Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

En 5 secondes

Annie Pullen Sansfaçon, nouvelle vice-rectrice associée aux relations avec les Premiers Peuples, nous parle des actions entreprises à l’UdeM pour se diriger vers la réconciliation.

Annie Pullen Sansfaçon

Annie Pullen Sansfaçon

Crédit : Amélie Philibert

À la veille de la 3e Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, le 30 septembre, nous nous sommes entretenus avec Annie Pullen Sansfaçon, nouvellement nommée vice-rectrice associée aux relations avec les Premiers Peuples

Pourquoi appelle-t-on ainsi cette journée?

La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation découle en premier lieu de la Journée du chandail orange, instituée par Phyllis Webstad pour rappeler l'histoire des pensionnats autochtones au pays. À cette occasion, on prend une pause pour se souvenir de ce qui s’est passé. Puis, en 2021, suivant l’action no 80 du rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, le gouvernement fédéral a officialisé cette journée pour honorer les survivants et les communautés et pour s’assurer que l’histoire et les répercussions des pensionnats autochtones sont connues et reconnues.   

Le mot vérité met donc de l’avant l’histoire des personnes autochtones et les atrocités qu’elles ont subies. Ces vérités doivent être mises en lumière dans un premier temps avant que toute réconciliation puisse arriver. 

Est-ce que le mot «réconciliation» vous semble pertinent?

Le mot réconciliation est lourd de sens et n’a pas la même connotation pour chacun et chacune. Toutes les personnes et communautés ne partagent pas la même opinion à ce sujet. Certaines personnes pensent que les dommages infligés par les politiques coloniales ont été tellement lourds qu’il sera très difficile d'aller vers une réconciliation. Pour d'autres, on va pouvoir, grâce à un dialogue et à une relation respectueuse, aller vers une réconciliation entre nos nations. 

Dans le contexte de l'Université de Montréal, on essaie de tendre vers cette réconciliation. Comme partout ailleurs, il y a beaucoup de travail à faire en ce sens. Cela passe par l'établissement de liens de confiance pour lesquels on se doit d’écouter les besoins exprimés par les communautés.  

Quelles actions sont entreprises par l’UdeM pour se diriger vers la réconciliation?

Le plan d’action Place aux Premiers Peuples pour les années 2022 et 2023 arrive à terme et un nouveau plan sera bientôt proposé. Il sera élaboré en collaboration avec les personnes concernées afin d’assurer l’établissement de cette relation de confiance et de respect.   

Les décisions qui touchent les personnes autochtones vont être réfléchies et discutées à l'intérieur de différentes instances. Certaines instances existent déjà. D'autres vont être créées, comme un conseil de gouvernance exclusivement formé de membres de différentes communautés autochtones, ce qui va être une première pour l'Université. 

Une assemblée autochtone à l'Université de Montréal va également être constituée. Les membres autochtones des communautés employée et étudiante de l’Université ainsi que les responsables de dossiers importants en termes de mesures relatives aux Autochtones, à l'autonomisation, à la décolonisation vont pouvoir se rassembler à quelques reprises dans l’année pour échanger sur des besoins qui émergent et, ainsi, assurer un dialogue entre les différentes parties prenantes. On va essayer d'instaurer un mode de communication plus direct et plus efficient où les Autochtones concernés seront au centre des décisions. 

Avec ces instances, on va veiller non seulement à ce qu'il y ait une participation active des personnes autochtones de l'Université et de l'extérieur, mais aussi que ces instances permettent le développement d’un sentiment de sécurité culturelle parce qu'on ne peut pas participer à une instance si l'on ne se sent pas en sécurité. 

Ces nouvelles mesures administratives sont très encourageantes. 

Activités à l'UdeM

• Du 25 septembre au 1er octobre, des affiches dans les bibliothèques de l'UdeM renseigneront sur la vérité et la réconciliation. 

• Le 28 septembre, la tour du pavillon Roger-Gaudry sera illuminée pour commémorer le décès de Joyce Echaquan.  

• Le 30 septembre, pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, la tour de l’Université sera éclairée en orange. Et un groupe de l’UdeM participera à la marche organisée ce jour-là par le Foyer pour femmes autochtones de Montréal et Résilience Montréal. Il est encore temps de se joindre aux marcheurs et marcheuses de l’UdeM. 

Vous trouverez les autres activités organisées par des facultés, départements et centres de recherche ici: www.umontreal.ca/premierspeuples/reconciliation/