Cibler les périodiques essentiels à la communauté de l’UdeM
- UdeMNouvelles
Le 22 février 2022
Les Bibliothèques organisent une consultation afin de guider le développement des collections de périodiques pour la communauté universitaire.
Les Bibliothèques de l’Université de Montréal lancent aujourd’hui, le 22 février, une deuxième consultation sur les périodiques pour mettre à jour la liste des 5734 titres jugés essentiels à la recherche et à l’enseignement. Un questionnaire en ligne, réservé aux membres des corps enseignant et de la recherche de l’UdeM ainsi qu’aux étudiantes et étudiants des cycles supérieurs, pourra être rempli jusqu’au 15 mars. Les réponses seront ensuite analysées pour guider le développement des collections de périodiques, puis poursuivre les négociations avec les éditeurs.
Voici quelques précisions du directeur des collections des bibliothèques de l’UdeM, Khalid Jouamaa.
Une consultation sur les périodiques a été réalisée en 2014. Pourquoi en mener une nouvelle?
Les réponses obtenues en 2014 reflétaient des besoins en information de ce moment-là. Mais huit ans plus tard, de nouvelles personnes se sont jointes aux communautés de recherche et d’enseignement, de nouveaux champs d’intérêt sont à l’étude, de nouvelles publications ont vu le jour et le libre accès est en croissance. La liste de périodiques jugés essentiels en 2014 demeure-t-elle la même? Nous voulons donner à la communauté de l’UdeM d’aujourd’hui l’occasion de se prononcer sur cette question.
Le taux de participation au sondage aura-t-il une réelle incidence sur les résultats?
Bien sûr! Plus les réponses seront exhaustives, plus elles nous seront utiles. Nous pourrons alors avoir un tableau plus juste des ressources que nous devrons privilégier, voire ajouter à notre collection. Il est donc essentiel d’avoir une participation nombreuse et représentative à la fois des communautés de recherche et d’enseignement et des étudiants et étudiantes des cycles supérieurs.
Pourquoi ne pas consulter les étudiantes et les étudiants de premier cycle?
L’évaluation de leurs besoins sera prise en charge par ceux et celles qui élaborent les programmes d’études. Les besoins de ce groupe sont également bien représentés dans nos statistiques de consultation, vu le nombre de personnes qu’elles rassemblent par discipline. Au contraire, les communautés de recherche et des cycles supérieurs travaillent parfois sur des sujets très pointus nécessitant des ressources spécialisées dont l’utilisation et l’importance pour un projet donné ne peuvent être reflétées dans des statistiques globales de consultation.
À quoi servira la liste de périodiques créée à partir de la consultation?
Elle sera croisée avec les statistiques d’utilisation et celles de citation afin d’établir la liste des titres essentiels. Cette liste servira ensuite pour le développement des collections et dans les négociations avec les éditeurs scientifiques lors des renouvellements de nos contrats d’abonnement.
La situation est-elle aussi critique qu’en 2014?
La situation a évolué. Elle est moins critique, mais demeure préoccupante. En 2014, nous avions atteint un point de rupture, car nous n’avions plus la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour l’achat de livres. Il nous fallait agir rapidement. Aujourd’hui, nous avons atteint un équilibre raisonnable entre l’achat de périodiques [revues scientifiques] et celui de monographies [livres, manuels, ouvrages de référence]. Grâce aux résultats de la première consultation, nous avons amorcé un rééquilibre des pouvoirs de négociation avec les éditeurs scientifiques en créant un nouveau levier de discussion basé sur la qualité et la pertinence des ressources plutôt que sur la seule quantité de titres dans un ensemble. Seul Springer Nature fait encore partie des éditeurs récalcitrants aux pourparlers que nous avions désignés en 2014. Avec la mise à jour de la liste des périodiques essentiels, nous poursuivons nos efforts pour maintenir un accès à un maximum de ressources à des prix justes à l’Université de Montréal.
