L’astrophysique vers de nouveaux horizons: 26 M$ pour l’Université McGill et l’Université de Montréal

Crédit : NASA, ESA, CSA, STScI

En 5 secondes

Des dons historiques de la Fondation familiale Trottier confortent le statut de Montréal en tant que principal pôle de recherche en astrophysique au Canada et sur la scène internationale.

L’Institut spatial de McGill et l’Institut de recherche sur les exoplanètes de l’Université de Montréal dominent la course de la recherche en astrophysique en contribuant à enrichir nos connaissances sur les exoplanètes, les sursauts radio rapides, l’Univers au-delà du visible et autres mystères du cosmos. Leurs travaux et leurs efforts d’envergure pour recruter les esprits les plus brillants obtiennent maintenant un énorme levier grâce à des dons exceptionnels de la Fondation familiale Trottier.

Ces dons visionnaires, qui totalisent 26 M$, coïncident avec l’avènement d’une ère de découvertes passionnantes en astrophysique, attribuable en partie à la mise au point de puissants télescopes tels que le radiotélescope CHIME (pour Canadian Hydrogen Intensity Mapping Experiment) et le télescope spatial James-Webb. Grâce à ces percées scientifiques, les équipes de recherche sont dorénavant en mesure d’explorer comme jamais auparavant les confins du système solaire – et bien au-delà. En plus d’approfondir notre connaissance de l’Univers, la recherche en astrophysique a contribué au développement de technologies transformatrices qui profitent grandement à la société, telles que les satellites de télécommunication, le GPS, des caméras à haute performance et Internet sans fil haute vitesse.

L’Institut spatial Trottier de McGill

L’Institut spatial de McGill recevra un don de 16 M$, dont la moitié sera investie dans l’aménagement d’une annexe à son bâtiment actuel, rue University. L’autre tranche servira à financer des bourses d’études aux cycles supérieurs ainsi que des bourses postdoctorales en plus d’élargir les programmes en place et le soutien à la recherche. Les équipes de recherche de l’Institut spatial sont à l’origine d’avancées révolutionnaires, dont les découvertes majeures réalisées dans le domaine des étoiles à neutrons et des sursauts radio rapides par Victoria Kaspi, astrophysicienne primée, professeure de physique et directrice de l’Institut, auquel est rattachée la Chaire d’astrophysique et de cosmologie Lorne Trottier.

En reconnaissance de ce don exceptionnel, l’Institut spatial de McGill sera renommé Institut spatial Trottier de McGill.

L’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes à l’Université de Montréal

L’Institut de recherche sur les exoplanètes de l’Université de Montréal (iREx) recevra quant à lui un don de 10 M$ qui lui permettra de pérenniser ses activités. Leaders de la recherche sur les exoplanètes, les scientifiques de l’iREx ont fait des découvertes qui ont profondément changé notre connaissance de mondes à l’extérieur de notre système solaire. Dirigé par l’astrophysicien René Doyon, professeur de physique et chercheur principal de la contribution canadienne à la mission James-Webb, l’iREx a conçu des instruments scientifiques de pointe, dont une caméra infrarouge qui nous permet de recevoir des images inédites de l’espace. De plus, l’iREx consacre beaucoup d’efforts au partage des connaissances avec le public de tous âges. Le don majeur de la Fondation familiale Trottier permettra à l’équipe scientifique de poursuivre ses recherches pour découvrir des signes de vie à l’extérieur du système solaire. En reconnaissance de ce don exceptionnel et du soutien de Lorne Trottier et de la Fondation familiale Trottier depuis sa création, l’iREx sera renommé Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes.

«Les chercheuses et chercheurs passionnés qui scrutent le ciel ont déjà élargi considérablement nos horizons, a indiqué le recteur de l’Université de Montréal, Daniel Jutras. En sondant les mystères de l’Univers, on en vient à reconnaître toute la beauté et la fragilité de notre planète. Le soutien sans précédent offert aux scientifiques montréalais par M. Trottier et la Fondation familiale Trottier est aussi un appui à la préservation de nos écosystèmes. C’est un don dont l’effet se fera sentir auprès des générations futures. »

«Nous sommes extrêmement reconnaissants envers Lorne Trottier, un diplômé de l’Université McGill, et la Fondation familiale Trottier pour leur généreux appui à l’Université et à ses facultés des sciences et de génie, qui a contribué au fil des ans à enrichir notre connaissance du monde et de l’Univers, a déclaré Christopher Manfredi, principal et vice-chancelier par intérim de l’Université McGill. Ce récent don, réparti entre deux grandes universités de la ville, cimentera le statut de Montréal en tant que principal pôle de recherche en astrophysique au Canada et à l’échelle internationale.»

«La Fondation familiale Trottier est ravie de soutenir les travaux de premier ordre de l’Institut spatial Trottier de McGill et de l’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes de l’Université de Montréal. La science a procuré des bienfaits inestimables à l’humanité», a affirmé Lorne Trottier, cofondateur de Matrox, une référence incontestée dans le domaine des technologies d’imagerie et de vidéo, tout en soulignant que l’astronomie est la première science à avoir vu le jour. «Copernic, Galilée et Newton ont jeté les fondements de la révolution scientifique qui a transformé nos existences d’une multitude de façons. Démystifier les lois de l’Univers et ses origines mène à des découvertes et à des innovations qui sont bénéfiques, en plus de satisfaire notre profonde curiosité», a-t-il ajouté.

