Année record pour l’UdeM: deux subventions de partenariat obtenues

Crédit : Amélie Philibert

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Les chercheurs de l’Université Johanne Lamoureux et Benoît Dupont ont obtenu chacun une subvention de partenariat du CRSH. C’est la première fois que l’UdeM récolte deux bourses dans ce même concours!

Les subventions de partenariat du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) du Canada figurent parmi les plus importantes en matière de financement de la recherche en sciences humaines et sociales au pays. Leur raison d’être: permettre aux chercheuses et chercheurs de tisser des liens avec un large éventail de collaborateurs au sein ou à l’extérieur du milieu universitaire – individus, entreprises, organismes gouvernementaux ou communautaires.

Bon an, mal an, l’Université de Montréal reçoit une seule subvention de ce type par année. Mais pour la première fois dans l’histoire de ce programme créé il y a une dizaine d’années, deux de ses chercheurs, Johanne Lamoureux et Benoît Dupont, ont remporté la mise dans ce même concours. Ils recevront chacun la somme de 2,5 M$ du CRSH pour entreprendre leur projet. «Voir les travaux de collègues de la Faculté des arts et des sciences être ainsi reconnus est toujours une source de satisfaction et de fierté. Par ailleurs, nous pouvons nous réjouir des nouveaux liens qui seront noués avec la société et qui rendent notre action possible dans la collectivité», souligne Frédéric Bouchard, doyen de la faculté.

Encyclopédie numérique

Johanne Lamoureux

Le projet de Johanne Lamoureux, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en muséologie citoyenne et professeure au Département d'histoire de l'art et d'études cinématographiques, s’intitule «Des nouveaux usages des collections dans les musées d'art». Il permettra de constituer une encyclopédie numérique de ces nouveaux usages. Chaque entrée sera corédigée par des collègues universitaires et du milieu muséal.

La professeure travaillera de pair avec 17 chercheuses et chercheurs du Canada et de l'étranger ainsi que six musées canadiens, cinq établissements d'enseignement francophones (Belgique, Canada, France), deux galeries universitaires et un organisme communautaire. Une demande de financement auprès du Fonds des leaders John-R.-Evans de la Fondation canadienne pour l'innovation permettra en outre d'appuyer la création d’outils numériques. «Les musées d'art mettent en valeur leurs collections avec une intensité renouvelée, et nous explorerons leurs pratiques à travers la production de nouveaux outils numériques», précise Johanne Lamoureux. Le projet, qui s’étendra sur sept ans, s’articule autour de quatre axes: la collection exposée (l'histoire et les modalités des expositions de collections), la collection engagée (le tournant participatif et l'accueil de la diversité), la collection élargie (l'influence des nouvelles formes d'art sur les collections) et la collection partagée (le tournant numérique). 

Cybersécurité centrée sur l’humain

Benoît Dupont

Crédit : Amélie Philibert

Le projet «Partenariat pour la cybersécurité centrée sur l'humain (HC2)» de Benoît Dupont, professeur à l’École de criminologie, abordera quant à lui les enjeux de cybersécurité – vols d’identité, fraudes informatiques, courriels d'hameçonnage, cyberattaques, etc. – en les centrant sur les comportements des usagers et des cybercriminels. «Pas un jour ne se passe sans que les dangers des technologies numériques soient rapportés dans les médias. Le partenariat HC2 veut permettre aux gouvernements, aux entreprises et aux particuliers de contrer les cyberrisques en instaurant des mécanismes de protection efficaces qui adaptent les technologies de sécurité aux besoins et aux capacités des humains, et non l’inverse», résume l’expert.

D’une durée de cinq ans, son programme de recherche réunira 32 chercheuses et chercheurs en sciences sociales et en informatique ainsi que 28 partenaires gouvernementaux, privés et à but non lucratif qui servent des millions d’internautes au Canada. «Pour nous, c’est la consécration de plusieurs années de travail à tisser des liens avec des chercheurs interdisciplinaires et plusieurs organismes. La subvention nous donne les moyens de concevoir des stratégies pour créer une société numérique plus sûre, plus démocratique et plus inclusive», affirme Benoît Dupont.

Enrichir les connaissances et se rapprocher des communautés

Ces projets en partenariat ont le mérite de favoriser le rapprochement entre les universités et la communauté, ce qui s’inscrit dans les nouvelles façons de faire de la recherche, remarque Michel Ledoux, conseiller principal à la recherche au Vice-décanat à la recherche et à la création à la Faculté des arts et des sciences. «La recherche menée en partenariat avec les communautés et les établissements – d’où le nom de la subvention – permet aux chercheurs de différentes disciplines d’examiner les problématiques qui se posent dans les milieux professionnels et aux communautés de bénéficier des solutions qui découlent de ces travaux auxquels prendront part un grand nombre d’étudiants et étudiantes de maîtrise et de doctorat. Tout le monde y gagne!»