Quel sera le meilleur endroit pour observer l’éclipse?
- UdeMNouvelles
Le 27 mars 2024
- Virginie Soffer
L’application Mon Éclipse, conçue par deux étudiants en informatique de l'UdeM, permet de simuler la trajectoire de l’éclipse du 8 avril.
Où serez-vous le 8 avril? Vous trouverez-vous dans un lieu qui vous permettra d’observer l’éclipse dans sa totalité? L’application Mon Éclipse, conçue par Jia Guo et Juba Foul, lorsqu’ils étaient étudiants au Département d’informatique et de recherche opérationnelle de l’Université de Montréal sous la supervision du professeur Eugene Syriani, et par la Fédération des astronomes amateurs du Québec (FAAQ), vous permettra de le savoir en vous proposant une simulation de la trajectoire de l’éclipse.
Elle permettra aussi de suivre la trajectoire en direct. L’application donne en outre des informations textuelles et audio à toutes les phases de l’éclipse.
Une application conçue pendant un cours
La FAAQ a sollicité le Département d’informatique et de recherche opérationnelle de l'UdeM pour créer cette application. Alors qu’ils étaient étudiants de deuxième année, Jia Guo et Juba Foul ont été sélectionnés en raison de leurs compétences informatiques et de leur intérêt pour l’astronomie.
Durant le cours donné par Eugene Syriani, ils ont élaboré les algorithmes de calcul ainsi que l’interface du projet. C’était la première fois qu’ils créaient une application qui allait être utilisée dans un contexte non universitaire.
Calculer la trajectoire d’une éclipse selon le lieu où l'on se trouve
La bande d'ombre de l’éclipse variera en fonction de votre emplacement géographique. Par exemple, au CEPSUM, l’éclipse débutera précisément à 14 h 14 min 24 s et prendra fin à 16 h 36 min 49 s. L’éclipse totale durera 1 min 13 s, s’étendant de 15 h 26 min 53 s à 15 h 28 min 06 s.
La durée de l’éclipse totale variera également selon l’emplacement géographique. «À Montréal-Nord, elle durera une minute, tandis qu’ailleurs à Montréal elle pourra atteindre jusqu’à une minute et demie. Les calculs nécessaires pour déterminer les différentes phases de l’éclipse, de l’éclipse partielle à l’éclipse totale, impliquent des algorithmes complexes, notamment en trigonométrie», explique Eugene Syriani.
Les étudiants ont ainsi été confrontés à des défis lors de la compréhension et de l’amélioration des calculs liés à ces phénomènes astronomiques. Bien que des bibliothèques logicielles existent déjà avec des algorithmes préétablis, leur précision n’est pas toujours exacte, nécessitant des ajustements et des tests. «Parfois, c’était un travail beaucoup plus difficile parce que l’algorithme n’est pas le même si l’on est plus proche de l’équateur ou si l’on se situe dans les latitudes du Canada», indique Eugene Syriani. En conséquence, une compréhension approfondie du fonctionnement de ces algorithmes a été nécessaire pour les adapter à différentes situations, ce qui souligne le niveau avancé de complexité dans ce domaine.
Une application disponible sur toutes les plateformes
Concevoir une application compatible avec toutes les plateformes a été un autre défi majeur pour les étudiants. Elle devait en effet pouvoir être utilisée aussi bien sur iOS et Android que sur Windows, qu’il s’agisse d’un PC ou d’un Macintosh. Pour atteindre cet objectif, ils ont recouru à des technologies permettant de générer automatiquement l’application, évitant ainsi de devoir reprogrammer l’application pour chaque plateforme. Cette approche leur a permis de simplifier considérablement le processus d'exécution tout en se servant d'un seul code source pour toutes les versions de l’application.
L’application est téléchargeable gratuitement ici: faaq.org/wp/2023/10/06/application-site-web-mon-eclipse/.