Viser l’accessibilité universelle sur le campus

Crédit : Université de Montréal

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Le directeur des services à la communauté à la DI s’est déplacé en fauteuil roulant pour tenter de comprendre la réalité des personnes handicapées qui fréquentent le campus.

Se repérer dans les pavillons Roger-Gaudry et Marie-Victorin peut s’avérer compliqué. Comment cela se déroule-t-il lorsqu’on est en fauteuil roulant? C’est ce qu’a voulu savoir Sébastien Richer, directeur des services à la communauté à la Direction des immeubles (DI). Accompagné d’un représentant de l’organisme à but non lucratif (OBNL) AlterGo, il a exploré ces bâtiments en fauteuil roulant. Il nous raconte son expérience ainsi que le déroulement des travaux qui visent à accroître l’accessibilité du campus.

Pouvez-vous nous raconter comment s’est déroulée votre visite en fauteuil roulant des pavillons Roger-Gaudry et Marie-Victorin?

J’ai voulu me mettre dans la peau d’une personne qui se déplace en fauteuil roulant dans ces pavillons. J’ai alors réalisé les contraintes auxquelles elle doit faire face tous les jours. J’ai littéralement vécu un changement de perspective.

Ce fut une expérience très enrichissante humainement. J’ai été surpris de constater à quel point les membres de la communauté universitaire sont avenants. De nombreuses personnes, qui ne me connaissaient pas, m’ont tout de suite offert leur aide pour mieux me déplacer. Plusieurs m’ont par exemple ouvert des portes.

La gentillesse des gens sur le campus m’a fait chaud au cœur lorsque j’ai rencontré des obstacles devant moi. Et plusieurs irrégularités ont été prises en note afin que des correctifs puissent être apportés par l’équipe travaillant à la réaffectation des locaux.

Planifiez-vous de visiter d’autres pavillons en fauteuil roulant?

Oui; il y a trois semaines, nous avons fait une autre visite exploratoire en partenariat avec la Ville d’Outremont pour nous assurer que les aménagements à l’extérieur du Complexe des sciences du campus MIL sont facilement accessibles. Nous prévoyons également procéder à certaines améliorations à l’intérieur du Complexe dans les prochaines semaines. Des ouvre-portes automatiques vont ainsi être installés.

Vous avez travaillé en partenariat avec l’OBNL AlterGo et la Ville d’Outremont. Avez-vous collaboré avec d’autres personnes?

Oui. À l’interne, nous rencontrons chaque mois des membres de la communauté aux prises avec différents handicaps. C’est aux Services aux étudiants [SAÉ] que les personnes handicapées doivent acheminer leurs différentes demandes et les SAÉ transmettent les informations recueillies à la Direction des immeubles.

Le travail des SAÉ à ce chapitre nous est très utile: il nous permet de recenser les problèmes rencontrés afin d’améliorer l’accessibilité des bâtiments.

Est-ce que des mesures ont été mises en place pour les personnes qui ont d’autres handicaps?

Oui, tout à fait. Par exemple, en vue des exercices d’incendie, un protocole est déjà prévu et documenté par l’équipe de la Direction de la prévention et de la sécurité. Au campus MIL, des témoins lumineux sont installés à certains endroits dans les bâtiments afin que les personnes avec un trouble auditif puissent voir ces signaux en cas d’alarme-incendie.

Pour les personnes ayant une déficience visuelle, des signalisations avec des teintes de couleurs adéquates ont été utilisées pour l’affichage actuel dans nos salles de cours. La Direction des immeubles accentue la présence de firmes externes qui nous soutiennent dans nos projets destinés à rendre plus accessibles nos bâtiments. Le travail est ardu, mais je suis convaincu que nous améliorerons dans les années à venir l’accès à nos pavillons pour la communauté!

Et en ce moment, prévoyez-vous un campus plus accessible pour la rentrée?

Des initiatives sont en cours, mais le travail va s’échelonner sur plusieurs années. La place de La Laurentienne actuellement en rénovation sera un bel exemple de ces initiatives.

L’accessibilité universelle est un travail de longue haleine. Plus les projets vont avancer, plus les changements seront palpables pour l’ensemble du campus. Nous cherchons constamment à améliorer la mobilité des personnes qui vivent avec différents problèmes de santé, qu’ils soient physiques, visuels ou auditifs.

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