Luc Brouillet: un fonds pour l’entretien des collections de sciences naturelles

Luc Brouillet

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Luc Brouillet, professeur retraité du Département de sciences biologiques, a créé un fonds destiné à l’entretien des collections de sciences naturelles de l’Université de Montréal.

Professeur retraité depuis 2019 du Département de sciences biologiques de l’Université de Montréal, où il a enseigné pendant 37 ans, Luc Brouillet vient de créer le Fonds des collections du Centre sur la biodiversité, destiné à l’entretien des collections de sciences naturelles de l’UdeM. «La recherche, ça coûte cher et nos budgets nous permettent de financer la main-d’œuvre et les installations. Mais quand vient le temps de payer des frais postaux, un abonnement à une revue spécialisée ou même l’achat d’aiguilles pour épingler des insectes, l’argent est parfois difficile à trouver», lance le botaniste.

Au cours de sa carrière, notamment à l’Institut de recherche en biologie végétale et au Centre sur la biodiversité, Luc Brouillet a consacré beaucoup de temps à la numérisation et la mise à jour de l’Herbier Marie-Victorin, dont il a été le conservateur pendant de nombreuses années. Il a bien vu alors que le diable était dans les détails. «Les principaux conseils subventionnaires prévoient un financement global pour les grands projets, mais omettent les coûts d’entretien. Pour les conservateurs, c’est un problème constant», déplore-t-il.

Trois collections majeures

Le fonds qu’il a créé en avril, auquel il destine un don planifié, vise à financer l’entretien des trois grandes collections de sciences naturelles (botanique, entomologie et mycologie) de l’Université de Montréal:

  • l’Herbier Marie-Victorin, fondé par le créateur du Jardin botanique de Montréal, Conrad Kirouac (1885-1944), compte aujourd’hui près de 720 000 spécimens;
  • la Collection entomologique Ouellet-Robert, avec ses 1,5 million de pièces, est l’une des grandes collections universitaires dans le domaine;
  • le Fongarium du Cercle des mycologues de Montréal, constitué de plus de 2000 espèces, est la plus importante collection du genre pour la région de la plaine du Saint-Laurent.

Les collections sont hébergées dans des conditions muséologiques optimales au Centre sur la biodiversité. Leur conservation et leur mise en valeur sont assurées par des dizaines de bénévoles qu’encadre le personnel du Centre. Mais les besoins sont croissants. «Si l’on imagine qu’un jour le fonds sera capitalisé, les intérêts produits pourront financer des emplois d’été, de l’acquisition de matériel et d’autres choses encore.»

Luc Brouillet rappelle que son projet est distinct du Fonds Marie-Victorin, qui a pour but de financer des bourses d’études. Le nouveau fonds, auquel toute personne intéressée peut contribuer dès maintenant, aura pour but de combler les besoins en matière d’entretien.