Innovations responsables en santé numérique: un appel aux forces vives de la société
- Forum
Le 17 février 2021
- Martin LaSalle
L’appel à l’action du Consortium postule que la transformation numérique est inévitable et présente un énorme potentiel pour la promotion de la prévention des maladies, le diagnostic, le traitement et l’organisation des soins et des services du système de santé.
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Le Consortium Santé Numérique de l’Université de Montréal lance un appel à l’action pour agir ensemble sur cinq pistes de solution afin de moderniser l’écosystème de santé québécois.
Le recours au télécopieur qui perdure dans le réseau québécois de la santé n’est qu’un épiphénomène quant à la nécessité de moderniser l’ensemble de ses composantes et façons de faire.
Mais par où faut-il commencer?
Fort des réflexions amorcées au symposium international sur l’innovation responsable en santé numérique qui a réuni 300 chercheurs et praticiens il y a un an, ainsi que des délibérations d’une quarantaine d’experts issus de divers domaines, le Consortium Santé Numérique de l’Université de Montréal invite les acteurs de la société à agir ensemble sur cinq cibles jugées prioritaires et axées sur des solutions à la fois ambitieuses et réalistes «pour accélérer la cadence de la transformation et devenir un modèle de santé numérique responsable».
Une modernisation inévitable
Inspirées par l’esprit de la Déclaration de Montréal pour un développement responsable de l’intelligence artificielle, les réflexions et délibérations menées dans le cadre du symposium ont été réunies dans un document intitulé Actes du symposium international.
«Ces délibérations ont permis de dégager une série de pistes d’action qui recoupent trois grands secteurs de la santé numérique, soit les technologies et infrastructures, la gouvernance et les politiques publiques ainsi que la participation du public et d’usagers dans le processus d’innovation», précise Yves Joanette, directeur du Consortium et professeur à la Faculté de médecine de l'UdeM.
À juste titre, l’appel à l’action lancé par le Consortium postule que «la transformation numérique dans toutes les sphères de la santé est aujourd’hui inévitable et présente un énorme potentiel pour la promotion [de la prévention des maladies], le diagnostic, le traitement et l’organisation des soins et des services du système de santé».
La pandémie de COVID-19 a d’ailleurs révélé l’importance des technologies numériques dans l’évolution des soins de santé, qu’on pense à la vitesse avec laquelle les vaccins ont été mis au point…
«Dans la mesure où les principes d’équité, de diversité et d’inclusion sont respectés, le recours aux objets connectés pour un suivi à domicile plus efficient, la télésanté et les applications mobiles en soutien à la santé physique et à la santé mentale sont d’autres exemples du potentiel que présente l’utilisation des technologies numériques», illustre Yves Joanette.
Cinq pistes d’action prioritaires
Pour qu’il puisse être utilisé dans un avenir rapproché, ce potentiel doit être canalisé autour de cinq priorités qui se sont dégagées de discussions de groupes d’experts et de divers intervenants qui ont participé au symposium.
Les cinq pistes d’action prioritaires sont les suivantes:
- moderniser les outils numériques et les équipements informatiques dans les établissements de santé et de services sociaux;
- former les professionnels, travailleurs et gestionnaires du système de santé et s’assurer de répondre aux exigences de formation de demain;
- assurer l’accès aux données en santé tout en protégeant les renseignements personnels;
- créer les conditions organisationnelles pour mettre en place un système de santé apprenant, flexible et capable d’innover;
- partir des expériences des usagers et des cliniciens comme base de la transformation numérique.
«Réaliser des avancées en focalisant nos efforts sur ces cinq champs prioritaires nous fera faire un grand pas en avant dans la modernisation de notre système de santé», conclut Yves Joanette.
