Des formations in situ enrichissantes grâce à Michel Duchesneau et Sylvain Caron

Michel Duchesneau et Sylvain Caron

Michel Duchesneau et Sylvain Caron

Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

En 5 secondes

Le prix d’excellence en internationalisation des programmes est remis aux professeurs de la Faculté de musique Michel Duchesneau et Sylvain Caron.

Comment maximiser un premier séjour de recherche étudiant? C’est la question que se sont posée les professeurs de la Faculté de musique Michel Duchesneau et Sylvain Caron. «Bien que dans la majorité des cas, les étudiants et étudiantes réussissent assez bien leur séjour de recherche, nous nous sommes aperçus qu’il était parfois difficile de rentabiliser le premier séjour, alors que ceux et celles inscrits en maîtrise ont tout à découvrir de la recherche en archives sur leur terrain d’étude», racontent les professeurs Caron et Duchesneau.

Depuis 20 ans, l’équipe de recherche sur la musique en France aux XIXe et XXsiècles, dirigée par Michel Duchesneau et dont fait partie Sylvain Caron, organise des séminaires auxquels s’ajoute une dimension internationale. En 2022, les professeurs Duchesneau et Caron ont coanimé un séminaire intitulé Musique, humanités et sciences sous la Troisième République: autour de Charles Koechlin. S’appuyant sur le cas du compositeur et humaniste, ce séminaire se voulait un espace de recherche, mais aussi de formation, alors que les étudiants et étudiantes pouvaient y contribuer en fonction de leurs propres travaux et expertises.

Après une édition réussie à Montréal, un deuxième séminaire a été offert, cette fois à même le fonds d’archives Koechlin de la Bibliothèque musicale La Grange-Fleuret (BLGF) à Paris, donnant lieu à une étroite collaboration entre l’UdeM et Sorbonne Université. Les huit étudiants et étudiantes du Québec, jumelés en binôme France-Québec, étaient supervisés par des chercheurs et chercheuses d’ici et de la France pour un séjour d’une durée de deux semaines à la BLGF et à l’abbaye de Royaumont. La seconde édition du séminaire a permis un encadrement optimal tout en donnant accès à des ressources exceptionnelles (locaux entièrement mis à la disposition des participants et participantes et personnel disponible en permanence pour répondre à leurs questions et les guider). Les participants et participantes ont ainsi pu réaliser un tout premier travail en archives supervisé qui servira de base à l’écriture d’un article scientifique et à une présentation, en collaboration avec des collègues à l’international.

Ce projet a eu une foule de retombées sur le plan individuel (motivation pour poursuivre au doctorat) comme universitaire (mise en place d’une cotutelle) et dans la préparation au métier de chercheur. Plus largement, une exposition de photos portant sur les mains des chercheurs et chercheuses prises durant le séminaire a été organisée à Paris par la chargée de cours de l’UdeM et artiste Alice Mascarenhas. Poursuivant sur cette lancée, M. Duchesneau et M. Caron souhaiteraient mettre en place un cycle complet de formation internationale inédite en musicologie.

Chaque jour, autant à la BLGF qu’à l’abbaye, les étudiantes et étudiants bénéficiaient d’une séance donnée soit par un des encadrants […] ou une chercheuse invitée […]. Cette dynamique a permis de nombreux échanges particulièrement fructueux autant pour le parcours individuel des personnes étudiantes que pour le travail à réaliser dans le cadre de la formation. Le séminaire a eu un fort impact en matière de motivation. — Michel Duchesneau et Sylvain Caron.

Michel Duchesneau et Sylvain Caron sont lauréats du Prix d’excellence en internationalisation des programmes 2024.

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