Explorer l’infiniment petit avec Jean-François Arguin

Jean-François Arguin

Jean-François Arguin

Crédit : Amélie Philibert

En 5 secondes

Jean-François Arguin est lauréat d’un prix d’excellence pour l’innovation.

Professeur au Département de physique de la Faculté des arts et des sciences, Jean-François Arguin a «toujours trouvé que la façon d’enseigner la physique avec des cours magistraux la grande majorité du temps était éloignée de la vie quotidienne des chercheurs en physique et des autres physiciens en exercice». Il a ainsi élaboré un projet de recherche où il invite les étudiants et étudiantes du baccalauréat en physique à ne découvrir rien de moins que les particules fondamentales composant l’Univers.

Jean-François Arguin collabore avec le CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire, qui est le laboratoire le plus avancé du monde pour étudier la physique de l’infiniment petit. Là se trouvent le Grand collisionneur de hadrons et le détecteur ATLAS, qui reproduisent les conditions de création de l’Univers peu de temps après le big bang et qui ont permis de découvrir le boson de Higgs en 2012. Les données recueillies par le CERN sont privées, mais Jean-François Arguin a pu en rendre une petite portion publique à des fins pédagogiques grâce à sa collaboration au projet ATLAS Open Data. Dans son cours, ses étudiants et ses étudiantes ont ainsi pu trouver par eux-mêmes des particules fondamentales telles que les bosons Z0, W-, W+ et le quark top, qui ont façonné notre univers.

Les avantages de ce projet sont multiples. Comme les étudiants et les étudiantes sont activement engagés dans leurs apprentissages, ils assimilent et retiennent bien mieux la matière. Ils vivent également une expérience précieuse de recherche et d’analyse de données, ce qui les prépare au marché du travail, où plusieurs deviendront experts et expertes en science des données.

«Les étudiants et les étudiantes du cours de physique subatomique considèrent cette activité comme très stimulante et formatrice, de telle sorte que les inscriptions à ce cours ont connu une hausse fulgurante ces dernières années», constate Richard Leonelli, directeur du Département de physique.

Jean-François Arguin a été l’un des premiers à s’approprier les données de l’ATLAS Open Data et à les intégrer dans son enseignement sous la forme d’un projet de recherche. À sa suite, diverses initiatives pédagogiques similaires ont fleuri à travers le monde jusqu’à l’Université Harvard.

Les étudiants et les étudiantes du cours de physique subatomique considèrent cette activité comme très stimulante et formatrice, de telle sorte que les inscriptions à ce cours ont connu une hausse fulgurante ces dernières années. — Richard Leonelli