Améliorer l’efficacité des thérapies cellulaires

Des chercheurs sont parvenus à mieux comprendre la complexité de l’environnement dans lequel se développent les cellules appelées lymphocytes T et, par le fait même, les mécanismes de tolérance de ces cellules qui sont un obstacle à l’immunité cellulaire.

Des chercheurs sont parvenus à mieux comprendre la complexité de l’environnement dans lequel se développent les cellules appelées lymphocytes T et, par le fait même, les mécanismes de tolérance de ces cellules qui sont un obstacle à l’immunité cellulaire.

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Une nouvelle étude publiée dans «Nature Communications» approfondit la compréhension du développement des lymphocytes T, composant important du système immunitaire.

Heather Melichar

Crédit : Centre de recherche HMR

Des chercheurs sont parvenus à mieux comprendre la complexité de l’environnement dans lequel se développent les cellules appelées lymphocytes T et, par le fait même, les mécanismes de tolérance de ces cellules qui sont un obstacle à l’immunité cellulaire. Publiée dans la prestigieuse revue Nature Communications, l’étude a été dirigée par la Dre Marie-Ève Lebel, stagiaire postdoctorale au Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (CRHMR), faisant partie du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Est-de-l’Île-de-Montréal. Mme Lebel travaille au laboratoire de la Dre Heather Melichar, chercheuse au CRHMR et professeure adjointe au Département de microbiologie, infectiologie et immunologie de l’Université de Montréal. Effectués en collaboration avec l’Institut Lady Davis de l’Université McGill et l’Université Harvard, ces travaux permettront d’accroître l’efficacité des thérapies cellulaires.

Les lymphocytes T sont un composant important du système immunitaire qui permet de protéger l’organisme contre les infections, en plus de contribuer à l’élimination des cellules cancéreuses reconnues comme étrangères à l’organisme.

L’utilisation du système immunitaire pour détruire les cellules tumorales, soit l’immunothérapie, a permis non seulement d’augmenter le taux de survie des patients atteints d’un cancer, mais également de guérir des patients se trouvant à un stade avancé de la maladie ou pour lesquels les thérapies traditionnelles avaient échoué.  

Cependant, plusieurs obstacles peuvent entraver l’efficacité de l’immunothérapie à cause des mécanismes de tolérance des lymphocytes T, qui ne réagissent pas à un antigène spécifique. L’étude s’est alors intéressée à ces mécanismes de tolérance pour arriver à contrecarrer l’incapacité de certains lymphocytes T à attaquer les cellules anormales.

Ainsi, les chercheurs ont pu mettre au jour des facteurs qui influencent le développement des lymphocytes T en comprenant mieux l’environnement dans lequel elles se développent et l’interaction entre les autres cellules.

Ultimement, ces éléments ont un effet majeur sur la capacité de l’organisme à freiner un agent infectieux ou encore la croissance de cellules tumorales. «Cette découverte est une percée scientifique percutante, car ces résultats vont nous aider à désigner des cibles et des approches nouvelles pour augmenter l’activité anticancer des cellules T afin d’améliorer la survie de nos patients», affirme le DDenis Claude Roy, directeur de l’Institut en hémato-oncologie et en thérapie cellulaire de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

À propos de l’Institut en hémato-oncologie et en thérapie cellulaire (iHOTC)

La désignation d’institut en hémato-oncologie et en thérapie cellulaire est accordée à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont pour son expertise de pointe et son leadership. L’iHOTC permet d’optimiser le développement et la consolidation de la thérapie cellulaire, dont la thérapie immunocellulaire. Il contribue également à renforcer cette expertise reconnue, tant au Canada qu’à l’étranger, pour les soins spécialisés aux patients, l’enseignement supérieur, la recherche clinique, la recherche fondamentale et l’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé.

À propos du CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal

Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Est-de-l’Île-de-Montréal regroupe 26 installations et dessert une population de plus de 500 000 Montréalais. Affilié à l’Université de Montréal, il offre une gamme complète de soins de santé et de services sociaux de première ligne, de services d’hébergement, de soins hospitaliers généraux, spécialisés, surspécialisés et de soins en santé mentale.

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