Le certificat en journalisme fait peau neuve

Le certificat en journalisme s'offre une cure de rajeunissement

Le certificat en journalisme s'offre une cure de rajeunissement

Crédit : Amélie Philibert

En 5 secondes

Pour ses 50 ans, le certificat en journalisme de la Faculté de l’éducation permanente s’offre une cure de rajeunissement.

Caroline Bergeron, responsable du certificat en journalisme

Caroline Bergeron, responsable du certificat en journalisme de l'Université de Montréal

Crédit : Université de Montréal

«Cinquante ans, c’est un succès pour un programme de certificat», souligne d’emblée Caroline Bergeron, responsable du certificat en journalisme de la Faculté de l’éducation permanente de l’Université de Montréal depuis octobre 2022. Elle a pris le relais de ses prédécesseurs Louis Poirier et Robert Maltais, qui avaient amorcé les démarches de transformation du programme.

La popularité du certificat ne s’essouffle pas; les inscriptions ont même augmenté depuis la pandémie. Les personnes diplômées remportent des prix (deux étudiants du certificat ont d’ailleurs gagné le prestigieux prix Lisette-Gervais en 2023) et sont actives dans tous les grands médias québécois. Cet anniversaire du programme d’études offrait une bonne occasion de se mettre au goût du jour; les prochaines cohortes n’en seront donc que mieux préparées pour répondre aux besoins et exigences du milieu.

Préparer les futurs journalistes

Voulant toujours se coller à la réalité journalistique et à la pratique, le programme prendra le nom de certificat en journalisme multiplateforme pour refléter l’état du métier. «On met l’accent sur le fait qu’on forme des journalistes qui peuvent se retrouver dans toutes les déclinaisons possibles du travail journalistique», décrit Caroline Bergeron. Les futurs journalistes pourront ainsi passer d’une plateforme à l’autre avec la même rigueur.

Pour s’assurer que la relève aura les compétences recherchées par les médias, un nouveau cours obligatoire a été créé. Il familiarisera avec les différentes formes d’écriture (imprimé, Web, radio, télé, jusqu’aux réseaux sociaux) dès le début du parcours de formation. «Avant, on traitait les différentes formes de l’écriture journalistique dans différents cours. Elles seront maintenant réunies dans un seul cours. On constate depuis quelques années une moins grande habileté à écrire chez les étudiantes et les étudiants. On veut que la maîtrise de l’écriture soit là dès le départ», précise la responsable du certificat. Les formes seront approfondies dans des cours et ateliers subséquents.

Autre nouveauté, certains cours mettront davantage l’accent sur le journalisme de données, une façon d’exploiter les données, les chiffres et les statistiques pour les présenter de façon visuelle et vulgarisée au grand public. «C’est devenu plus important qu’auparavant», remarque Caroline Bergeron. Les ateliers sont conservés, mais celui sur la radio s’étendra à la baladodiffusion et celui sur l’écrit inclura l’écriture pour le numérique. «On bonifie tous nos cours en les orientant vers le multiplateforme», résume-t-elle.

Un parcours flexible

Le travail dirigé et le stage deviennent par ailleurs optionnels. Il faut dire que le certificat en journalisme accueille depuis toujours des cohortes aux parcours diversifiés, des diplômés du cégep aux personnes ayant des formations antérieures et un métier et qui bifurquent vers le journalisme ou la communication scientifique. Plusieurs travaillent déjà dans le domaine et s’inscrivent au certificat pour parfaire leurs connaissances; le caractère facultatif du stage et du travail dirigé peut être attrayant, leur donnant alors la possibilité de suivre un atelier supplémentaire.

Malgré tout, le stage offre une occasion en or aux jeunes journalistes de se construire un portfolio et à celles et ceux plus expérimentés d’explorer différents médias. «L’objectif, c’est que le certificat soit professionnel et professionnalisant», rappelle Caroline Bergeron. Les étudiantes et étudiants sont d’ailleurs encouragés à publier dans Quartier libre (le magazine de la communauté étudiante de l’Université de Montréal) et dans Le Reporter+ (le journal des étudiants et des étudiantes en journalisme et en rédaction professionnelle de l’UdeM).

Le nouveau certificat sera mis en place dès cet automne. Ceux et celles qui ont obtenu plus de 15 crédits pourront rester dans l’ancienne version du certificat, «mais les cours seront teintés par les nouveautés», note Caroline Bergeron.

Les inscriptions au certificat en journalisme multiplateforme sont ouvertes jusqu’au 1er août.

Diplôme d'honneur remis à Tamara Altéresco

Tamara Altéresco, diplômée du certificat en journalisme

Tamara Altéresco, diplômée du certificat en journalisme

Crédit : Radio-Canada

À l’occasion du 50e anniversaire de son certificat en journalisme, la Faculté de l’éducation permanente remettra un diplôme d’honneur à Tamara Altéresco à sa collation des grades, le 22 août prochain. Diplômée du certificat, Tamara Altéresco se démarque par son travail remarquable de correspondante, notamment par la couverture de la guerre en Ukraine.