiste, chroniqueuse et membre de la communauté innue, de même que Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, y ont également participé afin de souligner le travail de Mme Mollen.

«Dans des moments où la précarité des langues autochtones à l’échelle du pays n’est plus à démontrer, il est nécessaire de reconnaître l’engagement et l’expertise de nos frères et de nos sœurs afin de préserver leur culture, a déclaré M. Picard. J’en profite pour remercier l’Université de Montréal d’accorder cette place aux langues autochtones au sein de son organisation, ce qui met en évidence une réponse claire, et à sa façon, aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.»

Remise Prix de valorisation des langues autochtones
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