La maîtrise qualifiante en éducation: renfort apporté à la pénurie de personnel enseignant

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Le ministère de l’Éducation du Québec autorise le nouveau programme de deuxième cycle de la Faculté des sciences de l’éducation de l’UdeM. La première cohorte sera accueillie dès l'automne.

Un tout nouveau programme permettra de former des personnes qui deviendront qualifiées pour enseigner dans le réseau de l’éducation du Québec au préscolaire et au primaire. La maîtrise qualifiante en éducation, proposée par la Faculté des sciences de l’éducation (FSE) de l’Université de Montréal, a en effet obtenu le feu vert du ministère de l’Éducation du Québec pour aller de l’avant et sera offerte dès l’automne prochain. L’UdeM devient ainsi la première université au Québec à offrir ce genre de programme d'études.

En 2019, devant le besoin criant d’enseignantes et d’enseignants qualifiés notamment dans la région métropolitaine, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, invitait les universités du Québec à créer de nouveaux parcours de formation donnant à des personnes d’horizons divers un accès à la profession. La Faculté des sciences de l’éducation de l’UdeM a répondu à l’appel en élaborant ce nouveau programme de deuxième cycle totalisant 60 crédits. «La pénurie d’enseignants dans les écoles du Québec est bien réelle, c’est pourquoi, depuis notre arrivée, notre gouvernement met tout en œuvre pour contrer ce manque. La situation nous force à revoir nos façons de faire, à nous adapter, innover. L’annonce d’aujourd’hui est un pas de plus dans la bonne direction. Ce programme est une nouvelle passerelle pour accéder à la profession enseignante, sans abaisser les exigences. Grâce à la nouvelle maîtrise, une relève sera formée rapidement et ira prêter main-forte au réseau scolaire partout au Québec», a souligné Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation.

La nouvelle maîtrise est destinée aux titulaires d’un baccalauréat admissibles à des études de deuxième cycle. «Ce programme mise sur les forces de candidates et de candidats qui sont issus de milieux diversifiés et qui se sont découvert sur le tard un intérêt marqué pour l’enseignement. Ce nouveau programme est différent de celui offert aux personnes venant du réseau collégial. Cela dit, l’expérience des personnes admises ainsi que la formation que nous leur offrirons en feront des enseignantes et enseignants compétents qui viendront enrichir le réseau de l’éducation», estime la doyenne de la FSE, Pascale Lefrançois.

Plus de 250 personnes suivent déjà certains cours du programme comme étudiantes libres. «Cette maîtrise m’ouvre les portes de l’enseignement. Je n’aurais pas pu faire ce choix autrement, puisque le baccalauréat n’est pas adapté à ma réalité. Je travaille déjà dans les écoles à titre d'enseignante, cette formation saura me préparer adéquatement à exercer cette profession qui est devenue pour moi une vraie passion. Je suis impatiente d’entamer ce qui s’annonce le défi d’une vie: enseigner à la prochaine génération les connaissances qui lui permettront d’aspirer à un avenir prometteur», a témoigné Kim Nadeau, étudiante à l’UdeM.

«Faire partie de la solution à la pénurie de personnel enseignant dans les écoles primaires du Québec et permettre du même coup de valoriser la profession auprès de personnes aux parcours diversifiés est une autre façon pour l’Université de Montréal de jouer son rôle auprès de la société», a renchéri Daniel Jutras, recteur de l’UdeM.

La FSE ayant établi des partenariats avec plusieurs centres de services scolaires de la province, elle collabore déjà avec certains d’entre eux. Ils accueillent ainsi les stagiaires de l’UdeM dans leurs classes du préscolaire et du primaire comme personnel suppléant et tous sont enchantés de l’expérience jusqu’à présent. «Cette nouvelle maîtrise qualifiante au préscolaire-primaire contribue à soutenir les besoins en formation chez les enseignantes et enseignants non qualifiés dans nos centres de services scolaires. C’est un parcours qui appuie le développement des compétences professionnelles et qui permet de valoriser la profession enseignante. Je remercie l’Université de Montréal pour cette réponse aux besoins de nos organisations», a déclaré Dominique Lachapelle, directrice générale du Centre de services scolaire des Hautes-Rivières.

«Je félicite l’Université de Montréal, qui a créé ce nouveau programme. Je suis très heureuse lorsqu’on rend accessible l’enseignement supérieur à des personnes diplômées qui ne seraient peut-être pas retournées sur les bancs d’école. Le Québec a besoin de ces talents qui iront, à leur tour, transmettre leur passion aux jeunes élèves pour qu’ils développent le goût d’apprendre et, éventuellement, de poursuivre leurs études à un niveau supérieur», a conclu Danielle McCann, ministre de l’Enseignement supérieur.

La faculté accueillera sa première cohorte au trimestre d’automne 2021; les personnes intéressées peuvent s’inscrire sur le site de l’UdeM.

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