Stephan Kowal: en quête de justice spatiale

Stephan Kowal

Stephan Kowal

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

En 5 secondes

Chercheur pour qui les enjeux sociaux et culturels de l’architecture méritent réflexion, Stephan Kowal rejoint les rangs de la Faculté de l’aménagement à titre de professeur adjoint.

Une capacité à représenter son environnement, à le dessiner et à intervenir sur celui-ci. Un regard critique et poétique sur le monde. Voilà comment Stephan Kowal décrit son intérêt marqué, depuis toujours, pour l’architecture.

S’il occupe aujourd’hui pour la première fois le poste de professeur à l’École d’architecture de l’Université de Montréal, Stephan Kowal est pourtant loin d’être nouveau dans l’écosystème de l’UdeM. C’est sur le campus principal qu’il a fait un baccalauréat et un doctorat individualisé en architecture. Quelques années plus tard, il y a également enseigné à titre de chargé de formation pratique et de chargé de cours.

«J’ai une forte appartenance à l’Université de Montréal, un grand amour pour cet établissement et pour la métropole. Je suis né sur la montagne, c’est un retour aux sources!» lance en souriant celui qui a derrière la cravate plusieurs années d’expérience acquises en architecture dans des firmes américaines et en enseignement à l’Université Carleton à Ottawa.

Très enthousiaste à l’idée de poursuivre sa carrière déjà bien établie dans son alma mater, Stephan Kowal est également heureux de pouvoir participer à la formation des futures générations d’architectes d’ici et d’ailleurs. Et il compte bien partager avec elles sa vision holistique de l’architecture.

Faire tomber les œillères

Depuis son doctorat, Stephan Kowal s’intéresse au recours à la cartographie en architecture urbaine, c’est-à-dire à l’utilisation de cartes pour représenter, certes des lieux physiques, mais aussi des facteurs politiques, économiques et sociaux inhérents auxdits lieux.

«La cartographie permet d’intégrer toutes sortes d’informations moins standardisées que dans un plan d’architecte, explique-t-il. Elle permet alors de voir plus large que le simple bâtiment et d’avoir une idée des facteurs environnementaux qui peuvent en influencer la conception, comme des valeurs culturelles et sociales propres aux communautés concernées par les aménagements projetés. Pour créer des projets pertinents, il vaut mieux éviter les généralités et plutôt être attentif aux spécificités des collectivités qu’ils visent.»

Selon Stephan Kowal, cette vision globalisante dans la création de bâtiments urbains invite à mettre en cohérence l’organisation du territoire avec un projet de société visant à améliorer la qualité de vie en ville. Le professeur a d’ailleurs l’ambition de mettre sur pied un observatoire cartographique à l’UdeM pour rassembler en un lieu tous les efforts dans ce domaine.

«C’est une visée sociale, une sorte de justice spatiale motivée par la pensée critique qui encourage à examiner tous les angles d’une situation pour bien la comprendre et en déterminer les avantages et les conséquences», résume Stephan Kowal.