Doctorat en poche, bientôt en route pour les Jeux olympiques de Paris!

Geneviève Cardella-Rinfret

Geneviève Cardella-Rinfret

Crédit : Athlétisme Québec

En 5 secondes

Ex-lanceuse de javelot, coordinatrice du Parcours Leadership Carabins, Geneviève Cardella-Rinfret sera sur place aux JO du 31 juillet au 11 août.

En avril dernier, Geneviève Cardella-Rinfret a obtenu son doctorat en sciences de l'activité physique de l'Université de Montréal, spécialisé en psychologie de la performance. Elle se prépare maintenant à partir pour une nouvelle aventure, celle des Jeux olympiques de Paris 2024.

Figurant parmi nos spécialistes du sujet, elle s’y trouvera du 31 juillet au 11 août à ses propres dépenses en tant que spectatrice afin d’acquérir des connaissances sur le déroulement d’une telle compétition.

Avant son départ, nous avons rencontré cette sportive de talent, ancienne lanceuse de javelot de l’équipe d’athlétisme des Carabins, qui dirige aujourd’hui le Parcours Leadership Carabins.

Âgée de 32 ans, elle nous a parlé de son parcours sportif, de ce qu’elle s’attend à apprendre aux Jeux de la XXXIIIOlympiade et de la façon dont cette expérience sera bénéfique pour son travail ici, à son retour à l’UdeM.

Quel est votre premier souvenir de sport?

Je me souviens avoir commencé le sport organisé à l’âge de six ans alors que mes parents m’avaient inscrite à une ligue d’été de soccer. J’aimais beaucoup que mes grands-parents viennent me voir jouer parce que nous allions manger une crème glacée en famille à la fin de la partie. Quelques années plus tard, je me souviens avoir joué au water-polo à la piscine municipale non pas avec un ballon, mais bien avec un melon d’eau recouvert de vaseline!

Vous imaginiez-vous un jour aider à former la prochaine génération d’athlètes amateurs?

À 17 ans, lorsque j’ai commencé à entraîner bénévolement des jeunes, je ne pouvais pas m’imaginer gagner ma vie en tant qu’entraîneuse ou administratrice dans le milieu sportif. J’ai travaillé très fort pour arriver où j’en suis aujourd’hui. Je suis privilégiée de pouvoir vivre de ma passion pour les sports. Cela est d’autant plus vrai considérant que les femmes doivent se battre pour faire leur place dans ce milieu majoritairement masculin. Je suis contente et fière de voir que les mentalités évoluent et que de plus en plus de femmes sont en mesure d’avoir une influence positive sur la prochaine génération.

Les Jeux olympiques d’été commencent dans quelques semaines. Que ferez-vous là-bas?

C’était un rêve d’enfance de pouvoir participer aux JO comme athlète. Bien que j’aie connu plusieurs grands succès, j’ai dû revisiter ce rêve autrement. Après m’être dévouée pendant vingt ans à mon sport de prédilection, j’ai décidé de prendre ma retraite du sport de haut niveau cet été. Afin de célébrer ma carrière en grand, j’irai assister aux Jeux olympiques en tant que spectatrice. Mes parents qui m’ont soutenue tout au long de cette carrière vivront cette belle aventure à mes côtés! Cette expérience me permettra de mieux comprendre la logistique derrière un événement d’une telle envergure. Il n’y a rien de mieux que de s’immerger dans cet environnement pour en comprendre ses subtilités. J’assisterai aux compétitions d’athlétisme, de soccer, de volleyball, de volleyball de plage et de planche à roulettes.

Avez-vous une idée des forces et des faiblesses du Canada à l’approche de la compétition?

Je ne peux pas parler pour l’ensemble des sports, mais je suis très contente de voir que l’équipe d’Athlétisme Canada sera forte cette année. De plus, les athlètes québécois sont beaucoup plus nombreux sur cette équipe que lors des Jeux de Tokyo en 2020. J’ai hâte de les voir à l’œuvre au Stade de France. Je souhaite la meilleure des chances à Marie-Éloïse Leclair, Simone Plourde et Aiyanna Stiverne qui font partie du Club d’athlétisme Saint-Laurent Sélect.

Y aura-t-il des choses à retenir qui vous seront utiles à votre retour au pays?

J’ai confiance que ce voyage me permettra d’en apprendre beaucoup sur le sport de haut niveau. C’est une chose de faire un doctorat en sciences de l’activité physique, c’en est une autre de vivre pleinement ce qui se passe sur le terrain. Il est difficile d’anticiper ce que je vais exactement en retenir. Cependant, je tenterai de profiter de chaque occasion et de savourer le moment présent.