Un concert mémorable

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  • Le 8 décembre 2014

En 5 secondes

M. Rivest dirigeait l'OUM mais également 180 choristes de l'Université de Montréal et de l'Université McGill.

Photo : Bernard Fougères.La Faculté de musique a offert le 6 décembre dernier un concert mémorable. Le Requiem de Johannes Brahms en constituait la pièce maîtresse, œuvre de consolation destinée à la commémoration de la tragédie de Polytechnique survenue il y a 25 ans.

«Ce fut une expérience intense. J'avais 250 personnes devant moi (sur scène) et je peux vous assurer que j'avais l'attention de tout le monde sans exception, soulignait hier le directeur de l'Orchestre de l'Université de Montréal, Jean-François Rivest. Avec des jeunes, il n'y a pas de demi-mesure et leur présence était absolument totale».

M. Rivest dirigeait l'OUM mais également 180 choristes de l'Université de Montréal et de l'Université McGill. Les chœurs des deux établissements avaient joint leur voix pour cette circonstance exceptionnelle.

À un moment pendant le concert, 14 choristes allumèrent une petite lumière et quittèrent la scène pour se rendre en procession aux quatre coins de la salle Claude-Champagne. De là, les choristes répondirent en écho à la soprano Pascale Beaudin.

Pour Jean-François Rivest, ce fut là un des moments les plus surprenants de la soirée, même s'il avait imaginé et visualisé au préalable ce moment dans ses moindres détails.

Les choristes ne prononçaient que le mot «Non», à l'unisson. Or, M. Rivest fut étonné d'entendre toute une gamme de «Non», reflétant la personnalité de chacune des choristes.

«J'ai été surpris par le fait que dans une seule voix, l'on entendait les différences de personnalités des unes et des autres», a confié M. Rivest en saluant «la beauté et la richesse de cet assemblage humain», que constituaient les 250 musiciens et choristes réunis samedi soir.

Avant le concert, l'Université avait remis deux bourses du 6-décembre à des étudiants dont les travaux visent à mieux comprendre la violence envers les femmes. Cet événement a eu lieu en présence du recteur, Guy Breton, de la chancelière, Louise Roy, ainsi que de nombreux représentants de l'Université mais aussi de plusieurs membres des familles des victimes de la tragédie de 1989.

C'est d'ailleurs «dans un esprit de réconfort  et de douceur» que le chef de l'OUM avait choisi le Requiem, précédé en première partie de musiques de Jean-Sébastien Bach, notamment un air de l'Oratorio de Noël, une musique qui élève, a rappelé le chef avant ce concert donné devant une salle comble, que les spectateurs ne sont pas près d'oublier.

Paule des Rivières

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