L’UdeM adopte son budget de fonctionnement 2023-2024

L’Université de Montréal vise l’équilibre budgétaire pour l’exercice 2023-2024 en dépit d’une variation de l’effectif étudiant qui exerce une pression sur ses finances depuis quelques années. Selon le budget de fonctionnement, adopté le 24 avril par le Conseil de l’Université, les revenus et les dépenses totaliseront 976,5 M$, en croissance de 3,6 % par rapport à 2022-2023.

Une hausse des revenus est attendue pour l’année qui vient en partie grâce à des mesures d’atténuation de perte de revenus, certaines mises en place de façon temporaire. En plus de ces mesures, le gouvernement du Québec a annoncé, dans son budget du 21 mars, qu’il injectera des fonds supplémentaires dans le réseau universitaire. Ce réinvestissement permettra notamment la mise en œuvre de mesures ciblées touchant la diplomation, la recherche et l’innovation.

Le budget en bref

L’Université prévoit en 2023-2024 une diminution globale de 587 étudiantes et étudiants. Cependant, le nombre d’étudiantes et d'étudiants étrangers de même que les inscriptions aux cycles supérieurs seront de nouveau à la hausse pour l’année qui vient.

Du côté des revenus, la subvention de fonctionnement versée par le ministère de l’Enseignement supérieur représente 68 % de tous les revenus de l’UdeM, alors que les droits de scolarité et les frais d’admission comptent pour 17 % − une proportion qui varie peu depuis les dernières années. Rappelons que les revenus des universités sont déterminés à près de 80 % par le gouvernement, qui fixe les montants de la subvention et des droits de scolarité de base des étudiantes et étudiants.

Alors que la situation est de retour à la normale sur les campus, la relance postpandémique s’avère plus difficile que prévu pour les services autofinancés, qui doivent par exemple composer avec une réduction de l’achalandage. Ces services, qui incluent les Services à la vie étudiante, le CEPSUM et les Services auxiliaires, engendreront cette année des revenus de 54,3 M$, en hausse de 3,1 %.

Au chapitre des charges, 77 % des dépenses totales de l’UdeM seront consacrées à l’enseignement et à la recherche, de même qu’aux services de soutien qui leur sont rattachés.

Au cours de l’année 2023, des efforts soutenus sur le plan de la réussite étudiante seront déployés entre autres grâce à la création d’un nouveau fonds de bourses destiné aux étudiantes et étudiants des cycles supérieurs et à l’injection de nouvelles sommes dans les programmes de bourses existants. Une somme a également été réservée afin de soutenir le personnel enseignant dans l’élaboration d’outils numériques d’apprentissage et pour lancer de nouvelles initiatives relatives à la formation à distance.

Une contribution est aussi escomptée pour permettre la création d’UdeM français, une nouvelle unité qui permettra d’améliorer l’offre de formation en francisation et de repositionner l’UdeM en matière de valorisation de la langue française.

Dans les services de l’UdeM, une hausse globale des dépenses de fonctionnement est prévue, notamment aux postes budgétaires suivants: licences informatiques, chauffage, entretien ménager et autres contrats. L’UdeM doit en outre se livrer à un coûteux exercice de conformité aux exigences règlementaires et de mise aux normes dans des secteurs tels que la cybersécurité et la protection des renseignements personnels. Et le Service de l’admission et du recrutement fera l’objet d’une provision budgétaire particulière pour rehausser la capacité de recrutement, qui s’appuiera entre autres sur le Programme institutionnel de modernisation de l’admission.

Enfin, la mise en œuvre de la planification stratégique 2022-2032 se poursuit et des projets inédits seront annoncés en cours d’année, entre autres dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Pour plus d’information, consultez le document Budget de fonctionnement 2023-2024. Il est également possible de visionner la présentation aux instances du vice-recteur à l’administration et aux finances, Éric Filteau.