Adoption d’une charte de la sobriété numérique à l’UdeM

Thierry Gras Chouteau

Thierry Gras Chouteau

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

En 5 secondes

Thierry Gras Chouteau présente la charte de la sobriété numérique adoptée à l’UdeM.

Entretien avec Thierry Gras Chouteau, conseiller à la lutte aux changements climatiques de l'Université de Montréal, au sujet de la charte de la sobriété numérique initiée pour le Secrétariat général et créée par un groupe de travail avec le soutien de l'Unité du développement durable.

En quoi consiste la sobriété numérique?

Il s'agit d'une démarche qui vise à adopter des pratiques responsables et durables dans l'utilisation des technologies numériques. Elle permet de réduire son empreinte environnementale et de diminuer les coûts énergétiques liés à l’usage du numérique. Les actions de sobriété numérique peuvent être liées à l’utilisation des logiciels et des sites Web, de même qu’à l’emploi, au maintien et à l’achat d’appareils électroniques.

La sobriété numérique contribue à nos objectifs institutionnels de carboneutralité et s’inscrit dans le mandat de l’Unité du développement durable. Nous travaillons d’ailleurs depuis plusieurs années à la mise en place de pratiques écoresponsables avec notamment les Technologies de l’information, mais également la Direction des immeubles ou bien encore les Services alimentaires.

Comment est née la Charte de la sobriété numérique?

C’est le Secrétariat général qui a eu l’idée de ce projet. Il souhaitait mobiliser ses équipes autour d’un engagement commun en offrant une occasion de collaboration sur un sujet transversal et engageant pour l’ensemble de ses divisions. Un groupe de travail a été formé et appuyé par l’Unité du développement durable tout au long du processus.

L’objectif était de proposer quelques façons de faire simples et accessibles pour tendre vers un rapport au numérique plus sobre tout en contribuant au développement durable. Les membres du personnel du Secrétariat général ont ainsi pu intégrer graduellement de nouvelles pratiques écoresponsables dans leur quotidien, un geste à la fois.

Nous encourageons d’ailleurs les autres unités à s’inspirer de cette initiative et à incorporer ces pratiques de sobriété numérique en les adaptant à leur réalité afin qu’une part grandissante de la communauté de l’UdeM puisse se les approprier également.

Quelles sont les retombées attendues d’une telle initiative?

La sobriété numérique est essentielle pour un avenir durable et pour la formation d'une communauté universitaire responsable et consciente de son impact environnemental.

Des habitudes de sobriété numérique n’entraînent pas la réduction de gaz à effet de serre [GES] la plus marquée sur le plan organisationnel ou individuel, mais elles permettent de limiter de nombreux impacts environnementaux néfastes, comme l’extraction de minéraux rares – qui augmente rapidement depuis la pandémie –, l’émission de GES pour alimenter des salles de serveurs, le transport d’équipements et bien d’autres. Il est donc important de prendre conscience de ces répercussions et du rôle que nous pouvons jouer pour protéger notre environnement.

La Charte de la sobriété numérique a permis de jeter les bases d’un usage du numérique plus responsable dans notre établissement. Les pratiques se veulent évolutives et nous souhaitons poursuivre nos efforts afin d’aller encore plus loin dans nos ambitions de sobriété numérique.