Des environnements d’enseignement sécurisants et inclusifs selon Thomas Druetz

Actif dans le milieu de l’enseignement depuis qu’il est doctorant, Thomas Druetz cherche continuellement à apprendre et à incorporer de nouvelles façons d’enseigner. Professeur au Département de médecine sociale et préventive de l’École de santé publique depuis 2018, il est parvenu à implanter diverses stratégies pédagogiques qui connaissent un franc succès chez les étudiants et étudiantes.

Privilégiant une approche interactive et critique, il invite fréquemment ceux et celles qui assistent à ses cours à débattre de sujets concernant les notions enseignées. Pour lui, le succès de cette pratique se traduit par des discussions menées dans un espace sécuritaire et respectueux. «Cela permet d’échafauder les débats sur des argumentaires scientifiques et non pas personnels», explique-t-il. Il s’assure également d’inclure des enjeux de diversité, d’équité et d’inclusion dans les échanges qui surviennent en classe et dans ses plans de cours. «Au début de chaque séance, je demande aux étudiants de présenter à tour de rôle une chercheuse d’un pays non occidental et dont la contribution est aussi majeure que, malheureusement, le manque de reconnaissance qui lui a été accordé. Il s’agit pour moi d’une façon de lutter contre l’injustice épistémique», dit-il.

Si les sujets abordés dans ses cours sont variés, ses modes d’enseignement le sont tout autant afin de permettre à tout un chacun de bien saisir les éléments enseignés, peu importe leur mode d’acquisition. Il fait entre autres appel à des mises en situation, des simulations d’examens, des participations à des conférences, des révisions d’articles en préparation et des classes inversées afin de mieux répondre aux besoins des étudiants et des étudiantes. «Non content de donner simplement des cours magistraux, Thomas Druetz utilise des présentations et contenus oraux, écrits et visuels, et même des séminaires ambulatoires dans le cadre du doctorat, pour relier les expériences physiques et intellectuelles», note le directeur du département, Bryn Williams-Jones.

Cette façon d’enseigner est fortement appréciée des étudiants et des étudiantes, qui font une évaluation de ses cours supérieure à la moyenne départementale. L’étudiante de doctorat en santé publique Marie-Catherine Gagnon-Dufresne avoue s’être sentie écoutée et soutenue par le professeur: «Dès le début de la session, il nous a encouragés à le remettre en question et à exprimer ouvertement nos opinions. Il nous a rapidement fait sentir à l’aise, nous rappelant explicitement qu’il nous percevait comme ses collègues et que le cours se voulait un lieu d’échanges, sur un pied d’égalité. Non seulement [il a] des capacités exceptionnelles de vulgarisateur, mais il réussit à transmettre ses connaissances avec passion», conclut-elle.