Suicide et espoir: comment trouver ce qui nous raccroche à la vie?

Diplômée de l'Université de Montréal en psychologie, Marianne Berthelette prononcera une conférence en ligne sur l'importance de l'espoir dans la prévention du suicide, le 2 février, à l'intention des membres de la communauté de l'UdeM.

Diplômée de l'Université de Montréal en psychologie, Marianne Berthelette prononcera une conférence en ligne sur l'importance de l'espoir dans la prévention du suicide, le 2 février, à l'intention des membres de la communauté de l'UdeM.

Crédit : Getty

En 5 secondes

Il sera question d’espoir à la conférence en ligne sur la prévention du suicide que prononcera Marianne Berthelette, de Suicide Action Montréal, organisée par la DRH de l’UdeM.

Quelle est votre plus belle qualité? Quel est le moment qui vous a fait sentir le plus en vie? Quelle est votre plus belle réussite?

C’est le genre de questions qu’il importe de se poser lorsqu’on voit tout en gris ou en noir. Et il ne faut pas chercher à y répondre à brûle-pourpoint: y réfléchir permet de prendre du recul par rapport à soi et de constater que tout n’est pas négatif, qu’il est possible de ranimer l’espoir.

L’espoir est précisément le sujet qu’abordera Marianne Berthelette, le 2 février de 11 h 45 à 12 h 45, à l’occasion d’une conférence en ligne pour marquer la Semaine de la prévention du suicide, qui se tient à l’Université de Montréal du 30 janvier au 5 février.

Destinée à l’ensemble des membres de la communauté de l’UdeM, l’activité est organisée par la Direction des ressources humaines (DRH) de l’Université dans le cadre du programme institutionnel de santé et bien-être On prend soin de nous.

«Cette heure d'échange permettra d'aborder l’espoir, qui est l'un des piliers de l’intervention en prévention du suicide», précise la formatrice-conseil chez Suicide Action Montréal, qui est titulaire d’un baccalauréat en psychologie de l’UdeM depuis 2020.

Ça ne tue pas de parler de suicide

Marianne Berthelette

Selon Marianne Berthelette, le pivot de l’accompagnement d’une personne vulnérable repose sur une notion d’ambivalence: pour comprendre la personne, il faut désigner la partie en elle qui veut cesser de souffrir et celle qui veut continuer à vivre. Puis, à partir de l’espoir qui renaît des échanges, l’intervention vise à ce que le désir de vivre gagne du terrain sur la partie qui veut mourir.

«Parler de suicide aide à cibler les facettes positives de sa vie à partir desquelles on peut travailler et voir du beau: penser au suicide peut faire peur, mais ça ne tue pas d’en parler», insiste-t-elle.

Chaque jour, les employés et les bénévoles de Suicide Action Montréal répondent en moyenne à 75 appels, qui ne sont d’ailleurs pas tous des appels de crise. Au cours de la pandémie, l’organisme a reçu plus d’appels qu’à la normale, mais il n’y a pas eu davantage de suicides. «Il y a plus de détresse, d’anxiété, de stress et d’épuisement dans la population», souligne Marianne Berthelette.

Et il y a surtout du beau qui se dégage des échanges.

«On crée des liens réels avec les personnes qui nous appellent, on parle de livres, de musique, on partage des rires, tout n’est pas que dramatique, illustre-t-elle. Les personnes qui songent au suicide ont aussi des passions, des compétences et elles ont surmonté des choses incroyables: c’est un privilège de passer des moments avec elles.»

La passion de la prévention du suicide

Marianne Berthelette a eu un coup de cœur pour Suicide Action Montréal, où elle a agi à titre de bénévole pendant son baccalauréat en psychologie à l’UdeM. Puis, tout en poursuivant ses études, elle est devenue employée de l’organisme.

«J’ai eu la chance d’accompagner les bénévoles non seulement dans leur formation, mais également lors de leurs premiers appels, relate-t-elle. J’ai également – et surtout – eu la chance de créer des liens incroyables avec notre clientèle qui m’est très chère.»

Désireuse de joindre davantage la population, elle a depuis intégré le service de formation de Suicide Action Montréal afin de partager ses connaissances, ses expériences et son amour pour la prévention du suicide.  

«Je n’aurais jamais cru dans ma vie parler du suicide avec le sourire, mais je suis heureuse de dire que c’est possible!» conclut Mme Berthelette.

Aide-mémoire

Quoi? Conférence «Suicide et espoir: comment trouver ces leviers qui nous accrochent à la vie?»

Quand? Le mercredi 2 février de 11 h 45 à 12 h 45

Qui? Marianne Berthelette, formatrice-conseil à Suicide Action Montréal

Pour qui? Pour les étudiantes et étudiants ainsi que tout le personnel de l’Université

Cliquer ici pour participer

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Vous songez au suicide?

Il y a des ressources pour vous écouter, disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7:

Suicide Action Montréal: 1 866 277-3553

Centre de prévention du suicide: 1 866 APPELLE (1 866 277-3553)