Animé d’une passion de longue date pour les sciences et la technologie, Lorne Trottier possède un baccalauréat et une maîtrise en génie de l’Université McGill, ainsi que plusieurs diplômes honorifiques qui lui ont été décernés entre autres par son alma mater et par l’Université de Montréal. Sa fondation familiale a financé la recherche sur les exoplanètes à l’iREx et soutenu de nombreux grands établissements de l’île de Montréal. La fondation a soutenu l'enseignement de l'astronomie aux jeunes partout au Canada et finance de nombreuses initiatives visant à promouvoir les sciences, la technologie, le génie et les mathématiques dans tout le pays. 

La générosité de la Fondation familiale Trottier aura laissé une empreinte indélébile à l’Université McGill, comme l’attestent le bâtiment Lorne-M.-Trottier du campus, baptisé en l’honneur du philanthrope, la création d’instituts au sein des facultés des sciences et de génie et le financement d’initiatives de sensibilisation du public.

L’Institut spatial Trottier de McGill a connu un essor considérable depuis sa création en 2015 grâce au soutien de la Fondation familiale Trottier. Ce centre pluridisciplinaire regroupe des chercheurs et chercheuses en astrophysique, sciences planétaires, sciences atmosphériques, astrobiologie et autres domaines d’études en astrophysique à l’Université McGill. Ses équipes de recherche ont détecté des milliers de sursauts radio rapides et établi les magnétars (étoiles magnétiques) comme une des origines probables de ce mystérieux phénomène, contribué à capter la première image d’un trou noir à l’aide d’un réseau de télescopes appelé «Event Horizon Telescope» et mis au point un dispositif de détection de la vie microbienne à l’usage des missions spatiales.

Depuis sa création en 2014, l’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes de l’UdeM a recruté plus de 60 chercheuses et chercheurs parmi les plus renommés dans leurs domaines d’expertise respectifs en lien avec la recherche et la compréhension des mondes extraterrestres situés à l’extérieur de notre système solaire. Les membres de l’iREx ont gravité au fil des ans autour des plus grandes recherches en astrophysique – qu’on pense à la première détection d’eau sur une planète, K2-18b, dans la zone habitable de son étoile en 2019 ou à la découverte, en 2022, de TOI-1452 b, une «planète océan» candidate, qui a fait le tour du monde. Les scientifiques de l’iREx sont aussi derrière la conception et la mise au point d’instruments astronomiques à la fine pointe de la technologie qui ont été utilisés dans des télescopes de classe mondiale partout sur terre et dans l’espace.

  • Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal
  • M. Lorne Trottier, donateur

    Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal
  • M. Lorne Trottier, donateur, en compagnie de Daniel Jutras, recteur de l'Université de Montréal

    Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal
  • M. Lorne Trottier, donateur, René Doyon, professeur à l'UdeM et directeur de l’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes à l’Université de Montréal et Nathalie Ouellette, directrice adjointe de l’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes à l’Université de Montréal

    Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal
  • Daniel Jutras, recteur de l'Université de Montréal

    Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal
  • Mme Louise Trottier et M. Lorne Trottier, donateurs.

    Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal
  • René Doyon, professeur à l'UdeM et directeur de l’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes à l’Université de Montréal, Vicky Kaspi, directrice de l'Institut Spatial Trottier à McGill et Nathalie Ouellette, directrice adjointe de l’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes à l’Université de Montréal

    Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

À propos de l'Université McGill

Fondée à Montréal, au Québec, en 1821, l’Université McGill est la plus grande université de médecine du Canada. Elle figure habituellement parmi les meilleures universités au pays et aussi à l’international. Il s’agit d’un établissement d’enseignement supérieur de renommée mondiale qui déploie des activités de recherche à partir de trois campus, 11 facultés, 13 écoles professionnelles et 300 programmes d’études fréquentés par plus de 39 000 étudiants, dont plus de 10 400 étudiants aux cycles supérieurs. Les étudiants de McGill proviennent de plus de 150 pays dans le monde entier, et ses 12 000 étudiants internationaux représentent 30 % du corps étudiant. Plus de la moitié des étudiants de McGill considèrent avoir une langue maternelle autre que l’anglais, et c’est près de 20 % de notre clientèle étudiante qui a le français comme langue maternelle.

À propos de l'Université de Montréal

Montréalaise par ses racines, internationale par vocation, l’Université de Montréal compte parmi les plus grandes universités dans le monde et notamment au sein de la francophonie. Elle a été fondée en 1878 et compte aujourd’hui 13 facultés et écoles. Elle forme avec ses deux écoles affiliées, HEC Montréal et Polytechnique Montréal, le premier pôle d’enseignement supérieur et de recherche du Québec et l’un des plus importants d’Amérique du Nord. L’Université de Montréal réunit 2300 membres des communautés professorale et de recherche et accueille plus de 70 000 étudiants et étudiantes. umontreal.ca

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