Audrey Claing, une directrice de doctorat engagée

Audrey Claing, professeure au Département de pharmacologie et physiologie de l’Université de Montréal

Audrey Claing, professeure au Département de pharmacologie et physiologie de l’Université de Montréal

Crédit : Claude Gauthier, Université de Montréal

En 5 secondes

En cette semaine des collations des grades, allons à la rencontre d’une professeure de l’UdeM qui s’engage avec cœur dans l’encadrement de ses étudiantes et étudiants de doctorat.

Les collations des grades sont des cérémonies qui soulignent les efforts, le dépassement de soi et la réussite. C’est encore plus vrai pour celles du troisième cycle, qui couronnent de nombreuses années de travail et de recherche.

Audrey Claing, professeure au Département de pharmacologie et physiologie de l’Université de Montréal, en sait quelque chose. Pour la neuvième fois en 20 ans de carrière, la chercheuse assistera à la remise d’un diplôme de doctorat à l’une des membres de son laboratoire.

Cette année, c’est son étudiante Émilie Fiola-Masson qui montera sur la scène, applaudie par sa famille venue de Gaspésie pour la féliciter. Elle bouclera alors cinq années de recherche doctorale sur la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques pour le traitement de l’athérosclérose.

Ce moment important, Audrey Claing compte bien l’immortaliser. Et l’on peut prédire que ce cliché ira rejoindre sa collection de photos d’anciens étudiants et étudiantes tout sourire portant toge et mortier qu’elle présente avec fierté dans son bureau.

Rencontre avec une professeure engagée.

Quelle est votre approche lorsque vous encadrez des étudiants et des étudiantes dans leur doctorat?

C’est une relation d’égal à égal. Je préconise un esprit de collaboration plutôt qu’une relation d’autorité. Il faut que les étudiantes et étudiants se sentent engagés dans leur projet de doctorat et qu’ils soient motivés à le réaliser pour produire les meilleurs résultats.

Dans un laboratoire, ce sont vraiment eux qui travaillent quotidiennement sur les études et qui font les découvertes. Ce sont les véritables spécialistes de leur sujet, les experts dans leur domaine. Nos échanges et les apprentissages qui en découlent sont bidirectionnels.

Comme professeure, quelle importance accordez-vous à ce type d’encadrement?

Le laboratoire et le mentorat aux deuxième et troisième cycles sont vraiment les mandats les plus importants pour moi, ce pour quoi je suis venue à l’UdeM. C’est ce qui est le plus cher à mon cœur. Les étudiantes et les étudiants savent que la porte de mon bureau est toujours ouverte, que ce soit pour une simple salutation, une discussion ou un partage de résultats. Ils sont ma priorité. J’aimerais pouvoir leur consacrer davantage de temps. Comme je suis responsable du programme de premier cycle en sciences biomédicales et directrice de l’année préparatoire au doctorat en médecine, je suis très occupée et souvent en réunion.

Quel est votre sentiment lorsque l’accompagnement se termine?

Je me sens très fière. C’est vraiment particulier de suivre de jeunes adultes en développement. Je suis témoin de leur évolution professionnelle, mais aussi personnelle. Par exemple, certains ont des enfants ou se marient pendant leur doctorat. Notre famille s’agrandit chaque année et j’en suis très heureuse.

Parfois, certains pleurent aux collations des grades. Alors, je leur dis: «Ne pleure pas, c’est un des moments les plus heureux de ta vie! Ce que tu viens de réaliser est exceptionnel. Regarde combien de personnes dans la société ont fait ce que tu as fait. Ne cache pas ta fierté, c’est le début du reste de ta vie de scientifique!»

Gardez-vous contact avec vos étudiantes et étudiants une fois leur diplôme obtenu?

Oui, je suis toujours en contact avec mes anciens et anciennes, et Émilie ne fera pas exception. J’ai de bons rapports avec eux, ils deviennent des contacts précieux pour ceux et celles qui étudient actuellement et pour moi-même. Je développe mon réseau professionnel autour d’eux.

J’ai fait mes études postdoctorales dans un très gros groupe aux États-Unis et encore aujourd’hui ma communauté scientifique est mon laboratoire d’accueil. C’est vraiment important de créer un environnement favorable à la création d’une communauté où les étudiants et les étudiantes peuvent échanger et s’aider dans leur parcours de carrière.

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